Le groupe
Biographie :

Upon A Burning Body est un groupe de deathcore de San Antonio (Texas) formé en 2005 et actuellement composé de : Danny Leal (chant), Ruben Alvarez (guitare), Thomas Alvarez (basse) et Tito Felix (batterie). Upon A Burning Body a d'abord été signé sur le label Sumerian Records chez qui sont sortis les albums "The World Is Ours" en Avril 2010, "Red. White. Green." en Avril 2012, "The World Is My Enemy Now" en Août 2014 et "Straight From The Barrio" en Octobre 2016. L'album "Southern Hostility" sort en Juin 2019 chez Seek & Strike, suivi de "Fury" en Mai 2022.

Discographie :

2005 : "Genocide" (EP)
2010 : "The World Is Ours"
2012 : "Red. White. Green."
2014 : "The World Is My Enemy Now"
2016 : "Straight From The Barrio"
2019 : "Southern Hostility"
2022 : "Fury"


Les chroniques


"Fury"
Note : 17/20

Upon A Burning Body, appelons-les UABB ça sera plus court, sort actuellement son nouvel album, le bien nommé "Fury", qui succède au monstrueux "Southern Hostility" de trois ans son ainé.

Douze ans de carrière allant bon train, avec une reconnaissance et une fan base allant crescendo, UABB nous pond un fort bel essai nerveux, bien mixé, riche en voix de différents calibres non sans rappeler le hardcore. Mix intelligent de leurs premiers efforts et de leurs derniers (alliance gagnante de l’inspiration des premières heures et des recettes faciles des dernières, est-ce à dire que cela est un signe de maturité ou d’opportunisme ?), "Fury" "envoie la colle", assez sérieusement d’ailleurs.

Le premier titre "A New Responsability", nous plonge dans l’ambiance, à grands coups de headbang et de coups de genoux dans les dents et l’énergie déployée est distillée dans tout l’album ! Clairement taillé pour le concert, ce dernier projet plaira aussi bien aux afficionados du metal moderne comme le deathcore ("Shapeshifter", l’excellent "Meltdown"), et ceux plus proches du hardcore des années 2010 (en témoignent "Snake Eyes", et son gros breakdown de milieu de morceau, "Thunderheart").

Bref, cette machine de guerre qu’est "Fury" est visiblement sortie faire une balade armée de ses plus gros jouets pour notre plus grand plaisir. Il me tarde de voir UABB jouer les titres de cette galette sur scène.


Byclown
Mai 2022




"Southern Hostility"
Note : 17/20

L’ironie du sort, jusqu’à présent, est que mon cerveau a toujours voulu que je confonde Upon A Burning Body et Upon This Dawning. Alors donc que je m’attendais à un deathcore sans âme et à base de vocales claires horripilantes, ce "Southern Hostility" m’est arrivé en pleine poire. Mauvaise pioche mais bon mise ! Upon A Burning Body a secoué mes oreilles et m’a forcé à fouiner pour me remémorer avec quel groupe italien je confondais ces purs sangs américains.

Upon A Burning Body se vend comme brassant des influences allant de Pantera à Emmure. Et surtout, proclame avec ce cinquième album l’ouverture de la période de l’hostilité du Sud. La grande question demeure : l’hostilité du Sud, oui mais laquelle ? Celle qui nous plongerait en pleine guerre de sécession et qui nous enchaînerait les oreilles dans un champ de coton ? Ou alors celle qui tape sur le ciboulot sur les coups de 15h30 alors que tu portes ton plus beau marcel dans ton transat, un pastis à la main ?

L’éponyme piste introductive y répond en moins d’une minute et deux secondes ! "This is southern hostility ! Southern… Hostility !". Bordel, ça y est le mur tant voulu par Trump vient de se casser la gueule. Alors tant pis pour les chiards qui partagent des balançoires mutuelles de chaque côté des miradors, "Southern Hostility" vient déblayer le voisinage. Sur cette bonne note, ne nous arrêtons pas en si bon chemin. "Southern Hostility" se veut groovy à souhait ("All Pride No Pain", "King Of Diamonds"). Le tout s’apparentant à un metal sudiste bodybuildé avec les stéroïdes les plus efficaces du metal-hardcore : un chant burné, du riffing qui n’a rien d’innovant mais sacrément efficace et des patterns de batterie qui fessent la bonne du curé aussi violemment que la rédemption elle-même ("From Darkness", "Reinventing Hatred", "Soul Searcher"). D’autant lorsque l’album nous scande des refrains aux allures d’hymnes en pleine face. Mais merde, headbanguer ou chanter, il faut choisir ? ("The Champ Is Coming", "Burn").

Entre trente-cinq minutes, Upon A Burning Body livre un opus incendiaire. Onze titres qui, s’ils ne réinventent nullement les styles dont ils sont inspirés, mélangent parfaitement leurs genres “parents” et inculquent une déculottée de cervicales ("Never Alone", "Anthem Of The Doomed"). Ne cherchons plus, Upon A Burning Body, certainement par ce côté texan et aux préjugés badass accolés à Walker et ses acolytes rangers, botte plus de culs que San Antonio en a connu. Bref, désormais je me sens comme Yakari, j’ai envie de chevaucher du bison et de gueuler “Yihaaaa” en brandissant quelques scalps !


Rm.RCZ
Août 2019




"Straight From The Barrio"
Note : 13/20

"Straight From The Barrio" n’est peut-être pas un album incroyable, mais définit parfaitement le genre émergent du nu-deathcore. Balançant entre groove metal et moments latino / flamenco, cet album devrait faire émerger aux non connaisseurs d’Upon A Burining Body quelques vieux souvenirs des années collège où des groupes comme Ill Niño, Soulfly et autres formations de néo-metal habitaient encore les walkmans des arrêts bus et cours de récré.

Le titre "‘Til The Break Of Dawn" suffit à lui seul pour convaincre de cette idée. En effet, le style flemenco’core est bien maîtrisé et apporte son lot de fun tout au long de l’album. Néanmoins, en allant marcher sur les plates-bandes d’Attila (à la recherche du fun peut-être ?) à grands coups de breakdowns et paroles risibles, Upon A Burning Body pousse le vice trop loin et réussi l’exploit de faire presque pire. Ce qui donne un charme idiot à Attila ne prend pas chez Upon A Burning Body. Ecoutez donc "B.M.F" pour comprendre. Heureusement, Ruben Alvarez sait claquer de bons solos, mais l’aspect festif à l’Attila reste tout de même un non-sens.

Pour revenir à ce qui a du sens sur "Straight From The Barrio", c’est bien le groove (quel scoop). Hormis le titre "Walk Alone Again", Upon A Burning Body a pratiquement troqué l’ensemble de son deathcore de débuts contre ce fameux nu-deathcore dont je parlais. Difficile de dire si cela est une bonne idée, mais ce qui est sûr, les plus brutaux d’entre nous seront en grave manque de blast beats. Pire, si le néo-metal n’a jamais été votre truc, même la production ultra moderne de "Straight From The Barrio" n'y fera rien. La ballade type Limp Bizkit "My Distorded Reflection" sera dans ce cas votre coup de grâce. Cependant, vous pourrez toujours vous rabattre sur les éléments un peu "southern" - à la Pantera (vite fait, on ne va pas pousser non plus) - comme le petit pont / solo wha-wha de "The Outcast". L’énergie de l’ensemble des compositions est hyper communicative et fascinante. D’ailleurs, c’est l’unique critère que je retiens pour juger l’intérêt d’un album de néo-metal. Si on se limite à ce cadre alors "Straight From The Barrio" en a beaucoup !

En conclusion et en toute objectivité, "Straight From The Barrio" est un album relativement consistant malgré son contenu aux apparences légères et réchauffées. Loin de me bouleverser, il constitue néanmoins un argument suffisant pour partir en tournée et boire des shots de tequila.


Vinny
Janvier 2017




"The World Is My Enemy Now"
Note : 16,5/20

Sumerian Records, label américain basé à Los Angeles, s'est spécialisé depuis sa création en 2006 dans la production et dans la sortie de groupes évoluant dans le death mélodique moderne, appelé parfois plus communément le deathcore. C'est en ce début de mois Septembre que Sumerian Records nous présente le nouvel album de Upon A Burning Body, le quatrième de leur carrière, "The World Is My Enemy Now".

La formation originaire de San Antonio au Texas n'est pas une bande de débutants puisque le groupe a sorti son premier EP en 2005 et a connu la joie de rentrer dans le plus prestigieux des classements des meilleures ventes d'albums, le Billboard 200 à la 105ème place en 2012 avec l'album "Red. White. Green.". "The World Is My Enemy Now" a donc la très lourde et ingrate tache de succéder à un album reconnu et ayant connu un grand succès d'estime. Upon A Burning Body a connu durant sa carrière de nombreux changements de personnel mais aujourd'hui, avec un équilibre certain trouvé, les Texans nous livrent un nouvel album percutant aussi dur qu'un coup de poing dans un mur ; 12 titres de pur deathcore assassin. Rassurez-vous, le succès n'a pas entamé ou quelque peu ramolli le groupe, Upon A Burning Body a toujours la rage. Ce nouvel album commence fort avec le titre "Red Razor Wrists", la suite n'est qu'une démonstration de force de ce que Upon A Burning Body sait faire de mieux : du bon gros metal. Le groupe à la haine et ça s'entend, les Texans ne nous laissent aucun répit, aucun temps mort ; ça bastonne, ça cogne et ça percute. Un deathcore agressif, en réponse au nombreuses attaques dont le groupe a été la cible ces dernières années. Upon A Burning Body règle ses comptes et montre avec brio que le succès ne leur est pas monté à la tête. Petit exemple, écoutez le titre "Pledge Your Allegiance"...

Afin d'étayer son argumentaire musical, le groupe s'est entouré de Will Putney (guitariste de Fit For An Autopsy) qui a produit, mixé et masterisé ce nouvel album, résultat : badaboum ! Et amis détracteurs, fermez vos gueu... ! Upon A Burning Body reste et a su rester intègre, fidèle à son style et à son label. "The World Is My Enemy Now" est la continuité d'un travail débuté il y a maintenant presque 10 ans. On se (vous) donne rendez-vous pour le petit cinquième, messieurs.


Vince
Septembre 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/uponaburningbody