Le groupe finlandais qui existe depuis plus de 10 ans, Unshine, sort un troisième album. Leur musique reste dans un metal plutôt gothique avec des influences médiévales comme le démontre leur pochette d'album qui est d’ailleurs assez spéciale...

L'album commence par un premier titre assez court, "Nadjas Wailing About Coming Of The Frost". Le chant est seulement accompagné d'une guitare acoustique. Les instruments électriques font leur entrée avec "The Oath To Wilderness Of Unredeemed Nature". Autant la voix fluette de Susanna allait à merveille sur le titre acoustique, autant cela rend celui-ci soporifique et énervant, et la musique ne relève pas vraiment le niveau. Les mêmes éléments reviennent pour "Arduinna". On a l'impression de réécouter le même titre encore et encore ! Le chant combiné aux mélodies de synthé et aux riffs pop donne un mélange tout à fait niais et détestable... ""Spellbinder" marque un changement dans ce début d'album. En effet, le chant plus grave de la même chanteuse est bien plus agréable et est en accord avec une musique qui ne décolle pas mais qui contient tout de même des passages sympathiques. On revient hélas vers une musique pop rock sans saveur avec "Defender Of His Faith", ce n'est pas par ce qu'il y a un côté folk que cela est un titre original ou tout simplement bon... Puis, nous passons un moment plus agréable avec "Their Horses Never Touch The Ground". La composition de ce morceau est agrémentée de jolies parties de violon et d'un chant en retenue. "Idyl" se démarque par un tempo bien plus lent, faisant même penser à du doom. Ce n'est pas désagréable mais bien trop répétitif et simple. Le morceau "The Blood Of Ardennes" démarre de façon plus épique avec un effort certain sur les orchestrations. Quelques riffs de guitares sont plus sombres et bien que déjà-vu, cela reste appréciable et redonne du dynamisme. "Ikuinen Taistelu" est le titre le plus long de l'opus avec tout de même 12 minutes 54. Les 2 premières minutes d'introduction ne présagent rien de bon et nous paraissent une éternité. La suite est tout ce que nous redoutions... C'est-à-dire un morceau quasiment symphonique, mais attention du mauvais sympho. En effet, ici, la voix ressemble à celle d'une fillette et est dont quasi inexistante. La musique est, quant à elle, plus commerciale, simpliste, et surtout niaise. Il s'agit d'une musique où l'on peut aisément imaginer des gens courant dans des champs de fleurs... et ce ne sont pas les quelques riffs qui se veulent "dark" qui changeront la donne. Au contraire, cela devient que plus ridicule. En bref, ce titre est long et plutôt énervant... Puis, après un intermède, on a le dernier titre, "Ategenos (At The Death Of Winter)". Il est plus posé, dans le style d'une ballade. Le chant est à la limite de la justesse parfois et pour le reste, on a les mêmes défauts que pour les titres précédents.

Ne pouvant comparer avec les anciens albums, ne les ayant pas écoutés, on ne peut pas dire si c'est juste cet album qui est moyen ou si toute la discographie du groupe est pareille. Mais quoi qu'il en soit, malgré quelques rares titres passables, le reste n'est vraiment pas top... Certes la production est assez bonne et il y a des éléments plutôt originaux, mais cela n'est pas assez.