Le groupe
Biographie :

Union Jack est un groupe de ska punk de la banlieue Nord de Paris créé en 1997. Il s’est enrichi en 2000 d’un saxophone puis en 2003 d’un scratcheur. La formation de 2009 correspond à la formation initiale (guitare-basse-batterie) en live, le saxophone ayant quitté le groupe pour divergences politiques et le scratcher n'étant plus présent que sur les enregistrements et quelques rares lives. Leur style, très particulier, est aussi appelé bad ska, bien qu'on puisse aussi rapprocher leur musique des groupes de Crack Rocksteady (Leftöver Crack, Morning Glory ou No-Ca$h par exemple) dont Union Jack a tiré la plus grande partie de ses influences. Depuis 2014, le line-up se compose de Tom (guitare-chant), Ben (basse-chant) et Antoine (batterie-choeurs).

Discographie :

2004 : "You Don't Really Know Who I Am" (EP)
2009 : "Tales Of Urban Freedom"
2012 : "Never Ending Struggle"
2013 : "Deadpan" (EP)
2017 : "Supersonic"
2019 : "Violence"


Les chroniques


"Violence"
Note : 16/20

Union Jack est un vieux groupe (bon, formé en 97, on va dire qu’ils ne sont plus tout jeunes) qui mélange des influences punk, rock’n’roll mais aussi ska, afin de produire une musique puissante. Après six albums et EP, en collaboration avec Beer Records et Guerilla Asso, ils reviennent aujourd’hui avec un nouvel opus, tout simplement intitulé "Violence", et qui sort chez INgrooves.

Comme tout groupe de punk rock qui se respecte, Union Jack n’hésite pas à s’engager sur le plan politique et à dénoncer ce qui les dérange. Ainsi, entre autres, les textes feront notamment référence à la place des femmes dans le monde, ainsi qu’à l’illusion du choix dans nos démocraties. Des thèmes qui parleront sans doute à beaucoup de monde, surtout actuellement.

Côté musique, on retrouve tous les bons ingrédients d’un groupe de punk rock classique mais qui ne fait pas les choses à moitié. Les sonorités semblent très américaines. J’ai vite songé à les comparer à Anti-Flag, peut-être en plus joyeux tout de même, notamment grâce à de nombreux back vocals ("Venom"). La voix est souvent tranchante, cassée, mais toujours de qualité, et l’anglais me semble plutôt bon (détail important tout de même quand on évoque un groupe français).

L’instru de son côté se veut plutôt variée et rappelle le punk rock des années 90-2000 (Rancid, Bad Religion, etc…). Rien ne semble négligé, surtout pas la basse qui donne souvent le ton. Finalement, cet album saura faire vibrer la corde de la nostalgie chez beaucoup d’entre nous. Il ne révolutionne pas le genre mais propose une musique aussi plaisante qu’entraînante.


Grouge
Septembre 2019




"Supersonic"
Note : 16/20

Union Jack est un groupe de punk rock venu de la ville lumière et qui fête aujourd’hui ses vingt ans avec un nouvel album : "Supersonic", mixé et masterisé par Mike Major (At The Drive-In, Sparta, Coheed And Cambria, Gone Is Gone). Autant le dire tout de suite, on aurait du mal à se douter que ce groupe est français (et c’est un compliment), tant les sonorités qu’ils distillent sont proches des groupes américains du même style mais pas seulement, puisqu’on pourrait même trouver quelques mélodies proches du meilleur groupe de punk américain, Anti-Flag.

Toutefois, limiter Union Jack à du simple punk serait une erreur, tant ils puisent dans différents horizons, comme le rock’n’roll et le ska. On peut même sentir un côté fusion, tant il est difficile de les ranger dans un style précis. Le chant en anglais passe particulièrement bien, et c’est important de le souligner, tant les Français ont tendance à massacrer la langue anglaise quand ils la chantent, mais ce n’est ici pas le cas. C’est peut-être cela qui les a aidés à tourner en Europe et au Canada, avec des groupes comme The Damned, UK Subs, Swingin Utters, Subhumans, The Aggrolites etc…

Pour les plus nostalgiques d’entre vous, il y a quelque chose à laquelle j’ai immédiatement pensé dès les premières notes du deuxième morceau, "Oh Boogie", c’est qu’Union Jack aurait merveilleusement bien pu trouver sa place dans un jeu vidéo comme les premiers Tony Hawk sur PS1. Il y a ce côté skate, peut-être un peu teenager de temps en temps mais qui diffuse une putain de bonne ambiance, typiquement le genre de groupe qu’on aime s’écouter en buvant des bières avec les copains le samedi après-midi.

Du coup, les amateurs de gros riffs bien énervés, passez votre chemin, ce n’est pas vraiment ici que vous trouverez votre bonheur, même si personnellement, j’ai immédiatement accroché, surtout la basse, bien qu’on aurait pu en avoir encore un peu plus (j’ ai lu sur leur page Facebook qu’il y avait aussi un piano mais je pense que ce n’est plus d’actualité, ou en tout cas on ne l’entend pas du tout, d’après mes tympans délicats et fragiles). Enfin, les paroles des chansons collent parfaitement au style, puisqu’on trouve quelques revendications bien gauchistes (coucou la cause LGBT par exemple), et ça, je valide totalement !


Grouge
Mai 2017


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/badska