Le groupe
Biographie :

Unfold, actuellement composé de Bastien (basse), Danek (chant), Elie (guitare / clavier), Ian (guitare) et Laurent (batterie), est un groupe suisse de metal à tendances post-hardcore. Entre 1997 et 2003, le groupe est très productif et sort un EP, deux splits avec (Shovel et Seethings) ainsi que deux albums. S'ensuit une longue pause avant de revenir en 2011 avec "Cosmogon". Les Suisses sortent en 2017 leur quatrième album, "Banshee O Beast".

Discographie :

1997 : "Five"
1998 : Split avec Shovel
2000 : "Pure"
2001 : Split avec Seethings"
2003 : "Aeon Aony"
2011 : "Cosmogon"
2017 : "Banshee O Beast"


Les chroniques


"Banshee O Beast"
Note : 16,5/20

Noir c’est noir. Unfold n’échappe pas à sa tradition d’albums noirs et sombres avec ce "Banshee O Beast", sombre à l’extrême. Un album de 9 titres, un peu plus qu’un maxi, mais pas tout à fait un album. En tout cas une bonne production, très bonne même, et un ensemble qui se tient.

Les morceaux oscillent donc entre passages très sombres, violents, et d’autres plus en transition, jouant sur les voix et les chuchotements. La batterie tabasse grave et les riffs de guitares sont tout en dissonance, avec par dessus une basse qui vient se poser et qui alterne entre omniprésence et présence discrète. Très ronde à l’écoute, elle se veut l’instrument clef de voûte de l’album, accompagnant magnifiquement la batterie. Le chant, quant à lui, se veut ultra violent, ultra possédé, mais, il est blindé d’effets. Sur les parties gutturales ça en devient quelquefois inaudibles, peu perceptible. Dommage . Résumons, Unfold, dans ce dernier album, ne s’explique pas, il se vit. Entre une section rythmique complètement cinglée qui tient l’album de bout en bout, des parties de guitares qui font le boulot sous la crasse de leurs cordes, un chant qui ferait sombrer dans la folie n’importe qui, l’album est somme toute assez bref avec ses quarante minutes, surtout si au beau milieu on ajoute une sorte d’interlude. Cependant, "Banshee O Beast", bien que très sombre dès le début, tombe peu à peu dans une saleté et une noirceur qui collent aux basques, qui te bouffent l’esprit, le son se délite et le chant devient de plus en plus malsain. On se prend à vouloir s’essuyer les mains tant la noirceur est une sorte de mélasse collante et puante. La basse, au fur et à mesure des morceaux, est de plus en plus plus sale, présente et dégoulinante. Cette impression n’ira que crescendo jusqu'à la fin, que la violence se veuille grande ou au contraire lancinante.

Unfold nous lâche un bon album, à la croisée des chemins entre un sludge sale, et un metal beaucoup trop sale pour être véritablement sain. On regrettera cependant les effets trop présents sur la voix. Un album que tout adepte de noirceur se doit obligatoirement de se procurer.


Sam
Décembre 2017




"Requiem For Us All"
Note : 19,5/20

J’ai réussi à patienter un peu avant de le faire engloutir à mes oreilles ce skeud là : "Cosmogon" d’Unfold. Ca n’était pas facile la tentation était forte… et puis merde. Pourquoi se torturer tout seul en se privant ? Oui désolé j’ai tué le suspense, cet album est excellent ! J’avais dégusté la pochette des yeux quinze fois déjà, aussi simpliste et mystérieuse soit-elle. Rien ne sert de parler de chacun des titres séparément, tout d’abord parce qu’il faudrait écrire une chronique complète par morceau, mais aussi parce que "Cosmogon" est à considérer comme un tout. Un vrai travail d’orfèvre alliant un hardcore subtil et émotionnellement fort à des ambiances alternant une musique féerico-mélancolique à des mélodies marécageuses, poisseuses et sombres. Unfold vous raconte une histoire, une histoire pleine de rebondissements, où chaque seconde est riche d’intensité. "Erebe", "Hemere", "Hystrion", "Hexahedron""Ethera", "Eschaton", tout s’enchaîne avec harmonie, tout est pensé et c’est une voix torturée, fragile et dure à la fois, qui vient naviguer sur cette masse sonore enveloppante. Cet album va arriver au rang des galettes qui mettent d’accord tous les dérivés du metal, aussi nombreux et divers soient-ils. Non pas parce que le groupe pioche ses influences un peu à droite et à gauche mais bien parce que c’est ce qu’on appelle simplement, un vrai BON album au sens le plus strict du terme.


Kévin
Décembre 2011


Conclusion
Le site officiel : www.unfoldrocks.com