Serait-il réellement intéressant de décortiquer chaque compo batterie / guitare / chant quand on a entre les mains un tel objet musical ? Je ne crois pas. L’essentiel étant qu’Undercover Slut sous le maquillage et les faux cils est définitivement un des rares groupes démontrant une forte implication politique et morale. A travers "Amerikkka Macht Frei", "O", leader et créateur d’Undercover Slut nous en envoie encore plein la gueule, provocation gratuite ? Non, pas gratuite, nous l’avons bien mérité.
Nous retrouvons ici les thèmes qui ont toujours animé Undercover Slut : la lutte contre le massacre des animaux particulièrement mais aussi la remise en question de la dignité, la sexualité et toute brutalité humaine avec, par exemple ce texte sur les génocides dans "Creature, Feature…". Les influences musicales cette fois-ci sont proches de Marilyn Manson, Wednesday 13, Rob Zombie et autres combo rock indus. Autant sur la base rock’n roll provocatrice le combo gère son travail d’écriture, autant cet album comporte une dose de sexualité indéniable qui fait et à toujours fait la marque de fabrique d’Undercover Slut. C’est sale, provocateur et tellement intelligent, je ne pouvais m’attendre à moins que ça pour un album si longtemps attendu.
D’autre part, tout ce qui entoure ce CD est gage de réussite : un "Amerikkka Macht Frei" enregistré et produit par Chris Baseford aux Etats-Unis (Mötley Crüe, Rob Zombie, A Perfect Circle…) et des featurings prometteurs avec Eric Griffin (Murderdolls, Wdnesday 13) mais aussi… Matthew Roberts, le fils de Charles Manson (!), que l’on retrouve sur l’intrigante "Jesus Kills ! Coroners Saves !", un instrumental à ce propos très proche des ambiances de "Smells Like Children" de Manson. "Amerikkka Macht Frei" contient évidemment sa dose de Backward Messages assumés ("intOx", "detOx"…) et est définitivement un album empli de la haine nécessaire à l’impact d’un tel groupe, un album intelligent, brutal et indécent. Un groupe qui a toujours su se distinguer, pour tous ceux, qui, comme moi avaient pris pour slogan extrême le "Legalize Suicide" à l’adolescence adoreront ce qu’Undercover Slut est devenu.
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