Le groupe
Biographie :

Tyranex est un groupe de thrash metal suédois formé en 2005 et actuellement composé de : Linnea Landstedt (guitare / chant), Nino Vukovic (guitare / Immaculate), Majsan Lindberg (basse) et Pontus Pettersson-Gull (batterie / Inisans, ex-Nahvas). Le premier album, "Extermination Has Begun", sort au mois de Mai 2011 chez Infernö Records, suivi de "Unable To Tame" en Octobre 2014 chez Black Lodge Records, et de "Death Roll" en Mars 2017 chez GMR Music.

Discographie :

2011 : "Extermination Has Begun"
2014 : "Unable To Tame"
2017 : "Death Roll"


Les chroniques


"Death Roll"
Note : 18/20

Tyranex est un groupe de thrash / speed metal formé en Suède en 2005. Il est composé de Linnea Landstedt (guitare / chant), Nino Vukovic (guitare), Majsan Lindberg (basse) et Pontus Pettersson-Gull (batterie). Leur troisième album "Death Roll" est sorti le 31 Mars chez GMR Music.

La pochette, plutôt originale et sympathique, me séduit déjà. De plus, quand on ne connaît pas le groupe – ce qui était mon cas -, elle ne laisse pas vraiment présager ce qu’elle contient… "Death Roll", le titre éponyme, attaque avec un riff de guitare au son bien crade des 80’s, qui fait dans le pur speed / thrash. Vient s’ajouter la voix éraillée et haut perchée de Linnea, parfaite pour ce genre de musique. On se croirait revenus trente ans en arrière, c’est dingue ! Tout y est, la batterie profonde alourdie par un mur épais de guitares et de basse, au son tout aussi sale. On calme un peu le jeu avec le bridge, lent mais tout aussi sombre, où les trémolos de guitares se fondent avec les notes rondes et tranquilles de la basse. Évidemment la frénésie revient, pour achever ce morceau en beauté. Quelle claque ! "Berget" n’est pas en reste ! Même si le riff ressemble étrangement à celui de "Loved To Death" de Megadeth, on se laisse très facilement porter par la vague Tyranex, où chacun apporte son énergie et son propre caractère. Le solo, partagé entre Linnea et Nino, est de courte durée mais bien appréciable !

Eh bien, s’il y a une chose que je regrette à l’écoute de "Death Roll", c’est de ne pas avoir connu le groupe avant ! Leurs compositions, old school jusqu’au bout des ongles, sont terriblement efficaces. Elles ont le pouvoir de nous transporter dans leur univers, à l’époque de l’âge d’or du speed, où des formations comme Bulldozer, Toxik ou encore Exumer voyaient le jour. On poursuit dans une ambiance plus malsaine avec "In Order To Live" qui, dans sa structure et son exécution, navigue tantôt dans le thrash agressif, tantôt dans le speed limite heavy. Nous pouvons découvrir dans ce morceau l’ampleur de la tessiture de Linnea, bien plus étendue qu’on aurait pu le croire. Elle peut sans souci faire dans le chant criard, presque masculin, comme elle peut monter dans les aigus, 100% signés heavy metal. Ce titre aussi laisse une grande place à l’instrumental, qui constitue en majorité l’empreinte de Tyranex, et qui fait que cet album est aussi caractériel. Nous parlions de heavy, eh bien "Fight Them Back" poursuit totalement dans cette lignée par le chant suraigu et les riffs lourds, qui eux enchaînent sur un solo à deux guitares, à la grosse influence NWOBHM. Pas d’inquiétude cependant, le thrash n’est pas jeté à la benne, les backing vocals, appuyés par la batterie écrasante, se chargent de scander "Fight Them Back !" avec la revendication et la virulence de rigueur.

Pourquoi s’arrêter quand on fait du si bon boulot, hein ? C’est un verbe que Tyranex se connaît sans doute pas ! "Bloodflow" déboule sans crier gare, le riff thrash ponctué par la basse forte fait un effet du tonnerre. Nous retrouvons ici encore une grosse influence heavy, notamment dans le refrain, mélodique et catchy à souhait. Vous l’aurez compris, le groupe tire une nouvelle fois son épingle du jeu. Le meilleur est-il pour la fin ? Car en effet, nous arrivons déjà au terme de cet opus haut en couleurs ! "Beyond the Throes Of Evil" est un subtil alliage de toutes les influences du groupe entendues jusque là. Il ne tombe cependant pas dans le piège du morceau "brouillon" ou "patchwork", la maîtrise, l’équilibre sont là. En soit, une conclusion on ne peut plus satisfaisante. Je n’aime pas dire qu’un album est parfait, car la perfection n’existe pas, même chez les meilleurs de la scène hard / metal ! Mis à part le fait qu’il n’invente rien stylistiquement, je n’ai pas grand-chose à reprocher à "Death Roll". Car, même si les compositions sont on ne peut plus traditionnelles, on n’a pas ce sentiment de réchauffé ou de lassitude, tant elles sont bien travaillées et profondes. Tous les instruments sont mis en avant – ça pourrait paraître évident, mais ça ne l’est pas tant que ça !-, chacun participe à sa manière à la construction de ce magnifique et prodigieux édifice qu’est "Death Roll".


Candice
Avril 2017




"Extermination Has Begun"
Note : 18/20

Tyranex, c’est l’histoire de deux nanas qui voulaient revenir dans les années 80 et faire du bon heavy metal (c'est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes). Mais voilà en 2006, Paloma quitte le groupe, c’est alors que Linnea choisit de prendre le chant tout en restant à son poste de guitariste. Après une démo qui a vu le jour en 2009, Tyranex sort cette année son premier album qui contient 9 titres. Le heavy metal est bien présent, mais on fera un constat, même un gros constat, c’est qu’il y a des influences black metal aussi ! Je vous laisse imaginer ma tête durant "The Weak Strike Back""The Curse""As The Cross Crumble""Dreamland" où j’ai été littéralement scotché, non pas seulement par l’énergie de la nana, mais par l’énergie globale du groupe. C’est bien foutu et le melange des styles est surprenant ! Mais on s’y habitue vite, des screams heavy feminins englobés d’un son brutal et carré. Le groupe continue dans cette lignée avec les titres "None So Cruel""Tormentor""Awakening The Dead". Enfin habitué à ce mélange, on commence à apprécier les subtilités et à mieux les capter. On reste tout de même dans le old school avec un son sorti tout droit d’une crypte. On finira avec "Road The Damnation" et "Extermination Has Begun", autant vous dire que là non plus ça ne rigole pas, le groupe monte en puissance et propose des compositions de plus en plus énergiques et malsaines. Evidemment, la pluie de décibels nous sodomise les oreilles, adieu le pays des bisounours, vous êtes dans la vraie vie ! Que dire de cet album ? Un gros coup de cœur, et un gros album comme on aimerait en avoir plus de nos jours, c’est sans concession, ça envoie le bousin, on ne baigne pas dans le cassoulet, ça va à l’essentiel et… c’est ce qu’on demande. Groupe à suivre donc !


Motörbunny
Mai 2011


La chronique





Conclusion
Le site officiel : www.tyranex.net