Et si un projet musical d’apparence quelconque prenait de toutes autres répercussions ? Car à la base, Twilight Of The Gods n’était qu’un tribute band dédié à Bathory. Celui-ci est composé de Alan Nemtheanga au chant, bien connu pour officier dans le groupe irlandais Primordial, du bassiste  Frode Glesnes  du groupe Einherjer du batteur Nicholas Barker, qui a servi pour Cradle Of Filth et des guitaristes  Patrik Lindgren  (Thyrfing) et de Rune Eriksen  (ex-Mayhem). Ayant un goût commun pour le heavy metal des années 80, voilà que le quintette nous fait part de "Fire On The Mountain" très ancré dans ce registre où les Accept, les Maiden et les Saxon ont fait leurs preuves.

Alors, en voyant la composition du combo, on est plus qu’enthousiasmé à en découdre ! Malheureusement, on déchante vite, avec des pistes dépourvues de refrains marquants, affichant une certaine fadeur et un manque de relief évident. Et le problème c’est qu’après maintes et maintes écoutes, on a toujours du mal à adhérer au contenu. Des pistes poussives comme "Destiny Forged In Blood", ou "Fire In The Mountain" qui ont bien du mal à convaincre par le rythme infligé très basique. "Children Of Cain" montre un certain attachement du groupe à Iron Maiden par sa mélodie mais là encore, même si ce n’est pas si mauvais en soi, ça manque cruellement de caractère ! Un contenu assez plat et ennuyeux, même si on perçoit quelques lueurs avec "Preacher Man" et ces cinq minutes au compteur qui, sans être transcendant, s’avère de bonne facture ou "The End Of History", qui constitue pour ma part la satisfaction de cette galette par son rythme bien heavy et revigorant. Reste le chant de Alan, très puissant et qui risque de vous interloquer au premier abord, mais on s’y habitue après plusieurs écoutes et le bougre s’en sort plutôt bien, une des seules satisfactions de ce premier essai décevant et manquant cruellement de conviction et d’implication.

Alors quand j’ai vu l’effectif du groupe et quand j’ai vu que ces derniers sortaient un opus heavy metal, autant vous dire que j’en avais l’eau à la bouche. Mais bon comme dit le proverbe "Faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué" et il faut bien l’avouer, Twilight Of The Gods est totalement passé au travers avec ce "Fire On The Mountain" » très fade et d’une platitude certaine. Un premier essai qui ne m’a pas convaincu. Dommage !