Le groupe
Biographie :

Tungsten a été formé en 2016 par le batteur Anders Johansson (ex-HammerFall, ex-Yngwie J. Malmsteen's Rising Force) après que ses fils Karl et Nick Johansson lui aient permis d'écouter des chansons qu'ils avaient composées ensemble. Avec des percussions (Anders), des guitares (Nick), la basse (Karl) et la composition de nouvelles chansons, Tungsten a demandé à Mike Andersson (Cloudscape, ex-Planet Alliance, Fullforce) de faire la voix. Le premier album de la formation, "We Will Rise", est sorti en Septembre 2019 chez Arising Empire, suivi de près par "Tundra" en Novembre 2020, puis par "Bliss" en Juin 2022.

Discographie :

2019 : "We Will Rise"
2020 : "Tundra"
2022 : "Bliss"


Les chroniques


"Bliss"
Note : 16/20

Déjà un troisième album en autant d’années pour la formation d’Anders Johansson (batterie, ex-HammerFall) et de ses fils, Karl (basse, chant) et Nick (guitar), ainsi que Mike Andersson (Cloudscape) au chant.

Mentionnant dans leur bio que "Bliss" est sans doute leur album le plus "heavy" des trois, il est drôle d’entendre comme introduction la pièce "Dreamers" et ses influences folk. Cette affirmation sera plutôt confirmée dès le deuxième morceau, "In The Center", accompagnée d’une petite surprise. En effet, on notera la présence pour la première fois de Karl au chant qui y va de growls bien sentis. Ceux-ci refont surface sur "Heart Of Rust" et bien que cela soit maintenant monnaie courante dans le metal, ces voix rajoutent une couche supplémentaire à la musique du groupe.

Le groupe nous avait habitués après deux albums à un metal traditionnel assez simple dans son ensemble, mais clairement, il tente d’atteindre un autre niveau avec "Bliss" comme en témoignent la pièce "March Along" et son approche résolument plus industrielle, aux guitares graves et menaçantes. Et que dire du côté un peu plus techno des couplets de "Come This Way" ? Moi qui me plains constamment du manque de diversité dans les albums de metal, me voilà servi. Le groupe ne s’arrête pas là, puisqu’en effet, il y a va même d’un petit voyage du côté des pirates avec la sympathique "On The Sea", qu’Alestorm ne nierait pas. Le summum de l’album est atteint sur l’éponyme "Bliss" qui vient combiner à peu près toutes les nouvelles influences du groupe. C’est épique, mélodique et puissant à la fois, encore une fois avec cette touche industrielle adéquatement maîtrisée.

À nouveau mixé, masterisé et produit par Nick Johansson, clairement celui-ci a tenté de propulser le son du groupe vers de nouveaux horizons, ceci avec succès à mon humble avis. Que ce soit donc les influences folk ou les arrangements un peu plus folk, le tout dans un écrin des plus modernes, je crois que Tungsten veut s’afficher sous sa véritable identité, et du même coup, s’éloigner de la simple étiquette du metal traditionnel.


Mathieu
Juin 2022




"Tundra"
Note : 15/20

Voici le deuxième album du groupe formé par Anders Johansson (batterie, ex-HammerFall). C’est à la suite de l’écoute de morceaux composés par ses fils (Karl et Nick – respectivement à la basse et à la guitare) qu’Anders a ressenti le besoin de créer Tungsten. J’avais fait mention en fin de chronique de leur premier album que je ne serais pas surpris de voir sur le marché un deuxième album du groupe. Moins d’un an après la sortie de "We Will Rise", voici donc "Tundra".

Je faisais également mention dans cette chronique du fait que Tungsten ne s’éloignait pas vraiment de HammerFall, l’ancien formation de Johansson. C'est drôle, car c’est encore le cas sur "Tundra". D’autant plus comique qu’Anders n’était pas le principal compositeur sur "We Will Rise". Sans doute s’est-il plus impliqué sur cet album, et consciemment ou pas, le résultat final est somme toute le même. On a ici affaire à du power metal, au son moderne certes, mais de facture traditionnelle et sans trop pousser sur l’originalité. L’on passe malheureusement au travers des 47 minutes de l’album sans trop de surprise, la supposée épopée s’avérant plutôt un simple voyage touristique. Par contre, lorsque les growls apparaissent enfin sur la pièce "Tundra", l’intérêt monte d’un cran et l’on se dit "Pourquoi ne pas en faire plus souvent ?". Ce morceau s’avèrera malheureusement l’un des rares moments que j’ai appréciés de cet album.

Mike Andersson (Cloudscape) au chant est à nouveau la pièce maîtresse du groupe. Il vient d’ailleurs le plus souvent sauver la mise avec sa voix puissante, surtout lorsque les morceaux frôlent la pure généralité. Je ne suis peut-être pas à la base un immense amateur de ce genre de metal, mais je sais reconnaître du matériel de qualité lorsque tel est le cas. Sans pour autant que "Tundra" soit un mauvais album en soi, il n’en demeure pas moins que l’ensemble au final n’apporte vraiment rien au genre et ne fait qu’alimenter mon sarcasme face à ce style.

Je le répète, je suis conscient de la quantité d’efforts mise derrière la création d’un album, et jamais au grand jamais je ne prends plaisir à dénigrer le travail d’un confrère de la belle confrérie du metal. Par contre, je ne peux passer sous le silence les émotions que je ressens à l’écoute d’un album, et dans le cas de "Tundra", disons seulement que le manque d’originalité l’emporte malheureusement sur les rares moments de grâce.


Mathieu
Janvier 2021




"We Will Rise"
Note : 16/20

Lorsque l’on dit que des groupes finissent par "enfanter" de la relève, dans le cas de Tungsten, c’est littéralement le cas. En effet, la formation est composée de nul autre que Anders Johansson (ex-HammerFall) ainsi que de ses deux fils, Karl et Nick, complété de Mike Andersson (Cloudscape) au chant. La pomme ne tombe donc pas bien loin de l’arbre. C’est quand même intéressant de voir que la relève est active et s’intéresse au travail de ses parents.

Par contre, je me suis toujours demandé quelles étaient les véritables motivations derrière le départ d’un membre d’un groupe, lorsque celui-ci se retrouve à faire pratiquement la même chose avec sa nouvelle formation. Dans le cas de Johansson, cela fait déjà plus de cinq ans qu’il a quitté HammerFall pour d’autres cieux et pourtant, Tungsten ne s’éloigne pas vraiment de sa formation d’origine. Par contre, les purs et durs du "true metal" seront drôlement surpris quand les growls et les influences Amaranthe pointeront le bout du nez dans la pièce "The Fairies Dance". Etant ouvert d’esprit, je ne suis pas plus outré qu’il n’en faut. C’est même bienvenu dans ce genre de metal qui, plus souvent qu’autrement, frôle souvent un peu l’ennui.

Donc certes, Tungsten flirte avec des influences purement HammerFall, mais avec un côté plus moderne et moins "dragons et chevaliers" que la susnommée. Une pièce comme "It Ain’t Over" rappellera aux fins connaisseurs Nocturnal Rites. La guitare de Nick est puissante et bien en avant-plan, avec le jeu de basse de Karl plus en retrait mais ajoutant une profondeur au son de Tungsten. Je lisais dans une interview qu’ils croyaient faire bien différent d’HammeFfall, ce qui est ni vrai ni faux en vérité. Clairement, les deux jeunes ont écouté bien plus qu’ils ne l’avouent la vieille formation du paternel. Par contre, saluons leur talent de compositeurs puisque la variété des influences incluses dans leur musique est clairement bien incorporée à leur propre vision de ce qu’est le power metal moderne.

Je ne serais pas surpris de revoir prochainement ce groupe sur un deuxième album, le talent des frères Johansson devrait pouvoir leur permettre rapidement de se démarquer de l’étiquette "groupe des enfants du père batteur d’HammerFall".


Mathieu
Décembre 2019


Conclusion
Le site officiel : www.tungstenofficial.com