"Eternal Cycles"
Note : 13/20
Treyharsh sait ce que signifie Groove et leur premier album le montre ! Créé en 2011 dans
le Nord de la France, le groupe est composé de Julien Bodelet (chant), Sébastien Flament
(guitare), Rémy Boileux (basse) et Damien Clin (batterie) pour "Eternal Cycles", leur
troisième album.
Le groupe propose un mélange entre thrash, death, groove et metalcore entraînant depuis
ses débuts, et ce n’est pas après dix ans que la flamme va s’éteindre ! "The King’s Name", le
premier titre, montre clairement que Lamb Of God a influencé la formation. Le sample
introductif donne naissance à une rythmique prenante et un chant lourd, tout comme la
fédératrice "Hidden Strength", un morceau taillé pour la scène. "The Fur, The Reign, The Fall"
nous fera headbanger dans notre salon ou dans une salle sombre où le groupe passera d’ici
peu, alors que l’on trouve une mélancolie agressive avec "Lust", un titre certes motivant mais
un peu différent, qui reste sur cette base remuante. "The Inside Part 1" propose dissonance et
accents prog dans des mélodies complexes puis "There's Snow In Hell" nous dévoile des
mélodies plus planantes en restant sur un modèle dissonant.
Le groupe continue avec la
lourde "Agoraphobic", un morceau sombre et mystérieux qui propose tout de même des
parties assez techniques et violentes, puis "Lonewolf" nous envoie sur une quiétude
angoissante qui même mystère et riffs efficaces avant "Constantly Oppressed". Le morceau
renoue avec l’efficacité pure pour des riffs violents et rapides. Le morceau sera
probablement la source de mouvements de foule ou de séances de headbang furieuses.
"The Inside Part 2" renoue avec des sonorités inquiétantes puis efficaces avant de proposer
des harmoniques dissonantes qui collent avec ce chant aux choeurs hurlés, puis "Eternal
Circles", le dernier morceau, nous offre une belle part d’énergie avant de clore l’album.
Avec ce troisième album, Treyharsh nous fait comprendre qu’ils sont en manque de
concerts. Car oui, les titres aux influences très marquées et identifiables d’"Eternal Cycles"
seront probablement très efficaces en live, et s’ils vous ont motivés sur album, vous devez
aller les voir.
"When The Sun Sets In The East"
Note : 13,5/20
C'est avec leur second album que nous découvrons les Français de TreyHarsh.
Le quatuor attire notre attention avec un death / sludge hybride assez étrange dès les premiers titres ("Death At The Door").
Les compositions sont plutôt complexes, comme par exemple "The Family Tree", avec pas mal d'éléments, peut-être trop même, car on a parfois une légère impression de lourdeur et de brouillon.
La production, heureusement, est bonne donc la musique reste lisible.
Cependant, c'est vrai que l'on se sent parfois oppressé durant l'écoute,
les quelques passages plus atmosphériques et calmes comme dans le morceau "With Steel We'll Leave" sont donc les bienvenus et tempèrent un peu.
Le problème, c'est qu'il n'y a pas que ça qui dérange.
Avec onze titres assez longs tout de même, les Nordistes ont peut-être voulu en faire trop et du coup l'écoute se fait longue, avec un sentiment de répétition.
"Farewell" sort un peu du lot avec des riffs qui changent et une rythmique différente mais le reste de l'opus, c'est-à-dire les quatre derniers titres, ne captent pas réellement notre attention.
Même avec un travail conséquent que l'on ressent et une personnalité déjà marquée pour ce jeune groupe, il manque encore un peu de chemin pour que leur musique soit complètement aboutie et compréhensive.
Avec une touche de profondeur, d'émotion et du cadrage, TreyHarsh pourrait nous combler dans le futur !
C'est un groupe à suivre en tout cas.
|