Le groupe
Biographie :

Après un premier album "Through The Absurd" sorti en 2004 chez Holy Records, Trepalium, récidive en 2006 avec son deuxième opus "Alchemik Clockwork Of Disorder". Le groupe mêle des influences diverses et propose une musique que l'on pourrait qualifier de brutal power-death. Plus lourd et mélodique que le précédent, cet album est celui de la maturité. Il marque la volonté du groupe d'évoluer vers l'expérimentation de rythmes jazz et noise à travers le death metal. En deux albums et plus de deux cents dates de concert en France, en Suisse, en République Tchèque, Trepalium, membre actif du collectif d'artistes Klonosphère (Klone, Hacride, Anthurus d'Archer, Mistaken Element (ex-Scarr), GTI), s'est forgé un nom au sein de la scène metal extrême française en partageant la scène avec des groupes tels que Gojira, Misanthrope, Anorexia Nervosa, Aborted, No Return, Supuration, Behemoth, Malevolent Creation, Krisiun, Blockheads, Comity, Scarve, Incantation, The Exploited... et une apparition au Fury Fest 2005, ainsi qu'au Hellfest 2006. Fin 2006, le groupe sort un clip pour le titre "Sick Boogie Murder". Fin Janvier 2009, le groupe entreprend une tournée française en première partie de Gojira. Cette tournée coïncide avec la sortie le 9 Février 2009 du troisième album, "XIII", hébergé cette fois sur le label Season Of Mist. Courant 2012, le groupe enregistre son quatrième album avec Thibault Chaumont au Deviant Lab. Le 8 Juin 2012, "H.N.P. (Heic Noenum Pax)" sort chez Klonosphere. S'en suivra une tournée de 38 dates durant les mois d'Octobre et Novembre : tournée nationale en co-headlining de 14 dates aux côtés de Klone et Hacride puis tournée européenne de 24 dates aux côtés de Gojira et Klone (Norvège, Suède, Danemark, Angleterre, Écosse, Pays de Galles, France, Luxembourg, Belgique, Suisse). Fin 2013 / début 2014, Trepalium enregistrement l'EP "Voodoo Moonshine" avec Thibault Chaumont au Deviant Lab Studio. L'EP sort le 6 Octobre 2014 chez Klonosphere. En Janvier 2018, Renato Di Folco rejoint le groupe au chant. L'album "From The Ground" sort en Mars 2020.

Discographie :

2002 : "Psychic Storm" (Démo)
2003 : "Pain’s Threshold" (Démo)
2004 : "Through The Absurd"
2006 : "Alchemik Clockwork Of Disorder"
2009 : "XIII"
2012 : "H.N.P. (Heic Noenum Pax)"
2014 : "Voodoo Moonshine" (EP)
2020 : "From The Ground"


Les chroniques


"From The Ground"
Note : 16/20

Nous n'avions plus de nouvelles de Trepalium en studio depuis le dernier EP "Voodoo Moonshine" en 2014 et même si Harun Demiraslan nous avait ravi les oreilles avec Step In Fluid, on se demandait si le groupe allait revenir un jour. C'est le cas en ce début d'année avec un nouvel album, de vingt minutes seulement mais bien considéré comme un album, qui se nomme "From The Ground".

Harun Demiraslan a expliqué qu'il s'était mis à composer pour un nouvel album et qu'une fois les morceaux terminés il s'est rendu compte que le tout était très court, comme il était hors de question de faire du remplissage c'est resté en l'état. Ne boudons pas notre plaisir de retrouver Trepalium pour autant, d'autant qu'il a fallu aussi remplacer Kéké au chant ce qui n'était pas une mince affaire ! C'est donc Renato Di Folco qui prend cette fois le micro et que vous avez probablement déjà entendu au sein de Flayed ou God Damn. On se retrouve donc avec sept nouveaux morceaux dont la plupart ne dépassent pas les trois minutes, je crois que le groupe aurait difficilement pu faire plus direct et compact que ça ! Dès le morceau-titre qui ouvre l'album, on retrouve ce fameux groove en mode big band mais sans les instruments en plus puisque cette fois c'est purement metal, donc guitare, basse, batterie et quelques arrangements discrets au piano ou aux claviers en général. On retrouve la patte particulière de Trepalium dès le début et si les habitués ne retrouveront rien de nouveau ici, ce fameux groove imparable fera incontestablement swinguer toutes les guiboles qui traîneront dans les parages. En fait, j'ai de plus en plus l'impression que Trepalium et Step In Fluid sont en train de se rapprocher, les deux projets ayant des sonorités en commun et évidemment le même compositeur. En tout cas, en dehors de l'absence de saxo, trombone et trompette, on retrouve plus ou moins le Trepalium de "Voodoo Moonshine" et si le chant surprend un peu au début, on s'y fait bien vite.

Par contre, ce qui frappe tout de suite, c'est la qualité de la production avec ce son énorme et chaud qui permet de se délecter du moindre coup de cymbale et du moindre mediator qui glisse. Un son qui convient d'autant plus à un "Feelin' Cold" bien bluesy où le groove devient vraiment le maître de cérémonie et qui parfois laisse un petit fumet Pantera dans la bouche. Les habitués retrouveront bien vite leurs marques et si les plus aventureux regretteront l'absence des instruments que l'on pouvait entendre sur "Voodoo Moonshine", ils se consoleront avec cette volonté d'aller à l'essentiel en appuyant encore plus le groove et donc l'efficacité. Après, comme je le disais, je trouve que Trepalium et Step In Fluid se rapprochent de plus et certains y verront peut-être un problème. Pour l'instant, vu la cadence à laquelle les deux sortent leurs albums, on ne peut pas vraiment dire qu'ils se marchent dessus. Toujours est-il qu'en live ça doit passer comme une lettre à la poste et que ce groove endiablé doit déboîter quelques mâchoires et déplacer les vertèbres qui auraient le malheur de traîner par là.

Un nouvel album très court et proche de "Voodoo Moonshine" qui balance une bonne dose de groove à s'en péter les cervicales et qui permet de marquer le premier pas de Renato Di Folco avec Trepalium en studio.


Murderworks
Avril 2020




"Voodoo Moonshine"
Note moyenne : 17/20

Trois ans après leur dernier album "Heic Noenum Pax", c'est avec un EP 6 titres "Voodoo Moonshine" que Trepalium revient distiller son death metal groovy. Rien qu'à l'annonce du titre, et connaissant le côté jazzy du groupe, je me suis dit que ça fleurait bon la Nouvelle Orléans, et donc une mise en avant du côté groovy du groupe. J'étais donc impatiente d'entendre le résultat, et je n'ai pas été déçue !!

" Moonshine Limbo" annonce directement la couleur. Bienvenue à La Nouvelle Orléans, berceau du vaudou et du jazz ! La grosse surprise de cet EP, c'est bien évidemment la présence de cuivres sur les morceaux. Ce premier titre, groovy à mort, nous plonge direct dans l'ambiance. Un mélange de gros riffs et d'orchestration qui swinguent. "Damballa's Voodoo Doll", du nom d'un dieu vaudou, poursuit dans la même lignée, avec un côté plus incisif et saccadé. Les accents apportés par l'orchestre sont rondement menés, le tout est bien équilibré. Un petit air de piano, et le riff de "Possessed By The Nightlife" hypnotise par son groove inquiétant. Très sérieusement, ce riff est absolument imparable, c'est le genre de truc que tu peux faire durer sans que ça devienne lassant. "Guédé Juice" démarre sur une intro plus lourde, avant que le groove ne vienne s'emparer du morceau. On notera que le morceau précédent et celui-ci "aèrent" l'EP en mettant le côté Big Band plus en retrait. Une intro inquiétante et on se prend une bonne grosse claque bien brutale dès le premier couplet de "Fire On Skin". Vient ensuite un refrain qui se grave dans le cerveau dès la première écoute, autant grâce à la voix qu'à l'équilibre subtil de l'instru. S'il n'y a aucun «mauvais» morceau sur cet EP, ce titre est tout de même, à mes yeux, un de ceux qui sortent du lot. Nous voici déjà à la dernière piste et c'est "Blowjob On The Rocks" qui clôture ce 6 titres. On notera l'excellent interlude piano (dès lors le morceau ne comporte plus de voix), suivi d'un passage qui me fait penser à Guthrie Govan (comparaison méliorative, bien entendu). Ensuite, l'atmosphère devient plus lourde, plus brutale, et sombre lentement dans un fade out (que j'aurais bien vu plus long, mais ne chipotons pas).

Pour conclure, Trepalium nous livre ici un EP d'une qualité certaine et d'une innovation qui n'a pas fini de faire parler. On aime ou on n'aime pas le style, personnellement, ayant toujours apprécié les influences jazzy du groupe, je suis bien évidemment conquise par cet EP et son ambiance. J'ai même envie de parler d'un concept EP, tellement l'homogénéité des morceaux créée une atmosphère particulière. Le rendu est génial et il fallait oser !


So Faya
Novembre 2014
Note : 18/20

Le groupe le plus groovy de l’hexagone est de retour ! Deux années après leur excellent dernier album "H.N.P.", disque qui avait déçu une partie de la fanbase des pictocharentais pour son approche plus froide et moderne, toujours aussi groovy mais délaissant le côté boogie / jazzy death qui faisait tout le caractère de la bande au profit d’un metal plus direct, puissant et technique, dans l’air du temps. Trepalium revient donc non pas avec un nouvel album mais un simple EP. Mais quel EP, me direz-vous ! Trepalium retourne à son style de prédilection à la "Alchemik Clockwork Of Disorder" mais n’a pas oublié de faire un détour vers l’asile d’aliénés du coin avant un petit trip initiatique à la Nouvelle-Orléans ! En effet, Trepalium revient aux sources du jazz, cette musique désaxée si chère aux cœurs de nos Frenchies, mais ce n’est pas dans les grands clubs qu’ils se sont paumés. Non, ce serait plutôt dans ce bayou fangeux, dans ces bouis-bouis infâmes infestés de vermine et de débauchés.

Ce court EP 6 titres (23 min) est centré sur le thème des pratiques Voodoo et cette mythologie importée par les esclaves noirs directement dans les champs de coton, couplé à la folie jazzy évoquée à l’instant et en y ajoutant une bonne dose de brutalité métallique. On pourra se demander pourquoi un tel revirement, eux qui entamaient avec réussite un nouveau virage stylistique avec "H.N.P.". Peut-être que "Voodoo Moonshine" n’est qu’une sortie annexe, une sorte de parenthèse avant un album dans la continuité de "H.N.P.", ou peut-être tout simplement que les Trepalium sont de grands schizophrènes ! Quoiqu’il en soit, savourons pour le moment ce délicieux whisky vodou de contrebande garanti 100% mal de crâne !

C’est dans l’atmosphère chaleureuse et fraternelle d’un piano-bar que débute "Moonshine Limbo", morceau groovy en diable, efficace et prenant. De nombreux cuivres, à savoir saxophone, clarinette, trompette, trombone, trompe d’éléphant (ça m’étonnerait pas qu’il y en ait un dans tout ce bordel !) s’invitent et enrichissent les compos. Le morceau suivant voit l’intervention au sax de Matthieu Metzger de Klone dans un délire free-jazz psychotique (rappelant la démarche et le concept du duo italien Mombu et leur "afro-jazz" ainsi que toute la clique expérimentale du label Subsound). Le troisième titre suit le même principe que les deux premiers, les rythmiques bondissantes copulent joyeusement avec une section jazz complètement barrée. La rythmique de "Guédé Juice" rappelle fortement le "Sick Boogie Murder" d’ACOD. L’intro de "Fire On Skin" nous plonge en pleine cérémonie vodou et éclate en un titre hyper puissant, le plus violent mais aussi le plus mémorisable avec son très bon refrain soutenu par des cuivres, qui voit le rouleau compresseur Sylvain Bouvier tout ravager sur son passage. Ambiance de cabaret infernal, déluré et enfumé pour le dernier morceau "Blowjob On The Rocks", soit une mise en musique du génial (?!?) Une Nuit En Enfer de Robert Rodriguez (où George Clooney affronte des vampires ayant pris possession d’un night-club en plein désert du Midwest).

Bref ça groove, ça bute, c’est varié et c’est rudement fun. En somme, une sorte de Diablo Swing Orchestra en plus extrême. Idéal pour vos prochaines fêtes ou vos parties de poker sous acide !


Man Of Shadows
Novembre 2014
Note : 16/20




"H.N.P. (Heic Noenum Pax)"
Note : 16/20

"Heic Noenum Pax" que l’on pourrait traduire par "Ici pas de paix", est le quatrième album tant attendu du combo de death metal (peut-on réellement appeler ça du death ?) Trepalium. Qu’il m’est difficile de chroniquer cet album que j’attendais avec impatience depuis 2009, année de sortie de leur précédent opus "XIII", qui m’avait laissé sur le cul (n’ayons pas peur d’employer les mots justes) aussi bien sur scène qu’au casque.

Force est de constater qu’après 5 ou 6 écoutes de l’album , le résultat ressort comme une continuité de "XIII" avec une dominante vers des riffs plus simples (et donc plus catchy, à l’image de "Insane Architect"  par exemple) et des solos accrocheurs. Les ingrédients qui ont fait le succès du groupe perdurent, à savoir un son de gratte impeccable, une batterie toujours bien placée qui sait habilement transformer un passage faussement simpliste en vrai bonheur musical, un "KK" en grande forme vocale. Petite ombre au tableau à mon goût, la monotonie qui peut s’installer après quelques morceaux enchaînés surtout si, comme moi, on a écouté "Insane Architect" (titre promo de l’album) en premier et qu’on espère à juste titre que tout l’album sera de cette très grande classe… Les morceaux restent tous globalement très bons mais entre "très bons" et "épiques" il y a un monde. Il est vrai cependant qu’une ambiance générale est une arme à double tranchant pour un album et l’alchimie est toujours dure à trouver entre "voyage de la première à la dernière chanson" et routine. Deuxième ombre au tableau et non des moindres, la reprise de "I’m Broken" de Pantera en dernière piste, impeccablement exécutée mais trop fidele à l’originale (Pantera est mon groupe préféré, il est bon de le préciser). Il aurait été plus qu’intéressant d’entendre ce monument du metal revisité à la sauce Trepalium de manière bien plus marquée, ce qui est tout de même le but d’une reprise, d’autant plus que les Frenchies ne manquent pas du talent nécessaire pour y parvenir…

Trepalium nous livre donc un très bon "Heic Noenum Pax", sans rien trahir de la recette qui a fait leur succès mais, excepté quelques surprises au goût divin, n’offre aucune révolution par rapport à leur précédent opus. A conseiller fortement aux fans du groupe et à déconseiller à ceux qui s’attendaient à un contre-pied, à tort ou à raison.


Byclown
Mai 2012




"XIII"
Note : 17,5/20

Groovy, voila un terme presque galvaudé tant il est fréquemment employé pour qualifier la musique de certains groupes qui "groove" autant qu’un récital de Michel Sardouille… Et pourtant à l’écoute des 13 titres que nous envoie Trepalium à la figure, difficile de trouver un autre adjectif pour décrire leur hybride death-metal… et putain qu’est ce que c’est bon ! Une magnifique démo de puissance pour nos oreilles mais c’est fait avec tellement de talent qu’à aucun moment je n’ai décroché de l’écoute de leur nouvel album… 12 titres (+ 1 caché) ça pourrait sembler long mais là ce n’est pas le cas tant les compos sont à la fois efficaces et intelligentes dans leur écriture ! Il semblerait bien qu’il existe une couleur "Klonosphere" et Trepalium n’en est sûrement pas le pire ambassadeur… L’influence Gojira ou Hacride se fait parfois sentir mais au lieu de se contenter de suivre les mentors du death à la Française, les mecs s’en démarquent avec aisance grâce à une identité propre, c’est simple Trepalium sonne comme du Trepalium, point à la ligne. La production est béton ce qui permet notamment à la basse de ne pas être en reste, elle ronronne à tout va, le chant est puissant est clair, la batterie roule, tabasse et les grattes se lâchent parfois dans des moments de fantaisie musicale qui frôle le génie, je pense notamment à ces énormes parties jazz / funk dont ils ont le secret, bref ça joue et ça joue bien même !

Alors OK le côté quelque peu "déglingo" de leur précédent opus que j’aimais beaucoup a un peu disparu mais c’est au profit d’une musique riche de multiples influences, plus posée, plus sage, j’ai envie de dire plus réfléchie… On sent qu’ici tout est parfaitement contrôlé, mesuré et ça s’entend, c’est parfaitement huilé et du coup l’efficacité s’en ressent grandement ! N’allez pas croire pour autant avoir affaire à de la branlette de manche ou de la technique stérile, non ces messieurs à l’instar d’un feu Pantera savent ce que le mot puissance signifie et que la cause qu’ils défendent se nomme Musique avec un grand M…. La voix se veut majoritairement gueulée mais elle est produite de manière si claire que même des néophytes peuvent la trouver agréable. Le contenu est relativement varié, on passe de tempos marqués à d’autres plus rapides et sur ceux-ci le batteur se fait franchement plaisir (et à nous aussi par la même occasion). Les riffs sont inspirés, les guitares sont à la fois puissantes et fluides et les solos ne donnent jamais la désagréable impression de tomber comme un cheveu sur la soupe. Quant à la basse, elle se voit ici offrir une place de premier choix et c’est tant mieux tant elle a des choses à nous dire ! N’en déplaise aux puristes un très discret synthé se fait parfois entendre, histoire de poser les ambiances. Bref vous l’aurez compris même en cherchant bien je ne vois pas d’ombre venir ternir le tableau… Evidemment du coup il n’est pas évident de vous conseiller un titre plutôt qu’un autre tant l’homogénéité domine cet album même si allez je vous donne quand même mon quinté "Daddy’s Happy" (01) ; "Blink Of Time" (03) : "Sadistik Peace" (11) et son ambiance inquiétante à 1’15… maintenant je dois l’admettre, les cerises sur le gâteau se nomment "Usual Creep" (08) et "Addicted To Oblivion" en piste 4 avec sa sublime partie jazz à 2’01.

Un dernier conseil, ne zappez pas trop vite car la piste cachée vaut le détour ! Nul doute que les fans apprécieront, quant aux autres ils risquent fort d’être conquis… A l’heure où la vague metalcore a le don de me casser royalement les couilles ça fait du bien de voir un groupe qui ne se sent pas obligé de rentrer dans le grand jeu du "qui copie qui ?". Avec cet album Trepalium s’affranchit de ses influences et s’impose définitivement à tous les clampins qui en douteraient encore comme une valeur incontournable de la scène metal, euh ce n’est pas ça qu’on appelle l’album de la maturité ? Moi je crois bien !


Ihsahn62
Février 2009




"Through The Absurd"
Note : 13/20

Le départ de "Through The Absurd" est extrêmement violent, une succession de brutalité, un brutal death à la frontière du grind au niveau de la violence. Ce départ rappelle un des morceaux de "ICP" de Benighted.

La voix se situe dans les graves, elle est profonde et démoniaque, toute en brutalité. On ressent une haine sans limite, parfois elle est double, l'une brutale et grave, l'autre plus malsaine presque black metal. On retrouve aussi parfois de jolies prestations grind du chanteur. La plupart des riffs sont prenants, ils purifient le morceau tout en restant plongés dans une profonde décadence. Le gratteux sait faire monter la pression, une belle montée en puissance dans l'empire du malsain. Quelques riffs sont d'autant plus malsains dans leurs solitudes. Le batteur suit le gratteux dans sa gradation, tout en brutalité. Néanmoins, cette dernière reste dosée tout en restant puissante, rapide et décadente. Cette excellente alliance batterie-guitare nous procure une ambiance purement malsaine. Le groupe procède à un mélange de passages rapides et d'autres lents. La basse et la gratte restent violentes sans pour autant tomber dans le bourrin de boeufs de base ! Il y a des riffs messieurs-dame ! Même très mélodiques, tout en gardant cet etat d'esprit malsain. La décadence est à l'honneur. Un morceau m'a marqué particulièrement : on y entend un bourdonnement de gratte, une batterie et une basse alliées à la succession du même riff, ce qui provoque une sensation de mal-être terrible ! Vraiment malsain. Une véritable déferlente de décadence, de quoi vous rendre fou.

Musicalement entraînant, avec un son destructeur, on peut dire que Trepalium pratique un brutal death très correct. Cet album donne envie de concerts bien brutaux, alliés aux pogos, slams et bières à souhait. Une excellente montée en puissance pour la plupart des morceaux, le son est parfois saccadé rappelant vaguement les premiers Fear Factory. 13 morceaux, est-ce un signe ? Le dernier étant plus mélancolique. Tout les morceaux s'enchaînent, cet album est cohérent. La décadence est le maître-mot pour le qualifier.


Karonembourg
Juin 2005


Conclusion
A écouter : Daddy's Happy (2009)

L'interview : Haroun

Le site officiel : www.facebook.com/trepaliumband