Le groupe
Biographie :

Trash Talk est un groupe de punk hardcore originaire des Etats-Unis formé en 2005. Après être passé sur les labels Sell Our Souls Records, Rumble Records et Deathwish, le groupe a crée en 2008 son propre label Trash Talk Collective. Le groupe a, depuis ses débuts enchaîné les sorties (démos, splits, EP, compilation, albums) et fait une tournée mondiale. Réputée pour ses albums très courts et des prestations aussi débridées qu’intenses, le groupe sort en 2012 l’album "119" et deux ans plus tard, l'album "No Peace".

Discographie :

2005 : "Trash Talk 7"" (EP) 2007 : "Walking Disease"
2008 : "Plagues" (EP)
2008 : "Trash Talk"
2009 : "East Of Eden / Son Of A Bitch" (EP)
2010 : "Eyes & Nines"
2011 : "Awake 7"" (EP)
2012 : "119"
2014 : "No Peace"


Les chroniques


"No Peace"
Note : 17/20

Deux ans après "119", les Californiens de Trash Talk reviennent avec un nouvel album "No Peace" qui s'annonce tout aussi énervé que son prédécesseur.

L'album est composés de 16 titres, le plus long culminant à 3:41 minutes. La totalité de l’album dure 32 minutes, ce qui n'est pas très long. C'est la manière de faire de Trash Talk : le morceau dure peut être 2 minutes, mais pendant deux minutes tu as envie de sauter partout ! L'album s'ouvre sur une instru lente et sombre faisant penser à une B.O de film ou une O.S.T de jeu vidéo. On retrouvera le même principe sur "Retrieve" à la fin de l'album (qui propose ensuite deux bonus tracks).

Si on devait faire une liste d'adjectifs pour qualifier la musique de Trash Talk, le mot "efficace" y figurerait en bonne place. Les Californiens ne sont de toute évidence pas là pour faire des fioritures. Rien n'est jamais très compliqué, mais bordel, ça sonne ! C'est tantôt pêchu, voire ultra pêchu ("Jigsaw", "Cloudkicker", "Body Stuffer", "Monochrome F.F.S", "The Great Escape"), tantôt plus lent et entraînant ("The Hole", "Just A Taste") avec une ambiance intéressante ("Leech", "Still Waiting For The Sun") et parfois un mélange de tout ça ("Nine Lives", "Locked In Skin", "S.O.S"). Dans tous les cas de figure, c'est bougrement efficace et porté par une énergie certaine. On appréciera aussi la collaboration intéressante avec King Krule et Wiki du groupe de hip-hop Ratking sur "Stackin Skins", le "dernier" morceau de l'album (avec des guillemets car il s'agit d'une bonus track). Je trouve juste que les titres "Locked In Skin" et "Prometheus" sont en deçà des autres, dans le sens où je n'y retrouve l'efficacité du reste de l'album. Mais, deux morceaux sur 16, c'est quand même peu.

En conclusion, Trash Talk signe ici un album qui délivre une bonne dose d’énergie, le genre de musique qui te remet d'aplomb quand tu as un coup de mou et qui te défoule quand tu es énervé... à écouter sans modération !


So Faya
Août 2014




"119"
Note : 16/20

On ne change pas une recette qui fait un carton depuis maintenant sept ans, alors "119" ne dérogera pas à la règle et sera tout aussi expéditif que ses prédécesseurs avec quatorze titres en vingt deux minutes. De quoi se râper les genoux par terre jusqu’à ne plus avoir de sang à verser en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. C’est parti !

De "Eat The Cycle" à "Dogman", le groupe nous maintien la tête dans un bol de soupe au hardcore brûlant et au punk corrosif, rien de plus rien de moins. Mais quand nous, humains, sommes capables de savourer les choses les plus simples comme une boule de glace vanille dans du lait, pourquoi irions-nous nous en plaindre. Trash Talk nous sert l’essence même de sa musique sans la diluer dans de quelconques arrangements ou d’ignobles fioritures. On ne lâche pas le morceau, on sert les dents, le premier qui faiblit se fait trasher, c’est la règle. On gobe cette album comme un Flamby fraîchement retourné et, même si ça passe vite, on prend le temps de noter quelques petites perles éparpillées en une seule mais longue gifle, à commencer par "Reasons", un coup de cœur monumental, le titre numéro un de cette galette ou encore "Blossom & Burn" juste avant, bien plus noir. Si les Californiens sont à l’origine d’une musique virulente, les textes et la manière dont ils sont débités le sont tout autant, avec des titres comme "My Rules" ou "Uncivil Disobedience". On n’oubliera pas non plus la voix du bassiste, plus grave, qui rehausse également tout ceci d’un peu plus de diversité. Trash talk sait aussi lever le pied pour donner plus d’impact au moment où il est au plancher ("Apathy", "Thanks, But No Thanks", "Dogman").

Ces furieux de Sacramento nous ont habitués à des choses plus complexes, certes, mais peut-être retrouve-t-on ici quelque chose de plus authentique, de plus proche des racines initiales. Pour être aussi efficace qu’eux, tout ça, c’est du pur jus, du concentré avec de la pulpe, et pour le coup ce n’est pas à vous de secouer, c’est vous qui l’êtes.


Kévin
Janvier 2013


Conclusion
Le site officiel : www.trashtalkhc.com