Trail Of Tears sort en ce printemps son septième album "Oscillation" via Massacre records. Après moult changements de line-up, on retrouve Ronny Thorsen toujours à son poste depuis 1997. Le chant féminin est exécuté par Cathrine Paulsen. Il s'agit ainsi de sa troisième participation dans le groupe après l'album "A new Dimention Of Might" en 2002 et "Bloodtained Endurance" en 2009.

Le premier titre "Wanes Of Existence" est recherché avec un son industriel, le chant masculin va à merveille avec la modernité de la musique. Par contre, on a plus de mal à apprécier la voix féminine, qui est plutot déconcertante et spéciale. En effet, on aimera ou pas son timbre éraillé et haut perché. Ensuite, "Sream Out Loud" est plus mélodique avec de belles lignes orchestrales et une teinte électronique. Bien que ce titre soit étrange et décalé, il reste lumineux et la voix de Cathrine apporte un petit plus groovy. Les growls de Ronny rendent le morceau "Crimson Leads On The Trail Of Tears" lourd et rageur, il se dégage une certaine mélancolie assez plaisante. Les refrains sont, quant à eux, plus aériens et vraiment accrocheurs. "Oscillation" est plus direct avec de gros riffs bien rentre-dedans. Cela devient plus lent, presque trop pendant les passages de chant féminin, l'énergie du titre se brise et c'est dommage.

On est amené sur un chemin où retentit un air pop et lancinant avec "Path Of Destruction", c'est long et le chant trop poussé de Cathrine devient énervant. Le morceau est excessivement vide et plat. Il ressemble à un remake du titre "Skyfall" de la chanteuse de variété Adel. Bon, d'accord, c'est un peu plus dark, mais cela ressemble vraiment ! Et à choisir, on préférera la version d'Adel car sa voix est plus modulée et agréable. "Vultures Guard My Shadow" se compose de riffs trop simples qui en font une musique sans réelle intérêt, on dirait presque de la pop dance ! Puis, le titre "The Dawning" se révèle carrément niais. Il faut quand même m'expliquer comment on peut définir leur musique de "gothic" avec un morceau pareil... Bref, ce titre se déroule sans que rien n'accroche l'oreille. Avec "Room 306", cela devient vraiment navrant... Les vocalises angéliques à la groupe symphonique "petite fleurs et petits animaux de la forêt" avec des riffs pop rock : ce n'est pas audible ! Ceci plus les parties de chant féminin, encore une fois agaçant, plaintif et répétitif, ce n'est pas possible !

On prend une bonne bouffée d'air avec, enfin, un titre pas mal : "Our Grave Philosophy". Il est plus sombre et assez psychédélique. Ensuite, cela débute plutôt bien pour "Lost In Life" avec une intro agréable, mais on se rend vite compte que c'est une ballade à l'eau de rose sans relief ni émotions. Les parties de clavier archi-cucul nous achèvent, ils ne pouvaient pas faire pire. "Eradicate" n'est pas si mauvais mais pas très original. Et enfin, les deux bonus "Sleep Forever" et "Quick Fix Of Shame" se révèlent plutôt bons ! En effet, il se dégage une ambiance sombre, fantomatique. C'est très entraînant ! Dommage qu'ils ne soit que des bonus, car ce sont de bons titres ! C'est un mauvais choix de ne pas les avoir mis dans l'album, à la place d'autres beaucoup moins intéressants.

"Oscillation" n'est héas pas l'album de l'année. Certes, certains titres sortent un peu du lot et retiennent l'oreille mais ils restent assez rares et la plupart des compositions sont inférieures. Le chant est, quant à lui, pas assez bien équilibré. En effet, il y a trop peu de growl masculin alors que le chant féminin en surenchère devient très vite désagréable. C'est un album en demi-teinte, tirant plus vers le mauvais et commercial que vers la qualité.