Tragedy and Triumph sort son premier album. Créé en 2017 par Marius Berendsen (tous
instruments, Mallevs Maleficarvm, Antαres, ex-Thyrgrim) et Raphael Weller (chant,
Antαres), le groupe a également recruté Sebastian Auer (guitare, Disminded), qui ne joue
pas sur "Where Mountains Rise And Hearts Fall".
On démarre cette aventure avec "Heldengrab", une introduction planante et mélancolique à la
guitare qui nous ouvre les portes de l’univers viking, à commencer par "I, Triumphant", le
premier morceau. Assez martial, parfois épique, mais toujours puissant, le son essaye par
tous les moyens de nous entraîner dans sa course folle, mais c’est avec "Five Arrows" et ses
leads entêtants que le groupe nous dévoile réellement sa force. Le morceau deviendra plus
sombre par moments, mais il reste accessible, tout comme la lente et lancinante "Where
Fires March Victorious". La rythmique dissonante est à la fois pesante et attrayante, mais les
mélodies se font de plus en plus présentes, jusqu’à embraser les riffs pour un final violent,
puis "Beneath The Howling Gate" prend la suite avec un tempo un peu plus constant. Le
morceau est également accrocheur, profitant d’une rage intense pour frapper tout comme la
virulente "Of Mountains And Wardrums".
Impossible de ne pas être séduit par ce son
tranchant et cette lourdeur, alors que la mélancolie refait surface avec "In Pride And Sorrow",
une composition plus étouffante. Le break nous laisse respirer avant cette explosion de
hargne, puis "Ride For Revenge" apporte quelques éléments fédérateurs à une base assez
solide. Le morceau a de bonnes chances de déchaîner les hordes de headbangers lors des
lives, alors que "Hymn For A Newborn Star" revient dans cette mélancolie brûlante qui ne lâche
jamais vraiment le groupe. Dissonance, sonorités planantes et mélodies entêtantes se
mélangent avant de laisser place à des éruptions de violence, puis à "Where Mountains Rise
And Hears Fall", le titre le plus long. Une fois de plus, le groupe parvient à trouver un
équilibre entre longues introductions mélodieuses et rythmique féroce, qui comblent
l’absence de chant. L’album s’achève avec "Lost War", une outro majestueuse au piano.
Ce premier album de Tragedy and Triumph leur ouvre les portes d’un champ de bataille qui
semble infini. "Where Mountains Rise And Hearts Fall" s’inspire des grands noms du viking
metal pour forger ses propres armes, tout en créant un équilibre fragile entre mélancolie et
rage.
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