Le groupe
Biographie :

Timo Tolkki's Avalon est le projet de Timo Tolkki, ancien guitariste de Stratovarius notamment, fondé en 2012. Il est actuellement accompagné par Andrea Arcangeli (basse / Noveria, Ark Ascent, DGM, Hevidence, Solisia, ex-Concept, ex-Airlines Of Terror, ex-River Of Change, ex-Thy Mortal Eyes), Marco Lazzarini (batterie / Secret Sphere, Archon Angel, Hell In The Club, Odd Dimension, Svart Vold) et Antonio Agate (clavier, orchestrations / Sweet Oblivion, ex-Odd Dimension, ex-Secret Sphere, ex-Archon Angel). L'album "The Land Of New Hope" sort au mois de Mai 2013 chez Frontiers Music, suivi de "Angels Of The Apocalypse" en Mai 2014, de "Return To Eden" en Juin 2019, et de "The Enigma Birth" en Juin 2021.

Discographie :

2013 : "The Land Of New Hope"
2014 : "Angels Of The Apocalypse"
2019 : "Return To Eden"
2021 : "The Enigma Birth"


Les chroniques


"The Enigma Birth"
Note : 14/20

Rendons tout d’abord à César ce qui lui appartient. Timo Tolkki, ancien membre fondateur de la mythique formation Stratovarius, possède un talent certain pour la composition et l’écriture de morceaux de power metal, dont certains sont encore à ce jour emblématiques. Pour moi, ma découverte du power metal européen dans les années 1990 s’est faite à partir de "Father Time", encore aujourd’hui l’une de mes pièces préférées du genre.

C’est que par la suite, cela se corse pour M. Tolkki. Que ce soit autant au niveau du mélodrame entourant la fin avec Stratovarius, ainsi qu’une multitude d’autres projets pas toujours top au niveau qualité, son blason a perdu beaucoup de son lustre avec les années, malgré le succès qu’il connaît avec son projet principal, Avalon. Tout comme ses confrères Ayreon et Tobias Sammet d’Avantasia, Timo Tolkki s’est entouré d’une équipe de rêve, surtout au niveau du chant, que ce soit James LaBrie (Dream Theater), Jake E. (ex-Amaranthe, Cyrha), Marina La Torraca (Phantom Elite, Exit Eden), Brittney Hayes (Unleash The Archers), Raphael Mendes (Icon Of Sin), Fabio Lione (Rhapsody, Angra, Eternal Idol), Caterina Nix (Chaos Magic) et la sensation YouTube Pellek.

Le principal problème, cependant, est que Tolkki ne possède pas, à mon humble avis, le même talent au niveau composition qu’Ayreon et Sammet. En effet, certaines pièces sont dans la pure tradition power metal et font le boulot, mais pour le reste le tout tombe plutôt à plat. Qui plus est, malgré la présence d’Aldo Lonobile (tête à penser derrière Secret Sphere) à la production, le mix final souffre d’une trop grande compression.

Il y a fort à parier qu’un bon nombre d’amateurs seront charmés par la liste exhaustive d’invités de marque sur cet album. Reste à voir s’ils y retourneront une fois la première écoute passée.


Matthieu
Septembre 2021




"The Land Of New Hope"
Note : 13/20

Il est toujours intéressant de voir les projets solo de musiciens que l'on connaît via un groupe. C'est un peu comme ça que l'on cerne un peu plus le personnage, car il se dévoile un peu plus dans un projet où il n'a pas eu à faire avec l'avis des autres. Car dans un groupe il faut savoir connaître la diplomatie et l'acceptation critique, même en étant compositeur de celui-ci. Ici donc notre ami Timo se lâche ! (Tout comme dans Symfonia que je n'ai connu que le temps d'un bref live de 45 minutes, un été au hasard d'un festival ). Ce qui donne quelque chose de différent de Stratovarius même si on en ressent la pâte présente. Si en plus il s'entiche de la belle Elise Ryd ou encore Sharon Den Adel Russell Allen, Rob Rock, Tony Kakko ou Michael Kiske, que dire de plus ? Musicalement, il a su s'entourer de quelques noms qui donnent à penser que la production devrait donc être propre et très bonne ! Les claviéristes Jens Johansson, Derek Sherinian ou Mikko Härkin, sans parler du batteur Alex Holzwarth . L'artwork en lui même est très beau, promettant de l'épique, orchestrations et toutes sortes d'éléments qui font ressortir cette ''fantasy'' dans le genre power metal.

"Avalanche Anthem" démarre donc l'album. Introduction sympathique aux riffs simples mais efficaces, le morceau se lance rapidement avec une double pédale bien présente. J'aime, j'ai envie de bouger. Puis vient le couplet, vocalement bien pensé, avec punch et ce petit grain sur voix masculine que j'aime beaucoup . Le ''pré refrain'' casse un peu l'ambiance, donnant la belle à Elise Ryd et les deux voix se mêlent au refrain de façon presque mélancolique. C'est mignon, c'est un morceau qui envoit mais qui reste en somme assez classique. Mon oreille ronronne tout de même. "A World Without Us"  et "Enshrined In My Memory" continuent sur la lancée, sans changer vraiment de ligne directrice. C'est dommage ! Mais toujours avec notre chère Elyse Ryd. Le couplet n'est pas très riche, une batterie plate à mon sens, des riffs peu recherchés tout est fait pour mettre les voix en avant... ce qui n'est pas vraiment l'apanage du power metal en général.

On se calme un peu sur '"In The Name Of The Rose". Une semi ballade, avec la douce voix d'Elise au piano pour l'introduction. Russel et Rob renchérissent en réponse avec de puissantes voix sans en changer le tempo, et on a droit à de jolis solos dans un refrain passionné. Très joli ! "Shine" montre l'apparition de Sharon, accompagnée d'Elise, pour un morceau entièrement féminin, rien de bien original non plus. C'est joli, comme les morceaux qui suivent. "To The Edge Of Earth" se veut un peu plus épique, le début en tout cas montre cette envie. Le couplet est accrocheur, le refrain sympathique avec chœurs, mais il manque toujours quelque chose dans la composition qui met TROP les voix en valeur. J'ai un peu l'impression de me retrouver dans une partition de variété sur cet album.

Malgré ça, j'ai beaucoup apprécié "I'll Sing You Home". Une belle ballade, qui m'a transportée. Autant vocalement qu'au niveau de la guitare, où il y a ici une meilleure recherche. C'est lent, mélancolique, mais ça reste ancré avec force. La fin manquerait un peu de force, d'orchestrations plus prononcés encore, la montée du morceau n'est pas assez visible, on attend, on attend... mais rien ne vient et on en revient au point de départ. Cependant ça reste agréable ! "The Land Of A New Hope",  titre éponyme, est mis en terminus de notre voyage. Une introduction qui se fait attendre, où pour une fois les voix type ballade ne sont pas réservées au femmes ! Michael Kiske nous donne des frissons avec une prestance bien présente. Un morceau qui se veut épique, qui se veut long, qui se veut représentatif d'un album qui aurait dû être un joli bijou au vu des invités. Mais voilà, pour un morceau approchant les 10 minutes, les variations se font trop rares et au final on se lasse de la beauté.

Malheureusement, même si tout est bien beau, les voix sont diverses, les morceaux intéressants... l'album manque cruellement de la patte créative de notre cher Timo. On sent qu'il avait envie, mais tout comme Symfonia, il est resté en deçà de quelque chose qui aurait pu être vraiment grandiose ! Je ne nie pas le talent de cet homme, mais je crois qu'on ne peut pas dire que ce projet-là soit un chef d’œuvre.


Fianna
Septembre 2013


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/timotolkkisavalon