Thrawnsunblat est un groupe de folk black metal mélodique venant du Canada. Particularité de ce groupe ? Il est mené par Joel Violette, connu notamment pour avoir été le dernier guitariste de Woods Of Ypres avant que le groupe ne se sépare suite au décès de leur propre leader en 2011. Pour être honnête, je n’avais pas d’affinités particulières avec Woods Of Ypres. Je me souviens juste m’être étonnée de la façon dont une amie, fan du groupe, prononçait le mot Ypres (Iprés ? J’ai toujours dit Ipre moi ?), c’est donc dire l’histoire passionnée - sentez l’ironie - que j’ai avec le groupe. C’est donc sans trop de connaissances préalables que je vais écouter Thrawnsunblat.

Et autant le dire tout de suite : j’ai adoré. Le premier titre, "Fires That Light The Earth" s’ouvre sur une ambiance résolumment mélancolique, mais très vite on assiste à un véritablement déchaînement musical. Et le titre est assez catchy pour qu’il reste coincé dans une petite partie de notre cerveau pendant un bon moment. Après ce premier titre, j’avoue avoir été surprise car je ne m’attendais pas à ce que Thrawnsunblat sonne aussi bien. Avec "She Who Names The Stars", on est introduit à des vocaux clairs majestueux et un aspect plus folk. Mais encore une fois, ce n’est qu’une simple démonstration du talent des musiciens. Je ne connais pas vraiment les petits nouveaux qui se sont greffés au projet de Joel Violette, mais force est de reconnaître qu’ils envoient du lourd. On retrouve un côté plus brutal sur "Dead Of Winter" qui ne démérite pas. Thrawnsunblat se fait puissance dans ce titre, et nous propose un rendu... foutrement addictif. Vraiment, c’est le genre de titre que je pourrais écouter en boucle pendant 6h. Et le groupe continue de nous démontrer sa maîtrise sur "Hypochtonic Remnants". Je ne parviens pas à soulever un point négatif sur ce titre car, une nouvelle fois, Thrawnsunblat a tappé exactement dans ce que j’apprécie et admire. C’est vraiment une musique de grande qualité, servie par d’excellents musiciens qu’on sent pleinement investis. Avec "Rivers Of Underthought", le groupe se permet même quelques envolées épiques qui nous laissent stupéfaits. Enfin moi, ça m’a laissé stupéfaite, peut-être parce que je n’en attendais pas grand-chose au début ? L’album se termine sur le génial "In Mist We Walk" qui laisse une part un peu plus important dans les racines folk du groupe avec un long passage en chant clair et guitare accoustique.

Au final, j’ai adoré cet album. Et je pense que le fait qu’il se soit perdu dans mes dossiers pendant si longtemps est une véritable preuve que mon karma est mauvais. Car typiquement, c’est le genre d’album que je vais écouter en boucle pendant les semaines qui viennent en notant des points différents à chaque nouvelle écoute. Je n’avais pas d’affinités avec Woods Of Ypres, mais je sens définitivement les atomes crochus avec Thrawnsunblat. Un album qui s’impose comme une véritable réussite, sans fausse note.