Le groupe
Biographie :

Thorium est un groupe de heavy / power metal belge formé en 2016 et actuellement composé de : Dario Frodo (guitare, chant / ex-Ostrogoth), David Marcelis (chant / ex-Black Knight, Lord Volture, ex-Conquestador, ex-Methusalem), Tom Tas (guitare, chant / Entering Polaris, ex-23 Acez, In Motion, Projected Horizons, Quantum Fantay, ex-Ostrogoth, ex-Neo Prophet) et Jeroen Bonne (basse / Poseydon, ex-Court Of Ch). Thorium sort son premier album, "Thorium", en Octobre 2018 chez Empire Records, suivi de "Empires In The Sun" en Mars 2021 chez Freya Records, et de "Extraordinary Journeys Pt. I" en Novembre 2023.

Discographie :

2018 : "Thorium"
2021 : "Empires In The Sun"
2023 : "Extraordinary Journeys Pt. I"


Les chroniques


"Extraordinary Journeys Pt. I"
Note : 16/20

Le metal est en constante évolution, le style étant bouillant de créativité, de mélange des genres et de sous-genres en général. Cependant, s’il existe un style qui refuse de céder aux modes, c’est bien le metal traditionnel. Et pourtant, celui-ci peut également évoluer.

La formation belge Thorium, fondée en 2018, se donne exactement cette mission avec son troisième album en carrière. Celle de parvenir à pousser le metal traditionnel vers de nouveaux sommets, en conservant "l’attitude" du genre, mais dans une formule résolument moderne. Ce résultat est en partie atteint grâce au talent indéniable de Simone Mularoni (DGM) derrière la console. L’album démarre donc avec "Age Of Adventure", très proche du metal mélodique, et même du hard rock. Dès le deuxième morceau, "Across The Nations", on saute directement dans la vague NWOBHM avec des riffs de guitares rappelant le travail des Murray et Smith de Maiden. Alternant entre plusieurs influences emprunter donc au metal traditionnel, le groupe n’hésite pas par contre à accélérer la cadence comme sur "Bushido!", lorgnant du côté du power metal, à la manière de Iron Savior ou bien Primal Fear.

Pour un album de metal traditionnel, je suis agréablement surpris qu’il ne soit pas aussi linéaire que je l’aurais anticipé. "Thorium", la pièce, est un exemple parfait, où l’approche de l’écriture emprunte un peu au metal progressif pour faire de cette pièce un exercice technique plutôt rare dans le metal traditionnel justement. Et comme si ce n’était pas assez, pourquoi ne pas inclure également un peu de thrash dans le mélange ? C’est exactement ce que l’on retrouve sur "Gladiator", avec en bonus, une performance vocale magistrale de David Marcelis sur ce morceau, chant perché dans la stratosphère.

Je ne suis pas, honnêtement, féru de ce genre de metal, le trouvant un peu trop ennuyeux parfois, mais Thorium réussit avec ce nouvel album à me contredire dans mes convictions, et c’est parfait ainsi.


Mathieu
Novembre 2023




"Empires In The Sun"
Note : 15/20

La scène power metal belge n’est peut-être pas aussi reconnue que la suédoise, la finlandaise ou l’allemande, pour ne nommer que celles-ci, mais elle comporte quand même son lot de formations reconnues dans le milieu. Que ce soit Iron Mask, FireForce ou bien Magic Kingdom.

"Empires In The Sun", la pièce titre de l’album, est le parfait exemple de ce que représente la musique de Thorium, fin mélange de power metal et de metal traditionnel, certains passages rappelant même Iron Maiden à son summum. Tout au plus, je dirais que ce nouvel album de Thorium est ce que devrait être le metal traditionnel s’il veut vraiment être de son temps. Des pièces somme toute standard mais appuyées par une production puissante et moderne. Le groupe n’hésitera pas à incorporer à sa musique des influences thrash et parfois même un peu progressives. "Empires In The Sun" se veut un peu en dents de scie par contre, avec ces moments géniaux vs des passages qui tombent plus rapidement dans l’oubli.

La musique de Thorium flirte entre le power metal et le metal traditionnel, et lorsque le groupe décide d’y aller à fond dans le bon vieux metal d’antan, cela donne la pièce au nom prédestiné "The Old Generation". Avec sa production moderne, ce morceau, tout comme l’ensemble de l’album, ne sonne pas trop "vieillot", ce qui est une bonne chose si vous voulez mon avis, ce style de metal n’étant pas celui qui me plaît le plus à prime abord. Qui dit power metal dit parfois également narrateurs, œuvrant plus souvent qu’autrement du côté médiocre de la force. Thorium s’est assuré d’éviter ce piège et a pris soin d’assigner cette tâche à nul autre que Norman Eshley. Si ce nom ne vous dit rien, peut-être que l’album "Nightfall In Middle Earth" vous éclairera sur son identité. En parlant de Blind Guardian, la pièce "Exquisite" rappellera aux amateurs de la première heure les premiers albums, un peu plus thrash, de la bande à Hansi. La pièce de résistance de l’album se trouve à la toute fin, avec la trilogie "1302". L’introduction de celle-ci met en vedette nul autre qu’un certain Arjen Anthony Lucassen (Ayreon) au chant. D’autres invités se retrouvent également sur ce morceau, tels que Benny "Zors" Willaert, Joe Van Audenhove (Evil Invaders) et Anneleen Olbrechts.

Les amateurs de metal orienté sur les guitares avec en avant-plan un chanteur au registre élargi seront plus que satisfaits du nouvel album de Thorium, un nom à retenir pour le futur.


Mathieu
Mai 2021


Conclusion
Le site officiel : www.thoriumband.com