Le groupe
Biographie :

The Wounded Kings est un groupe de doom metal anglais formé en 2005 et composé de : Steve Mills (guitare, piano, orgue / ex-Lord Of Putrefaction), Mike Heath (batterie), Alex Kearney (guitare / ex-Redemption Unnamed, ex-Ishmael) et George Birch (basse). The Wounded Kings sort son premier album, "Embrace Of The Narrow House", en Juillet 2008 chez Eichenwald Industries. "The Shadow Over Atlantis" suit deux ans plus tard, en Janvier 2010, sur le label I Hate. Le troisième album, "In The Chapel Of The Black Hand", sort en Septembre 2011, toujours sur I Hate. Le groupe rejoint ensuite Candlelight Records pour la sortie de "Consolamentum" en Février 2014. "Visions In Bone" sort en Août 2016, toujours chez Candlelight Records, et le groupe annonce son split.

Discographie :

2008 : "Embrace Of The Narrow House"
2010 : "The Shadow Over Atlantis"
2011 : "In The Chapel Of The Black Hand"
2014 : "Consolamentum"
2016 : "Visions In Bone"


Les chroniques


"Visions In Bone"
Note : 18,5/20

La vie d'un groupe ne tient parfois pas à grand-chose et certains se séparent au fil de la vie, c'est le cas de Wounded Kings qui ont hélas splitté cet été. Mais le groupe a choisi de partir en beauté en nous offrant un dernier opus qui est donc le cinquième de sa carrière entamée en 2005. "Visions In Bone", avec ses cinq titres pour une durée d'un peu moins de 45 minutes, vient confirmer les talents du groupe anglais, surtout que l'on retrouve le premier chanteur des deux premiers albums, George Birch, avec sa voix claire chaude et angoissante qui apporte du changement. Et là, c'est du lourd !

En effet, ils n'ont pas fait cet album à la hâte ou juste pour marquer le coup, on a un vrai opus d'une grande qualité avec un vrai désir créatif. On sent qu'ils se sont fait plaisir en ne se fermant aucune porte. Du coup, on a un album riche, progressif, personnel et captivant. Les compos sont toujours au top avec des riffs bien pesants, dans un doom gothique avec des influences stoner et sludge ou même plus psychées comme dans "Vultures".

C'est dur de les définir vraiment tant les Anglais ont leur propre son. La basse est bien mise en valeur, tout comme les arrangements et les ambiances qui sont bien étudiés. On alterne entre des passages posés, utiles, qui ont un vrai pouvoir hypnotique et d'autres bien plus punchy. Cela se ressent dans le premier morceau, "Beast", qui est calme et obscur avec pas mal de groove et qui a aussi du chien ! On prend ainsi cinq claques, une par morceau de l'album. "Kingdom" est lui aussi énorme et vraiment percutant avec ses riffs hypnotiques et pachydermiques. Le plus court et lancinant "Bleeding Sky" n'est pas en reste alors que "Vanishing Seat" enfonce bien le clou de façon tortueuse et prenante.

C'est dommage de s'arréter alors que leur musique plaît à un grand nombre, mais bon, il vaut mieux partir en ayant produit des albums de qualité plutôt que d'en faire sans passion. Avec ce "Visions In Bone", on a eu une dernière dose de plaisir que l'on n'est pas près d'oublier !


Nymphadora
Novembre 2016




"Consolamentum"
Note : 15/20

Déjà le quatrième album pour les Anglais de The Wounded Kings, "Consolamentum" arrivant un peu plus de deux ans après "In The Chapel Of The Black Hand" qui marquait l'arrivée au chant de Sharie Neyland. Le groupe ayant fait pas mal parlé de lui depuis ses débuts, les amateurs savent déjà de quoi est fait ce nouvel album, et par conséquent que non, The Wounded Kings n'a pas changé son fusil d'épaule, c'est toujours du doom pur et dur avec une petite louche occulte et psyché.

Pour ceux qui en doutent encore, et comme sur le précédent album soit dit en passant, le groupe nous balance direct un pavé de plus de 13 minutes dans la tronche histoire de mettre les choses au clair tout de suite. Pas de tromperie sur la marchandise, c'est bien du doom écrasant, sombre, occulte, bref ce que The Wounded Kings a toujours fait finalement. Une sorte de croisement entre Black Sabbath et les délires ésotériques et enfumés d'Electric Wizard, mais avec une patte bien particulière et occulte qui les différencie dès les premières minutes. Rien de révolutionnaire, ce n'est pas le propos de toute façon, mais une efficacité et une ambiance prenante. Le groupe se permet même quelques légères ruptures de ton, à l'instar de la fin de "The Silence" qui présente un visage plus éthéré, presque beau de la musique de The Wounded Kings et qui contraste avec la crasse mêlée aux psychotropes que nous propose le reste de l'album. Une musique qui aurait pu servir de bande son aux films de sorcières de la Hammer, à la grande époque du cinéma fantastique anglais.

L'album n'est en fait constitué que de 4 vrais morceaux, les 3 autres n'étant en fait que des interludes permettant de respirer au milieu de ces pavés fumants et barrés pour un total de 48 minutes bien plombées comme il faut. La pochette résume d'ailleurs bien le propos en ne montrant qu'un nuage de fumée, parce qu'entre le côté bien psyché et dissonant et le délire occulte du groupe, c'est exactement là-dedans qu'on se retrouve, un gros nuage de fumée. Le tout est surmonté de la voix de sorcière de Sharie Neyland, chevrotante et nasillarde donc parfaitement adaptée à l'engin. Ce n'est bien sûr pas le fait que ce soit une chanteuse qui surprend, ça devient de plus en plus fréquent dans le doom et j'espère d'ailleurs que ça ne va pas devenir une "mode", mais pour le coup ça appuie encore plus le côté occulte. Le son est à l'avenant avec toujours ces guitares bien grasses et sales et cette basse ronflante typique du doom traditionnel même si on ne descend pas encore aussi profondément dans le gras que chez leurs compatriotes d'Electric Wizard.

Un nouvel album qui ne tranche pas radicalement d'avec ses prédécesseurs, à part une présence moins régulière de l'orgue et bien entendu le fait que ça confirme la présence d'une chanteuse à plein temps. En dehors de ça, on retrouve ce doom poussiéreux, occulte, psyché et crade qu'on connaissait déjà, il ne devrait donc pas y avoir de dépaysement trop conséquent pour les amateurs du genre mais une bonne galette de plus à se mettre dans les esgourdes.


Murderworks
Mai 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/thewoundedkings