The Wooden Pearls, c’est un peu la promesse d’un rencard incertain. Une espèce de coup de foudre qui, jusqu’au lendemain matin, nous fera nous interroger sur la réalité de cette histoire. Sur le caractère légal de cette substance. Ou encore sur l’hypothétique corrélation entre cette petite pastille glissée discrètement dans le verre de cette suédoise blonde et l’éclatement d’anus que Ricardo nous fera subir durant notre garde à vue. The Wooden Pearls est donc une créature aguicheuse qui nous pousse au vice malgré son air ingénu. Ses intentions n’en sont pas là, mais les pulsions animales reprennent le dessus. Alors quand The Wooden Pearls se met à nu lors d’un langoureux strip-tease, il est bien ardu de résister.

Un rock délicieusement électrique et sensuel dans un son purement 90’s dans l’âme. Bien difficile donc de ne pas comparer The Wooden Pearls à une certaine Joan Jett ou à une quelconque Blondie ("Telephone Filter", "Comfort Zone"). The Wooden Pearls a donc une demoiselle derrière son micro et la formation n’en perd absolument rien au timbre ! Au contraire, "Strip Me Loud" nous livre cette sensation d’avoir affaire à une rockstar hautaine prête à chaque instant à agiter son majeur et détruire une suite d’hôtel ("Do You Copy?", "Nemesis"). L’autre face de la princesse est plus posée, plus sensible et personnelle ("Losing Control", "Cruel November"). Cette première sortie nous en dit donc gros sur The Wooden Pearls. La troupe n’est donc pas sortie de ses bois pour filer des perles mais plutôt pour dégainer les amplis, délaisser la machine à laver pour celle à électriser ("Liars", "#Metoo"). Pour défaut, pointons simplement ce petit manque de justesse qui se fait parfois ressentir au niveau du mix, notamment en ce qu’il met la voix en retrait face à la guitare. Entre pop british et indie, rien n’empêche The Wooden Pearls de témoigner de ses émotions, de ses envies et mieux : de ses chagrins et révoltes relationnelles ! Une mise à poil sincère qui mérite qu’on retire bien vite également notre imper’.

Moralité ? Déshabille-moi sauvagement. Fais de moi ce que tu veux. Et puis, on s’en fout des #balancetonporc ou des #metoo. Et puis, on s’en fout même du consentement. Parce que The Wooden Pearls ne te demande pas ton avis avant de t’imposer ses décibels. D’ailleurs, "Strip Me Loud" non plus !