Le groupe
Biographie :

The Witch est un groupe originaire du Nord fondé en 2011 à Douai. Le groupe distille une musique puissante et énergique qui s’étend du metal au rock en passant par le grind et le stoner. Fin 2012, The Witch sort une démo 5 titres autoproduite intitulée "Pachyderm Storm", un premier effort salué par les webzines européens. Début 2014, The Witch réitère et sort, toujours en autoproduction, "Black Flower Field", un 5 titres lui aussi salué autant par les webzines européens et US que par la presse écrite qui noteront une évolution du style et de la composition. Le groupe défendra ses 2 EPs sur scène en France et à l’étranger (Belgique et Pays Bas),s’intégrant parfaitement sur des plateaux avec des groupes aux styles très différents du sien, tels que Do Or Die, Supuration, Kronos ou Hangman’s Chair, multipliant les shows sur la scène locale, The Witch ne laisse jamais le public indifférent, une fanbase solide se constitue autour du groupe. Le 1er Août 2016, The Witch entre en studio pour enregistrer son premier album intitulé "Lost At Sea" qui sort début 2018 chez M&O Music.

Discographie :

2012 : "Pachyderm Storm" (EP)
2013 : "Black Flowers Field" (EP)
2018 : "Lost At Sea"


Les chroniques


"Lost At Sea"
Note : 17/20

Aujourd’hui, en cet après-midi gardoise quelque peu nuageuse, je prends le chemin du Nord de la France puisque je me rends à Douai chez les très sympathiques The Witch qui nous présentent leur premier opus, le bien nommé "Lost At Sea".

Pour ma part, je dois vous avouer que je découvre par l’intermédiaire de cet album un groupe, et je dois vous avouer également que je ne suis point déçu. Pour les présenter, The Witch c’est Djul (non, pas celui avec son scooter MBK) à la guitare et au chant, Antoine à la guitare, Mathieu à la batterie et enfin Vivien aux doux et délicats massages de fûts. Ce joli petit monde évolue dans un metal somme tout moderne où se retrouvent et se mélangent de nombreux mondes et univers. Je suis bien content d’observer encore une fois que notre scène est belle est possède des groupes de qualité.

Certes, il n’y a rien de révolutionnaire dans la musique de The Witch mais le groupe est intègre, joue la musique qu’il sent, qu’il veut et disons-le, on passe un super moment en sa compagnie, et ce durant les 11 titres et les quelques 43 minutes de ce premier album mixé et masterisé par Fred Pecqueur au C&P Studio. Si vous aimez le gros son, le heavy, quand ça  tape sec, je ne puis que vous conseiller de jeter une petite oreille à "Lost At Sea", et ne l’oubliez pas : aimer la musique, c’est la soutenir d’une manière ou d’une autre, et en en vous rendant chez M&O Music, c’est facile, pas cher, et on peut se faire plaisir un max.

En résumé, je dirais que The Witch offre avec ce premier album un opus plutôt réussi, qui se situe à la croisée des chemins entre le rock le plus brut et l’extrême le plus cru. Une sacrée belle découverte pour moi en tout cas, j’espère qu’il en sera de même pour vous ! On attend désormais la suite.


Vince
Mars 2018




"Black Flowers Field"
Note : 16/20

A propos de leur précédent et premier EP "Pachyderm Storm" (2012), je concluais en fin de chronique qu’au vu de la qualité de production, la suite devrait se tenir prometteuse… J’avais plutôt bien évalué l’affaire. Après quelques changements de line-up, annulation de tournée européenne et autres galères, The Witch parvient tant bien que mal à aboutir son nouvel ouvrage et revient armé de cinq titres étudiés à la corde prêt avec "Black Flowers Field", sorti en fin d’année. Le groupe originaire de Douais avait étonné tant dans sa capacité de variations de styles, passant par des riffs acharnés venus du trash, des accents power metal, du death dans le jeu de la drum et dans la voix aux variations gutturales, que dans ses compétences de composition. Sur ce nouvel opus, les quatre zicos restent fideles à leur première étoffe.

La rapidité d’exécution persiste, saute à la gorge dès le premier "Skeleton Soul" sur lequel les descentes de manches vont bon train. On se demande qui des guitares ou de la batterie suit l’autre. La frappe de Mathieu se pose en tempo similaire sur la plupart des phases de jeu, adopte parfois un rythme appesanti tandis que les guitares continuent leur course folle pour un bel effet résultant. Intro empreinte de mélodie sur le titre éponyme - on dirait presque du Tool - puis les accords reprennent leur ardeur de coutume. A la six cordes, Djul et Antoine se posent en véritables shredders, jouent allègrement à l’unisson sur les doublures d’octaves dans "Hellride". Sur certains passages, l’ensemble devient complètement chaotique, le niveau technique est évident. Ca blaste dur - la double produit son effet mitraillette sur "From Here To Underground" - ça groove, puis ça fait dans la perf.

Je ne saurais toujours pas définir un style musical précis pour ce groupe, disons que c’est... du metal en bonne et due forme ! C’est sûr, mieux vaut être curieux de guitare et de démonstration. Quoiqu’il en soit, dans "Black Flowers Field", The Witch porte haut son savoir-faire et se pose en exemple de réalisation. EP à écouter. Chapeau.


Angie
Janvier 2014




"Pachyderm Storm"
Note : 15/20

Toute nouvelle formation ayant vu le jour début 2011, The Witch sort en 2012 son premier EP "Pachyderm Storm". Les quatre amis musiciens originaires de Douai s’attèlent à faire leur premiers pas professionnels dans des sonorités riches en ardeur et dynamisme. Intro du premier "Silent Death" sur une des répliques phares de Brick Top (Alan Ford) du film Snatch (2000) de Guy Ritchie : "Do you know what "nemesis" means? A righteous infliction of retribution manifested by an appropriate agent. Personified in this case by an 'orrible cunt... me", la suite s’enchaîne corsée avec une ligne de guitare bouillonnante. La voix gutturale de Djul se pose en alternance de chant clair, caillouteuse à souhait, sur une rythmique en générale plutôt simple mais qui fait son petit effet. La double pédale s’invite régulièrement accompagnée de descentes de fûts clairement maitrisées. Les solos de guitares aux harmoniques incisifs et doublures fréquents fleurissent (influences Slayer / Machine Head probables), ces gars-là ont un niveau technique accompli. Les changements de tempos sont fréquents, ce qui donne un petit plus dans la recherche de composition et apporte une couleur particulière aux titres. Les premières notes acharnées sont généralement tempérées dans leur lancée par des gymnastiques d’accords plus lourds et plus posés, flagrant sur le titre éponyme presque sludgy sur certaine phases. Diverses styles et influences s’entremêlent, de la rapidité du thrash ("Iron Head") aux séquences de frappes black metal, en passant par des arpèges plus "power", un coup ça speed, un coup ça groove, le rendu final est méritant. Mise à part la constatation d’une guitare parfois un peu trop mise en avant, l'ensemble est surprenant tant dans sa qualité de jeu que dans son originalité. Cette jeune formation démarre sur les chapeaux de roues avec une production remarquablement bien ficelée pour un premier cinq titres. La suite s’annonce prometteuse.


Angie
Mars 2013


Conclusion
Le site officiel : www.witchcrew.fr