Le groupe
Biographie :

The Unguided est un groupe suédois de death mélodique. Il a été créé par Richard Sjunnesson après son départ de Sonic Syndicate avec deux autres membres de Sonic Syndicate, le chanteur Roland Johansson et le guitariste Roger Sjunnesson. Deux autres membres ont ensuite rejoint le groupe : John Bengtsson à la batterie et le bassiste de Cipher System Henric Carlsson. Ils sortent leur premier EP "Nightmareland" en Avril 2011 et leur premier album "Hell Frost" en Novembre 2011. Fin Août 2012, le batteur John Bengtsson déclare ne plus faire partie de The Unguided. En 2012, sort un deuxième EP, "Invazion", et début 2014, un deuxième album, "Fragile Immortality" signé chez Napalm Records. "Lust And Loathing" sort en Février 2016. Roland Johansson quitte ensuite le groupe, remplacé par Jonathan Thorpenberg. "And The Battle Royale" sort en Novembre 2017. "Father Shadow" sort en Octobre 2020.

Discographie :

2011 : "Nightmareland "(EP)
2011 : "Hell Frost"
2012 : "Invazion" (EP)
2014 : "Fragile Immortality"
2014 : "Fallen Angels" (EP)
2016 : "Lust And Loathing"
2017 : "And The Battle Royale"
2019 : "Royalgatory" (EP)
2020 : "Father Shadow"


Les chroniques


"Father Shadow"
Note : 16/20

The Unguided revient nous éclairer le chemin avec un nouvel album. Intitulé "And The Battle Royale", ce cinquième album, marque les dix ans de la formation créée par les frères Roger (guitare / claviers) et Richard Sjunnesson (chant) suite à leur départ de Sonic Syndicate en 2010. Le groupe est rapidement rejoint par Henric Liljesand (basse, Cipher System, Night Crowned, ex-Nightrage) et Richard Schill (batterie, ex-Shining, ex-Spawn Of Possession) puis par Jonathan Thorpenberg (guitare / chant, Ruined Soul, Clouds In Retreat, ex-Faithful Darkness).

Mêlant comme à ses habitudes un death mélodique à la suédoise avec des influences groove / metalcore, le groupe nous propose onze compositions énergiques ainsi que trois reprises de Sonic Syndicate, l’ancien groupe des fondateurs. On débute avec l’introduction de la massive "Childhood’s End", dont la batterie écrasante donne directement le ton. Une rythmique puissante se pose sur cette base lourde, rapidement suivie par des hurlements de rage. Le refrain se pare d’un chant clair entêtant, tout comme "Never Yield", un morceau très fédérateur. Même en l’entendant pour la première fois, vous aurez déjà les paroles sur le bout des lèvres. On retrouve ce contraste sur la douce "War Of Oceans", un titre épique qui met le chant clair plus en avant, puis qui laisse la place à "Breach". Le morceau pioche dans les influences les plus modernes de la formation grâce à des claviers prenants, mais sans délaisser la mélodie ni la rythmique. Les claviers sont également de la partie pour "Where Love Comes To Die", un titre qui vient apaiser cette rage, sans toutefois la mettre de côté grâce à quelques hurlements.

Le son redevient plus lourd et martial pour "Crown Prince Syndrome", un titre qui sera à l’origine de beaucoup de mouvements de foule lors des prochains festivals, tout comme pour "Fate’s Hand". Bien que plus doux, le titre reste tout aussi entraînant que le précédent, et fera remuer bien des crânes au premier rang. "Stand Alone Complex" est la suivante. Plus sombre, mais tout aussi groovy que les autres, la composition nous offre encore un contraste saisissant avec l’arrivée du chant clair de Jonathan pour compléter les cris de Richard. On repart dans les sonorités modernes avec "Lance Of Longinus", un titre plutôt calme, mais qui ne demande qu’à exploser. Cette dualité épique dure tout au long du morceau, apportant des parties lourdes ou plus dansantes avant "Seth". Déjà connu des fans, ce titre surpuissant issu du dernier EP des Suédois confirme une fois de plus leurs influences en apportant à la fois un groove énergique et des mélodies qui restent en tête. Pour "Gaia", le dernier morceau, le groupe a fait appel à Erik Engstrand (Eyes Wide Open) pour renforcer leur duo vocal, et nous asséner le coup de grâce.

Ne croyez pas que le groupe en ait fini avec nous… car le quintette revisite trois titres de Sonic Syndicate, les bien connus "Jailbreak", "Denied" et "Jack Of Diamonds". Alors que les versions originales étaient déjà très intéressantes, cette remise à niveau leur permet d’adopter un son massif et de nous balayer à nouveau. Les fans seront conquis ! Une fois de plus, The Unguided nous propose un excellent album diversifié sans aucun faux-pas. "Father Shadow" mélange à la perfection toutes les influences du groupe sur onze compositions entraînantes, et trois reprises que l’on savoure sans modération !


Matthieu
Octobre 2020




"And The Battle Royale"
Note : 16/20

Commençons par le commencement, les pochettes de The Unguided sont belles, vraiment très belles. Et celle-ci ne déroge pas à la règle. Mais plus je la regarde, plus je me demande si le groupe n’essaye pas d’attirer les joueurs de World Of Warcraft parmi ses rangs. Pour équilibrer, nul ne doute que le titre de l’album, "And The Battle Royale", devrait plaire aux joueurs de PUBG et Fortnite. Quelle bonne stratégie commerciale !

Oui, il est difficile de ne pas avouer que c’est un bien bel artwork que nous avons ici, mais, blague à part, qu’en est-t-il de la musique ? Parce que la musique dans un album ça a son importance quand même ! Eh bien, la chronique de l’album précédent ("Lust And Loathing") ne résume pas si mal celui-ci. The Unguided fait toujours cette même musique qui lui correspond si bien, c’est-à-dire un espèce d’hybride death mélodique à tendance metalcore mais surtout grandement inspiré par le power metal, le tout avec des sonorités électroniques indispensables. Je réitère ce que je disais dans la chronique précédente : la pochette ne ment pas sur l’ambiance proposée par le produit. Prenez n’importe quel titre de l’album, écoutez-le, et je vous assure que vous en ressortirez un peu plus puissant, enfin en tout cas avec un sentiment de force. C’est le genre de musique qui peut rejoindre facilement ma playlist "motivation de sport", mais encore faudrait-il que je fasse du sport… L’album ne souffre que de sa longueur, en tout cas sur la version avec les deux titres bonus. Presque 43 minutes de metal épique, ça finit par s’essouffler assez vite. Les 35 minutes de la version classique suffisent, et de très loin. Pour prendre un exemple extrême, c’est comme si l’album "Reign In Blood" de Slayer durait 45 minutes, je vous laisse imaginer à quel point il serait difficile à digérer. Je ne compare évidemment pas les deux groupes mais l’idée est là.

The Unguided, ça s’écoute à petite dose. Mais au final, le groupe propose une musique vraiment très belle et moderne, une musique coincée entre l’électrique et l’électronique, entre le chant clair et le scream. En revanche, si le groupe a l’étiquette "death metal mélodique" qui lui est associée, je déconseille grandement aux fans de death d’écouter les morceaux de ces Suédois. Les fans de power s’y retrouveront bien plus.


John P.
Février 2020




"Lust And Loathing"
Note : 17/20

C'est parti pour ce nouvel opus de The Unguided qui va nous mener droit dans la gueule d'un dragon sorti d'un univers heroic-fantasy. La pochette ne nous ment pas sur cette ambiance. Le terme "death mélodique" ne semble d'ailleurs pas si bien définir "Lust And Loathing". Entre un scream très core, des sonorités électroniques omniprésentes et un chant clair qui sonne power metal, le groupe est bien loin d'avoir un style sorti d'un moule.

Autour de ça, chaque chanson est entrecoupée de solos, pas toujours très en accord avec le reste de l'album mais permettant de souligner la singularité du groupe qui ajoute même des détails qui donnent de la texture aux morceaux, comme la voix féminine et robotique qui fait une apparition brève dans "The Worst Day". L'échange chant clair / scream est très bon, on ne sait jamais vraiment quand l'un va remplacer l'autre (du moins pendant les premières écoutes). Comme dit précédemment, l'electro prend une place très importante dans "Lust And Loathing" et cela semble être un élément nécessaire pour le groupe. The Unguided ne serait pas The Unguided sans ça, comme en témoigne le passage électronique au milieu du morceau "Kings Of Club". Seul "Photo Grip" se noie dans un mauvais mélange, le ressenti est beaucoup trop brouillon sur ce titre. Petite surprise de la part de "Hate" avec un début faisant croire à une ballade (qui n'en est finalement pas une).

Finalement, comment ne pas comparer cet album à du Sonic Syndicate ? Tout simplement en vous prévenant que c'est une perte de temps. Il faut prendre The Unguided en tant que formation unique et -malgré les trois membres communs aux deux groupes- comprendre que The Unguided et Sonic Syndicate ne sont pas les mêmes. "Lust And Loathing" est un album à part entière d'un groupe à part entière. Il comporte des morceaux qui figurent déjà parmi les meilleurs du groupe (citons "The Worst Day", "Heartseeker" et "Operation E.A.E"). Cet album est à recommandé pour aux fans de core et de power metal avec une ouverture d'esprit suffisament large pour accepter des sonorités uniques mais il n'est -ironiquement- pas fait pour les purs fans de death (et encore moins pour les fans de death pur).


John P.
Juin 2016




"Fragile Immortality"
Note : 17,5/20

Quand les membres principaux décident de quitter le groupe Sonic Syndicate, ce n'est pas pour se reposer. Non, c'est pour reformer derrière un nouveau groupe, plus soudé et plus motivé, un groupe nommé "The Unguided". Après un EP et un premier album studio de sortis, les voilà nous présenter un nouvel album, intitulé "Fragile Immortality"". Un second album très attendu, et qui ne devrait pas nous décevoir !

Un premier morceau nommé "Inception", et qui, sous ses airs d'intro électrisée, nous livre une monstrueuse excitation. Les chanteurs, ils ont la rage, ça s'entend à leur chant puissant et direct. Une rage, qui ne peut que signifier un immense plaisir d'enregistrer ce morceau. Et franchement, c'est le cas de le dire. Car même si le morceau a été mixé par derrière, dans le studio lors de l'enregistrement, les gars ils étaient plus que motivés et devaient avoir une niaque pas possible pour se donner autant à fond sur un morceau. La voix claire, a par ailleurs une très jolie ligne mélodique, qui se mêle parfaitement avec son contraste, la voix growlée du second chanteur. Vraiment, pour une première chanson c'est réussi. D'ailleurs la voix claire pourrait carrément correspondre à celle du chanteur de Dagoba, qui a un timbre similaire. Mais ici, il s'agit bien du groupe The Inguided qui s'annonce être un excellent groupe dont la découverte mérite d'être approfondie ! De plus, cette chanson est si formidable, que le groupe en a sorti un clip officiel. A regarder et à écouter sans modération ! Personnellement, j'en suis tombée sous le charme, et je n'arrive même plus à passer à la suite, tellement que je reste figée sur ce morceau que j'écoute en boucle. Waouh !

Pourtant, il y a bien d'autres morceaux qui figurent sur l'album. Par exemple on retrouve "Defector DCXVI" qui est d'une tonalité très, très grave, mais qui sait rester mélodieux. Ou encore "Granted" qui s'inscrit encore une fois dans un autre état d'esprit, qui semble primer davantage sur l'instrumental que sur l'interprétation vocale. Ici, les deux chants sont souvent superposés et à peu près dans la même tonalité, ce qui rend le chant assez terne, comparé au premier morceau par exemple. "Eye Of The Thyla" s'éloigne également de ce que l'on a pu écouter jusqu'à présent, dans la mesure où ce morceau est plus calme, que ce soit au niveau instrumental comme au niveau vocal, où les deux chants sont très doux. Et d'ailleurs cela prouve bien que le groupe sait en faire à toutes les sauces et pour tous les goûts. Alors, expérimentation, ou volonté ?

Les morceaux qui suivent sont dans la même lignée, jusqu'à tomber sur le titre "Blodbad", où les membres reprennent de leurs forces, de leur rage, de leur niaque. Et au stade où on est, ce n'est pas de refus. Je dirai même que ça tombe à pic. D'autant plus que ce morceau rejoint de près le premier morceau, celui qui a fait tant d'effets. En effet, la ligne du chant claire est assez similaire à celle dans "Inception". Ce n'est donc pas une déception, bien au contraire ! Quoique je pense qu'aucune chanson ne pourrait égaler avec celle-ci, étant la meilleur sur tous points, quoiqu'on en dise. Eh oui, dans la vie il y a des choses dont ça ne se discute pas. Tout de même, de bons morceaux figurent sur cet album, qui méritent de propulser le groupe davantage en avant et de le conduire vers une place de choix. Conclusion, les Sonic Syndicate ont bien fait de se reformer par derrière ! Ils ont eu bien raison de croire en ce projet fou, qui va en ravir plus d'un, c'est certain !


Cassie
Mars 2014


Conclusion
Le site officiel : www.the-unguided.com