Le groupe
Biographie :

The Sword est un groupe de heavy metal américain formé à Austin, au Texas en 2003. Le groupe est composé du chanteur, compositeur et producteur John "J.D" Cronise, du guitariste Kyle Shutt, du bassiste et ingénieur Bryan Richie. L et du batteur Santiago "Jimmy" Vela III depuis 2011. Ils sont actuellement sous le label Razor & Tie. Leur premier album, "Age Of Winters", sorti en 2006, reflète majoritairement le travail de Cronise. Le succès vint avec leur second album, "Gods Of The Earth" en 2008, et une tournée mondiale avec Metallica, qui les fit connaître auprès d'un large public. L'album "Warp Riders" est centré sur une histoire de science-fiction écrite par Cronise. L'album "Apocryphon" est ensuite sorti en 2012. Le cinquième album, "High Country", est sorti en 2015, suivi de "Low Country" en 2016. En 2017, The Sword sort son premier album live dont les titres ont été enregistrés lors de la tournée automnale en 2016. L'album studio suivant, "Used Future", sort en Mars 2018.

Discographie :

2006 : "Age Of Winters"
2008 : "Gods Of The Earth"
2010 : "Warp Riders"
2012 : "Apocryphon"
2015 : "High Country"
2016 : "Low Country"
2017 : "Greetings From…" (Live)
2018 : "Used Future"


Les chroniques


"Used Future"
Note : 16/20

The Sword est un groupe de heavy metal formé en 2003 aux Etats-Unis. Il est composé de John D. Cronis (chant / guitare), Bryan Richie (basse), Kyle Shutt (guitare) et Santiago Vela III (batterie). Leur sixième album "Used Future" est sorti le 23 Mars 2018 chez Razor & Tie. Malgré une certaine discrétion tant sur les affiches de concerts françaises que dans les bacs ces dernières années, The Sword n’a pas chômé, au contraire. Trois ans après "High Country", les Américains font leur come back avec "Used Future", sixième opus sorti chez Razor & Tie.

Un court prélude installe l’album, que l’on pourrait croire partie intégrante du morceau "Deadly Nightshade" qui va suivre. Celui-ci prend parfaitement le relais, et la voix de John D. semble sortir des abysses, nous entraînant dans sa danse psyché/heavy doom hypnotique. Un titre tout à fait dans l’air du temps ; très emprunté 70’s à la Black Sabbath avec une atmosphère au goût du jour, à la fois traditionnelle et très fraîche. Si "Twilight Sunrise" est plus rentre-dedans par son riff typiquement heavy rock/stoner et ses profondes réverbs, The Sword semble tout de même friand de compositions célestes et oniriques, comme on peut l’entendre sur "Sea Of Green", morceau psychédélique aux univers multiples parfaitement retranscrits, "Come And Gone" dans le même esprit, au tempo ralenti et à l’instrumentale planante, ou encore "The Wild Sky" qui laisse la parole aux musiciens, et quel génie ! Trois minutes et trente-cinq secondes suffisent pour nous transporter dans leur bulle cosmique et magique, où la notion de temporalité n’est plus.

"Used Future" est une grande surprise ! Quant à savoir si celle-ci est bonne, le choix appartient à chacun. Les fans de la première heure du groupe seront peut-être déroutés par ce virage plus ou moins violent vers une atmosphère globale psyché et perchée, cependant il faut reconnaître que The Sword s’approprie très bien le style et parvient à nous pondre des petits joyaux que l’on ne saurait dénigrer. Je pense notamment à l’excellent "Nocturne", le seul et unique à flirter avec le metal atmosphérique, voire ambient. Le clavier, ici acteur principal, est soutenu par un fond sonore de synthé aux notes graves et caverneuses qui créent la couche céleste manquante au morceau, que j’aurais aimé voir ne jamais s’arrêter. C’est une véritable réussite artistique qui partage le podium avec "Book Of Thoth" au registre totalement opposé, où la guitare nous balance un riff qui n’aurait pu être plus ridiculement simple et catchy, et enfin "Brown Mountain" qui, lui, nous emmène dans un Far West sous LSD, où nous pouvons jouir une avant-dernière fois de l’osmose produite par tous les membres du groupe où chacun à sa place et se complète, tant instrumentalement que vocalement. Notre fabuleux voyage se termine avec "Reprise" qui reprend et continue "Prelude", ainsi la boucle est bouclée.

Vous l’aurez deviné, "Used Future" est un très bon album. The Sword a pris le risque pour cet opus de s’éloigner de son œuvre originale pour explorer et expérimenter de nouvelles influences, risque très appréciable et qui a porté ses fruits. "Used Future" ne renouvelle pas le genre, mais il n’en est pas moins un sans faute qui saura conquérir son public.


Candice
Juillet 2018




"Greetings From…"
Note : 14/20

C’est à peine un an après son dernier opus studio, "Low Country" (suite directe de "High Country" sorti un an plus tôt), que les Texans de The Sword reviennent gâter leurs fans avec un album live, le premier de leur carrière. Intitulé "Greetings From…", ce nouveau-venu fut capté lors de la tournée avec Opeth pour une prestation regroupant à peine neuf titres, mais neuf titres pour une quarantaine de minutes de décibels typées classic, hard, proto, heavy, psyché. Alors, cette offrande s’apparente-t-elle à un beau cadeau digne de la dot d’une bru du siècle dernier ou s’avère-t-il plutôt être empoisonnée comme la pomme destinée à envoyer Blanche Neige vers l’au-delà ? Eh ben, c’est un tantinet plus complexe qu’une vieille sorcière (que ce soit pour la dot ou le conte)...

Sur le fond, à savoir au niveau musical, The Sword livre une bonne leçon de rock’n’roll. Au programme, comme d’accoutumée, un gros lot de riffs électriques, une pointe de psychédéliques, quelques solos abrasifs et un rendu dans la pure tradition 70’s / 80’s ("Buzzards", "The Chronomancer 1 Hubris"). The Sword livre un set maîtrisé au millimètre, et en cela, "Greetings From…" le lui rend plutôt bien. Ce premier album live respire l’essence même de The Sword et est une copie fidèle de ce que le quatuor américain peut produire en concert, copie peut-être un peu trop lisse d’ailleurs... ("Tears Like Diamonds"). Quoi qu’il puisse en être de cette petite remarque, niveau setlist et donc tracklist de ce "Greetings From…", The Sword pioche et pique dans l’intégralité de sa discographie et sert (presque) tous les albums de cette dernière. Dans l’ordre, The Sword met à l’honneur "High Country", "Gods Of The Earth", "Age Of Winters", "Warp Riders" etc. En fait, calmement, The Sword réunit tous les ingrédients pour laisser un album live digne de la prestation que le groupe a pu livrer ("John The Revelator", "Mist & Shadow"). Une prestation live qui a toutefois quelques petits défauts, par exemple une oreille habituée à The Sword remarquera que la voix de J. D. Cronise se montre parfois faiblarde comparée à la version originale du studio, mais il n’y a là rien de dramatique. "Greetings From…" jouit également d’un son particulièrement bon et travaillé. En ce sens, celui-ci ne laisse paraître aucune once de saturation ni même un vulgaire larsen. De plus, chaque instrument se voit conférer une prestance et une présence non négligeables et ce, sans empiéter voracement sur les autres jusqu’à les rendre presque inaudibles. En somme, tout comme The Sword, l’interprétation est parfaite, le son également. Mais alors, quel est le hic de ce "Greetings From…" pour qu’il ne finisse par arracher qu’un 14 sur 20 ?

Pour être tout à fait transparent, le souci vient plutôt de la production de ce "Greetings From…". Même si le rendu ne sonne pas plat et ne peine pas non plus à rendre les émotions et sensations des morceaux phare de The Sword (comme "Agartha" ou "Maiden, Mother & Crone"), il semble toutefois avoir été amputé, circonscrit de son côté "concert". Ce qui lui donne avant tout des airs d’album et pas forcément d’album live. En ce sens, dommage que la fin des titres composant le set de "Greetings From…" ne rende pas assez hommage à la prestation de The Sword en ne laissant que trop peu les applaudissements et autres démonstrations du public, tout comme les interactions liant le groupe à la foule. Sans doute lié au fait que les enregistrements soient issus de lives distincts... En fait, la plus grosse tarre de "Greetings From…" c’est bien cela : si les quelques cris ou clappements de mains ponctuant certains morceaux ne se faisaient pas entendre, il serait très facile de passer à côté de ce détail qui nous rappelle que nous avons bien affaire à un album live. Sur ce point, "Greetings From…" ne fait que peu ressentir l’effet live, l’esprit et les sensations du concert. En cela, même si The Sword exécute parfaitement les morceaux piochés dans son répertoire, l’ambiance "concert" de "Greetings From…" paraît fade, insipide et presque invisible. Bref, en quelques mots, ce "Greetings From…" peine à faire ressortir les émotions du public ou encore sa présence et ce, malgré l’exécution impeccable de The Sword qui se plait à vibrer au rythme des décibels de son classic hard’n’heavy. Quoi qu’il en soit, c’est sur les dernières notes psychédéliques de "The Horned Goddess" que ce "Greetings From…" nous laisse seuls, sans un mot, sans un "au revoir " voire presque sans applaudissements. Bref, c’est sur les dernières notes psychédéliques de "The Horned Goddess" que ce "Greetings From…" nous laisse avec cette sensation de ne même pas avoir pris la peine d’annoncer la fin de ce live...

Se dresse alors ce constat amer d’album live certes, mais d’album live qui n’apporte pas grand-chose à la discographie de The Sword, si ce n’est de lui conférer un enregistrement live. Ce qui est, osons-le dire, fort blâmable... Car, à y regarder de plus près, une production soignée aurait pu faire atteindre des sommets à ce dirigeable qu’est "Greetings From…". D’autant plus que les prestations live semblaient bien taillées et que The Sword paraissait bien en forme ces soirs-là. Regrettons donc que la production ait choisi de presque ôter ce côté "concert" à cette captation live... Au final, si cet album n’est ni bon ni mauvais, il n’est pas inutile pour autant. D’une part ce "Greetings From…" prouve, une fois de plus, que The Sword maîtrise son art et qu’il n’a pas besoin des artifices studio pour briller, tandis que d’autre part, ce "Greetings From…" comblera le fan qui verra en lui un nouveau disque à ajouter à sa collection. Pour le néophyte en revanche, mieux vaut découvrir The Sword en concert, la musique et la transe procurée par les Américains seront bien plus parlantes, captivantes et envoûtantes. Et heureusement pour The Sword !


Rm.RCZ
Août 2017




"Blackout Whiteout"
Note : 15/20

The Sword avait tout explosé. Considéré par certains comme le prochain gros truc à ne pas manquer, à l'époque du début du retour en force du rock vintage, symbolisé par "Age Of Winters" en 2006. Un peu comme un Mastodon, un High On Fire ou à un Wolfmother (à des degrés divers). Le quatuor n'a pas eu cette chance et s'est vu attribué le statut de "bon groupe sans plus", la hype des débuts s'étant vite écroulée, la faute à des albums inégaux.

Il n'empêche, même s'il n'enthousiasme plus les foules, The Sword est toujours là. Il sort aujourd'hui son cinquième album, "High Country", à l'iconographie qui tranche sérieusement avec ses productions passées, car plus moderne, plus alternative, plus arty. Le groupe n'ayant jamais eu d'identité visuelle bien définie (sauf sur les deux premiers albums aux pochettes guerrières et épiques), cela ne devrait pas nous faire tiquer plus que cela, et pourtant, un changement musical s'est opéré sur "High Country", montrant un groupe (quasiment) affranchi de son son premier pour aller vers des territoires plus actuels et clairs.

Nous ne sommes plus dans le stoner / doom des débuts ou dans le heavy / stoner plus tardif que proposait The Sword, mais dans un hard / classic rock gentillet, classe et étincelant où subsistent encore quelques réminiscences du passé. La production est merveilleuse et sied comme un gant au nouveau style du groupe : dynamique, propre, chaude, profonde et veloutée ; à la basse cajolante et à la batterie luisante. Les volumes sont chatoyants et ronds, le rendu est naturel au possible, et aucun grésillement, aucun effet désagréable ne vient perturber l'écoute. Certains reprocheront un manque de puissance et de mordant, mais une production pareille, c'est, en 2015, le bonheur, c'est comme nager dans des draps de satin.

Au rayon de la musique, nous tout aussi décontenancé. Nos repères sont, à la première écoute, déstabilisés. The Sword a décidé d'expérimenter, mais pas trop. On s'explique : au milieu des morceaux tantôt classic rock, tantôt stoner, nos épéistes ont inséré des pistes (intro, interlude ou morceau complet) que l'on qualifiera de progressives. Là où nous ne voyons pas vraiment clair dans l'intention du groupe, c'est que ces pistes, après avoir provoqué leur effet d'étonnement sur l'auditeur, sont immédiatement suivies de pistes normales. Les expérimentations nous paraissent alors apparaissant comme des cheveux sur la soupe, des espiègleries de gamins qui n'osent avouer qu'ils ont fait un sale coup. Comme s'ils n'assumaient pas. Ces tentatives timides nous font penser qu'ils n'ont pas encore totalement confiance en eux, ou alors qu'ils ont préféré jouer la carte de la sécurité et préparer le terrain pour un album encore plus déviant de leurs origines.

C'est fort dommage car ces titres sont très réussis et auraient même mérité d'être plus longs et bavards. L'album comprenant 15 titres pour 50 minutes de musique, The Sword se montre varié et aventureux mais ne va pas jusqu'au bout de sa démarche, d'où notre circonspection. S'ouvrant sur une courte et frustrante intro faite de synthés et de beats electro (on a l'impression d'écouter un morceau issu du jeu vidéo Little Big Planet), le disque se poursuit avec "Empty Temples", un bon morceau dans la veine de Thin Lizzy, puis le morceau éponyme, au riff Zeppelinien. Le desert rock de "Tears Like Diamonds", rehaussé de piano discret et de claviers, est un petit groove sympa et entraînant. Puis vient l'un des meilleurs titres de cette cuvée, "Mist And Shadow", un morceau de stoner enlevé et gras comme un burger, à l'ambiance enfumée comme on l'aime.

L'interlude space rock au synthé, "Agartha", vient troubler cet humeur moite et nous envoie vers les anneaux de Saturne, puis vient l'Ovni de cet album, "Seriously Mysterious", au titre non usurpé. Ce morceau utilise une BAR electro, un rythme r'n'b, une basse synthétique et une belle voix féminine en arrière-plan. Avec ses guitares aux effets electro, on croirait entendre les Black Keys. La rupture est nette dès le titre suivant qui envoie les grattes comme jamais sur un instrumental bien puissant et heavy, avec quelques pointes de synthé. C'est là où on vous dit qu'on ne pige plus rien. Les groovy "Early Snow" prend le relai suivi par le céleste "The Dreamthieves" avec ses "ouh-ouh" vaporeux en fond sonore et son rythme décalé. Les riffs endiablés de "Buzzards" nous remetent sur la voie du rock graisseux pour ensuite dériver sur un instrumentale acoustique évoquant le "Dust In The Wind" de Kansas" sur son début puis Led Zep sur son développement. On nage en plein délire car, vous l'aurez compris, The Sword retourne après cela à un autre morceau de rock pur jus, "Ghost Eye". Le triste "Turned To Dust" reprend les effets electro sur le rythme de batterie. Enfin, le titre final débute tout doucement puis explose dans une débauche de décibels pour rappeler à tous ce qu'est l'essence de The Sword.

On a donc affaire à un très bon cinquième album qui renouvelle le son des Texans non sans quelques maladresses de tracklisting et une certaine frilosité vis-à-vis de leur propres capacités. On comprend qu'un changement drastique de la musique d'un groupe "traditionnel" peut dérouter la fanbase mais "High Country", pour le coup, a le cul entre deux chaises et ne sait pas laquelle choisir. On n'en tiendra point rigueur sur le long terme car la qualité et l'audace, timorée pour le moment, sont bien là. On est curieux de voir comment The Sword évoluera sur son prochain album.


Man Of Shadows
Octobre 2015




"Apocryphon"
Note : 17/20

Pour leur quatrième album, les Ricains de The Sword ont enregistré leur galette du côté de Baltimore, au Magpie Cages Studio sans leur batteur originel Trivett Wingo, remplacé pour le coup par Santiago "Jimmy" Vela III. La production est assurée par J. Robbins (Clutch…).

Si on est un curieux et qu’on ouvre notre vieux Robert tout poussiéreux, on trouve qu’"apocryphe" signifie "d’origine douteuse". Bon alors, quand on sait ça, sérieux, ça ne donne pas vraiment envie d’écouter. On se demande vraiment ce que ça va donner. Et si on creuse encore plus la signification, on tombe dans des considérations religieuses et bibliques sur les premiers jours du christianisme, "apocryphe" faisant référence à l’existence plus ou moins réelle de textes sacrés dont on ne doit pas connaître l’existence en fait. Carrément très haut perché tout ça, au même titre que l’artwort typé comic de J.H. Williams. Ça, c’est une constante chez le groupe…

Bon, passé le concept un peu tarabiscoté, on se met à écouter avec le peu d’a priori possible l’album du quatuor texan sans comprendre les lyrics hein de préférence (ça tombe bien, je ne les ai pas). Non, je plaisante, le songwriting mérite qu’on se penche dessus car très très important. Et sinon, on découvre que ça sent le rock et le heavy-rock teinté de stoner pêchu et chaleureux (sans aucune pointe de doom), des riffs mélodiques en pagaille avec beaucoup de changements de rythme, des références discrètes mais présentes à du Black Sabbath. Sans parler de la voix du chanteur à la voix rappelant celle d’Ozzy. Les guitares de Kyle Shutt et J.D. Cronise sont bien mises en avant, fusent et se payent des soli ("Arcane Montane"). La basse de Bryan Ritchie est présente et gronde, bon, pas assez pour moi hein, la basse c’est la vie, non ? Et la batterie fait des étincelles. Tout est à peu près au même niveau. Le rythme global de l’album est soutenu et entraînant, très entraînant grâce aux changements de tempo et à la structure des morceaux. J’ai bien kiffé le morceau "Execrator" en particulier. On notera la petite touche d’originalité sur un morceau avec une intro au synthé, "Dying Earth".

Vraiment, c’est chaud, c’est lourd, "heavy" et ça groove ! Un peu rebutée par le concept premier de l’album, je m’attendais à un truc hyper compliqué et mystico / saoulant au possible. Bah oui, en 2 ans, il peut s’en passer des choses dans la tête des artistes… On a droit à un son rock classique énergique et positif mêlé subtilement à du psyché. The Sword a tout compris. Vraiment belle réussite !


Maria & Poots
Janvier 2013


Conclusion
Le site officiel : www.theswordofficial.com