Le groupe
Biographie :

The Slow Death est un groupe de funeral doom / death metal australien formé en 2007 et actuellement composé de : Stuart Prickett (guitare, clavier / Horrisonous, Illimitable Dolor, ex-Backyard Mortuary, ex-Bludgeoner, ex-Broken Anatomy, ex-Decayed Divinity, ex-Of Grief Everlasting, ex-Stone Wings, ex-Elysium), Mandy Andresen (chant, clavier / Crone, ex-Murkrat, Dust To Dearth, ex-Reverend Kriss Hades, ex-Lycanthia, ex-The Dust And The Howling Wind), Yonn McLaughlin (batterie / Burden Man, Crone, Damarill, Horrisonous, Illimitable Dolor, Nazxul, Pestilential Shadows, Temple Nightside, Rookwood, ex-Backyard Mortuary, ex-Autokannon), Dan Garcia (basse / Charting The Depths Of Despair, Horrisonous, Illimitable Dolor, ex-Bludgeoner, ex-The Plague) et Gamaliel (chant / ex-Oracle Of The Void, ex-Seraphic Behest). The Slow Death sort son premier album, "The Slow Death", en autoproduction en Août 2008, suivi de "II" en Avril 2012, de "Ark" en Mars 2015 chez Chaos Records, et de "Siege" en Août 2021 chez Transcending Obscurity Records.

Discographie :

2008 : "The Slow Death"
2012 : "II"
2015 : "Ark"
2021 : "Siege"


La chronique


Formé en 2007 par Mandy Andresen (Crone, Murkrat) et Stuart Prickett (Horrisonous, Illimitable Dolor), le groupe australien The Slow Death, déjà auteur de trois albums, vient nous livrer son quatrième pavé "Siege". Comme d'habitude, attendez-vous à du funeral doom / death à la fois dur et parsemé de passages aériens aux mélodies envoûtantes.

Quatre morceaux pour soixante-trois minutes, on aura vite compris que The Slow Death porte très bien son nom et qu'on va prendre notre dose de riffs rampants et très lourds. La particularité de The Slow Death a toujours été sa capacité à passer de passages très durs et très noirs à des mélodies sublimes portées par la douce voix de Mandy, un contraste saisissant qui fait son effet à tous les coups et qui permet au groupe de nous saisir à la gorge à chaque album. "Siege" ne change pas la donne et "Tyranny" se charge de nous le faire comprendre dès l'ouverture de l'album avec dix-neuf minutes au compteur. Un démarrage en douceur avec quelques arpèges très mélancoliques qui dispensent de bien belles mélodies qui sont ensuite appuyées par des parties d'orgue et le chant de Mandy toujours aussi saisissant. Les growls bien profonds de Gamaliel prennent ensuite le relais et appuie les riffs plus sombres et plus lourds qui suivent. La transition entre les passages les plus noirs et les plus envoûtants se fait naturellement et The Slow Death maîtrise ce changement de ton depuis ses débuts. Si le procédé aurait pu paraître artificiel chez certains, ce n'est pas le cas ici, ces deux mondes se répondent et se renvoient la balle en gardant une cohérence à toute épreuve. "Siege" développe comme ses prédécesseurs des ambiances empreintes d'une beauté noire et d'un désespoir parfois paradoxalement lumineux. "Famine" est d'ailleurs encore plus saisissant avec des riffs bien plus durs et bien sales au bout de quatre minutes. L'ambiance se fait vraiment morbide et crade pour la première fois depuis le début de l'album avant de partir sur un up-tempo soutenu par des riffs galopants.

Malgré la durée des morceaux qui avoisine tous les quinze ou vingt minutes, en dehors de "Ascent Of The Flames" qui en fait dix, on a l'impression qu'aucun passage n'est superflu et que tout coule de source. Les changements d'ambiances se font sans accrocs et on sent que tout a été travaillé ici, pas un seul passage ou riff ne semble tomber comme un cheveu sur la soupe. C'est parfois le défaut de certains groupe de doom ou de funeral qui n'arrivent pas forcément à amener leurs transitions de manière naturelle. Un piège que The Slow Death évite sans problème, en partie grâce à ces magnifiques mélodies qui nous emportent sans que l'on oppose la moindre résistance. "Siege" vous embarque avec lui pendant une bonne heure et fait partie de ces albums qui vous laissent avec l'impression d'être passé par une faille temporelle à la fin de l'écoute tant le temps est passé vite. Les soli lumineux auxquels le groupe nous avait habitués sont encore présents mais peut-être un peu moins cette fois, cependant le manque ne se fait pas sentir tant les mélodies en général prennent le relais. L'ambiance générale est toujours aussi belle et cette mélancolie désespérée imprègne une fois de plus tout l'album. Les habitués retrouveront vite leurs marques puisque The Slow Death n'a rien changé à sa formule habituelle, ce qui est une bonne chose quand on entend le résultat sur les trois précédents albums. Le groupe fait clairement partie du haut du panier en termes de funeral doom et peu ont ce savoir-faire qui rend ce genre de pavés plaisants à l'écoute.

The Slow Death nous envoie une fois de plus avec "Siege" un très bon album de funeral doom hanté par une beauté vénéneuse et des mélodies aussi envoûtantes que désespérées. Clairement un des meilleurs représentants du genre et ce n'est pas ce quatrième album qui va démentir cet état de fait.


Murderworks
Octobre 2021


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.facebook.com/theslowdeath