Premier point : la pochette que j’ai adorée, il y a un brin d’innocence dans cette
image du cerbère revisité par The Sixpounder, ce sera le premier point positif parmi tant
d’autres après l’écoute de "Going To Hell? Permission Granted!".
Après la petite intro "Going To Hell" avec le clin d’oeil au Helltrain, "Plastic Bag"
annonce direct la couleur, un peu peur sur le début où ça balance à coup de blast à la
batterie, mais vite rassuré dès que ça chante, une voix assez originale, un grain particulier
et surtout un chant clair très bien géré et très bon, des riffs accrocheurs qui ne font pas
dans la subtilité, et qui balance un grand coup, première baffe d’une longue série
s’enchaînant à l’écoute de l’album. "An Ode To Murder By John Doe" reste dans l’efficacité
avec des riffs monstrueux à la guitare, une basse qui relève toute la puissance de ce titre,
un jeu à la batterie sans fioriture, The Sixpounder offre ici une nouvelle vision du rock /
metal qui n’est franchement pas pour déplaire, bien au contraire.
Ca donne envie d’headbanguer tout ça, après une brève introduction toute calme
"Crimson Skies" repart de plus belle dans cette puissance débordante qu’il leur est propre, le
tout avec un sampler en fond, des choeurs accompagnant les choeurs, des variantes de
tempo, ça hurle et c’est propre.
"Last True Cowboy Manifesto", avec son intro qui m’a bien fait rire, ces guitares
monumentales, un sens de la composition très développé,
est un morceau où les genres se mélangent avec brio, ça rock un grand coup sur fond de
metal bien crasseux, une belle réussite ce titre.
"Creation 1" et "Mimic" rentre dans une catégorie plus brutale où le côté rock est
légèrement mis de côté pour laisser une dominante metal, et au final en milieu de galette
ces morceaux ont une très belle place, ça se défoule au chant, à la batterie aussi
beaucoup, ça joue sur la relance de riffs, rien ne transparaît à l’écoute pour nous laisser
prendre du plaisir sur de belles surprises rythmiques.
Une pause tendre dans "Going To Hell? Permission Granted!", ce qui pourrait paraitre assez contradictoire
dans l’enfer de cette galette, mais ici, "A Heart Beat" joue justement sur cette contradiction
avec un chant doublé emprunt de poésie d’une part et hurlé au loin d’une autre, de très
belles guitares très envoûtantes, le tout monte en pression et finit par nous péter à la
tronche, sans repartir dans l’extreme, sans hésiter un très bon morceau qui s’enchaînera
direct sur "The Moment Of Triumph", pas le temps de reprendre son souffle qu’on repart en
route pour l’enfer sous ce morceau infernal. Une belle baffe encore sous des riffs à tout
casser et cette voix venant des profondeurs, une basse sublime venant apporter toute la
dimension de ce morceau.
Intro au téléphone avec "Stephanie" qui est parmi mes préférées de la galette sans être
des plus originales, ils restent dans l’esprit rentre-dedans dont ils font part depuis le début de
la galette et ne démordent pas. En passant par un peu de blast qu’à l’habitude je
n’apprécie guère mais si bien calé ici, petit bémol sur certains passages chant légèrement
décalé dans les tonalités mais pas de quoi fouetter un chat quand même, j’ai beaucoup
aimé le sample très léger du téléphone qui sonne, bien caché et couvert par les guitares
et la batterie, une pointe d’originalité et de folie, voilà ce qu’est ce titre.
"...Permission Granted" revenant sur Helltrain du début de "Going To Hell? Permission Granted!" vient
laisser l’auditeur dans l’imagination, une très belle manière de clôturer cette galette. Petite
surprise avant de partir, une cover de Slayer sur "Bloodline" vraiment réussie.
The Sixpounder viennent de nous ouvrir les portes de l’enfer devant lesquelles j’attendrai
avec impatience d’avoir un prochain épisode. A recommander et à faire tourner sans
hésiter.
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