Le groupe
Biographie :

Venant tout droit de Wroclaw et Dolnoslaskie en Pologne, The Sixpounder livre un son rock / metal. Après une première démo en 2010, ils sont sortis vainqueurs du Wacken Metal Battle permettant ainsi de fouler leur première scène internationale. Ils nous apportent aujourd’hui leur premier album "Going To Hell? Permission Granted!".

Discographie :

2010 : "Promo 2010" (Démo)
2011 : "Going To Hell? Permission Granted!"


La chronique


Premier point : la pochette que j’ai adorée, il y a un brin d’innocence dans cette image du cerbère revisité par The Sixpounder, ce sera le premier point positif parmi tant d’autres après l’écoute de "Going To Hell? Permission Granted!".

Après la petite intro "Going To Hell" avec le clin d’oeil au Helltrain, "Plastic Bag" annonce direct la couleur, un peu peur sur le début où ça balance à coup de blast à la batterie, mais vite rassuré dès que ça chante, une voix assez originale, un grain particulier et surtout un chant clair très bien géré et très bon, des riffs accrocheurs qui ne font pas dans la subtilité, et qui balance un grand coup, première baffe d’une longue série s’enchaînant à l’écoute de l’album. "An Ode To Murder By John Doe" reste dans l’efficacité avec des riffs monstrueux à la guitare, une basse qui relève toute la puissance de ce titre, un jeu à la batterie sans fioriture, The Sixpounder offre ici une nouvelle vision du rock / metal qui n’est franchement pas pour déplaire, bien au contraire.

Ca donne envie d’headbanguer tout ça, après une brève introduction toute calme "Crimson Skies" repart de plus belle dans cette puissance débordante qu’il leur est propre, le tout avec un sampler en fond, des choeurs accompagnant les choeurs, des variantes de tempo, ça hurle et c’est propre. "Last True Cowboy Manifesto", avec son intro qui m’a bien fait rire, ces guitares monumentales, un sens de la composition très développé, est un morceau où les genres se mélangent avec brio, ça rock un grand coup sur fond de metal bien crasseux, une belle réussite ce titre. "Creation 1" et "Mimic" rentre dans une catégorie plus brutale où le côté rock est légèrement mis de côté pour laisser une dominante metal, et au final en milieu de galette ces morceaux ont une très belle place, ça se défoule au chant, à la batterie aussi beaucoup, ça joue sur la relance de riffs, rien ne transparaît à l’écoute pour nous laisser prendre du plaisir sur de belles surprises rythmiques.

Une pause tendre dans "Going To Hell? Permission Granted!", ce qui pourrait paraitre assez contradictoire dans l’enfer de cette galette, mais ici, "A Heart Beat" joue justement sur cette contradiction avec un chant doublé emprunt de poésie d’une part et hurlé au loin d’une autre, de très belles guitares très envoûtantes, le tout monte en pression et finit par nous péter à la tronche, sans repartir dans l’extreme, sans hésiter un très bon morceau qui s’enchaînera direct sur "The Moment Of Triumph", pas le temps de reprendre son souffle qu’on repart en route pour l’enfer sous ce morceau infernal. Une belle baffe encore sous des riffs à tout casser et cette voix venant des profondeurs, une basse sublime venant apporter toute la dimension de ce morceau.

Intro au téléphone avec "Stephanie" qui est parmi mes préférées de la galette sans être des plus originales, ils restent dans l’esprit rentre-dedans dont ils font part depuis le début de la galette et ne démordent pas. En passant par un peu de blast qu’à l’habitude je n’apprécie guère mais si bien calé ici, petit bémol sur certains passages chant légèrement décalé dans les tonalités mais pas de quoi fouetter un chat quand même, j’ai beaucoup aimé le sample très léger du téléphone qui sonne, bien caché et couvert par les guitares et la batterie, une pointe d’originalité et de folie, voilà ce qu’est ce titre. "...Permission Granted" revenant sur Helltrain du début de "Going To Hell? Permission Granted!" vient laisser l’auditeur dans l’imagination, une très belle manière de clôturer cette galette. Petite surprise avant de partir, une cover de Slayer sur "Bloodline" vraiment réussie.

The Sixpounder viennent de nous ouvrir les portes de l’enfer devant lesquelles j’attendrai avec impatience d’avoir un prochain épisode. A recommander et à faire tourner sans hésiter.


Phenix
Septembre 2011


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.thesixpounder.com