Après maintenant 5 ans d’existence, The Room Colored Charlatan, jusque là plus ou moins inconnu au bataillon chez nous autres européens, explose avec un 8 titres mêlant metal progressif, ambiance, technical metal et djent entièrement autoproduit, de l’enregistrement en passant par le visuel.
Montage simple et efficace côté artwork, en complète adéquation avec la principale idée de l’album : Lle genre humain n’est pas si aussi civilisé et moderne qu’il pourrait le croire. Un univers atemporel imposant une certaine manière d’aborder cet opus, l’écouter sans interruption comme on écouterait une histoire.
"Instinct" introduit ce voyage en posant le décor. Une ambiance planante et malsaine entrecoupée de parties puissantes oscillant entre le djent, le deathcore, et un peu tout finalement. Difficile de qualifier ce melting-pot de styles… Malgré cela, "Primitives" reste cohérent, et c’est une bonne chose !
Malgré les parties voix peu variées et vite répétitives, l’écoute est évidente. La structure est travaillée et la tracklist est bien choisie, même si l’alternance entre les différents "styles" est parfois trop prévisible. On se serait aussi bien passé du chant clair hésitant de "Survivalist Nation"… Le dernier morceau, "Nexus Point" propose en revanche un chant clair qui tient la route, et pas par hasard, c’est bien Dan Tompkins (ex-Tesseract) qui est venu prêter sa voix, pour une conclusion épique.
Joli CV aussi côté live, puisque TRCC a pu partager l’affiche avec des groupes comme TesseracT, Born Of Osiris, Veil Of Maya, ou encore The Contortionist.
Le groupe fait sans doute partie des talentueux en décalage des effets de mode qui mériteraient encore plus de reconnaissance. Maintenir le cap ! Comme dirait notre fierté
nationale : "on espère que la routourne va tourner". Attention tout de même à ne pas rester enfermé dans ce concept qui pourrait vite s’épuiser…
Une nouvelle fois, TRCC fait partie des groupes que l’on attend en France les bras ouverts !
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