C’est presque deux ans après son premier EP, "Exitus", que The Reversionist présente son premier album : "Sublimity". Après avoir trouvé sa voie et par la même occasion le panneau "Exit" qui flotte près des sorties d’urgence du Leclerc du coin, The Reversionist n’aspire désormais plus qu’à sublimer son univers. Et pour cela, The Reversionist mise sur un debut-album de onze pistes : une intro, une outro et neuf "vraies" compositions au milieu. Alors arrête tes révisions, The Reversionist va s’amuser à essayer de te renverser.

C’est donc tel un chauffard sur n’importe quelle avenue Charles de Gaulle de France que The Reversionist déboule avec un metalcore progressif tantôt metalcore tantôt progressif. Plus sérieusement, The Reversionist permet de réviser son metalcore, en revisitant la large palette du genre. Du metalcore "classique" digne d’un As I Lay Dying par exemple au metalcore plus émotif qui se retrouve parfaitement chez Architects ("New Paradigm"). Au milieu de tout cela, ajoutons une technicité rappelant Wage War ou August Burns Red et The Reversionist combine les éléments les plus efficaces du metalcore en son sens large ("Pure", "Pandora"). Le son et l’univers se voient d’ailleurs complétés par des sonorités ambiantes que l’auditeur peut aisément retrouver chez des formations telles que Nile, Kadinja, Born Of Osiris ou encore Kheos ("Wasted Potential", "Heir To Chaos"). Pour seul bémol, soulignons que les parties vocales manquent toutefois encore d’une once de tantinet de maturité. Mais bon, ça on s’en cogne pas mal étant donné que le chanteur du groupe vient de prendre ses cliques et ses claques. Quoi qu’il en soit, ne le nions pas, The Reversionist livre un opus bien plus taillé que son debut-EP.

Alors pour clôturer tout ceci, disons que "Sublimity" collerait parfaitement à un voyage immersif au cœur de terres post-apocalyptiques et donc désolées. Sinon, pour les moins aventuriers, disons que "Sublimity" illustrera parfaitement l’ambiance d’un The Last Of Us. Toutefois, mettons nous d’accord pour avancer que, armé de ta télécommande ou d’une batte de baseball trafiquée en engin d’éclatement de rondelles massif, "Sublimity" reflétera parfaitement et sonorement nos deux amis de l’après apocalypse : la désolation et la perdition.