Le groupe
Biographie :

The Red Shore est un groupe de deathcore Australien formé en 2005 et actuellement composé de : Chase Butler (chant / Before The Throne, City In Panic), Jason Leombruni (guitare), Roman Koester (guitare) Tim Shearman (batterie / Samsara) et Jon Green (basse). Le dernier album en date, "The Avarice Of Man", est sorti en 2010 chez Listenable Records.

Discographie :

2008 : "Unconsecrated"
2009 : "Lost Verses"
2010 : "The Avarice Of Man"


La chronique


The Red Shore. Y a des groupes, comme ça, qui changent de style, de line-up aussi souvent que je change de robes. Du coup, je m’étais arrêtée à leur première démo "Salvaging What’s Left" (qui date de 2006). Et je m’étais dit : j’aime pas. Et pour le coup, je m’étais pas non plus attardée à leur show quand je les avais vus après avoir fait leur interview. Je suis une très mauvaise chroniqueuse. Parce que lorsque je me suis mise à écouter "The Avarice Of Man" (oui, qui est sorti il y a quelques mois déjà, mais vous comprenez ma bonne dame, mon emploi du temps de ministre ne me permet pas d’écouter toutes les nouveautés, encore moins celles d’un groupe que j’étais censée ne pas aimer), j’ai frôlé l’ "eargasm".

"The Avarice Of Man" est un concept album de 13 chansons de gros death metal bien bourrin et bien tâchant. Pas de breakdown, pas de voix criarde, mais du grunt et des riffs lourds voire thrashy sur une cinquantaine de minutes. Parce que oui, à part les instru "Creation" et "The Union" (qui est une sorte d’introduction au morceau "And It’s Own" plutôt qu’un interlude gratuit pour la beauté du geste) les chansons durent toutes plus de 4min (la compo la plus longue étant "The Avarice Of Man" dont nos oreilles se délectent sur 5min et 47 secondes).

Ce qu’on peut dire c’est que désormais, il est grand temps pour les fans de la première heure d’oublier l’emo-gay-n’importenawk-core qui avait révélé ce groupe Australien. Parce qu’on a beau dire, mais The Red shore est plutôt en train de devenir une référence au niveau death metal. Moi qui me posais de savoir si ce genre de metal avait encore un avenir ( disons que je me suis éloignée de certains styles à force d’écouter du hardcore) la réponse, avec The Red Shore est : oui, et on en veut encore. Des doutes ? Il suffit de lancer "The Seed Of Annihilation". Déjà, la prod' avec son côté étouffant, vous plonge tout de suite dans une ambiance malsaine. Une voix puissante, sortant des entrailles de Chase (bon, vu qu’une chronique est censée parler musique avant tout, je vous dirai pas que je suis amoureuse de ce monsieur), qui possède jusqu’à la moindre parcelle de votre corps. The Red shore, avec cet album, c’est une déclaration de guerre. Des relents "slamming" (lourdeur et lenteur du tempo) ainsi que des guitares aigues "Human All Too Human" (qui peuvent faire penser aux groupes death de la "première" génération).

"The Avarice Of Man", c’est aussi des atmosphères, notamment sur "The Approaching Tempest". Morceau qui est justement construit de façon à nous faire appréhender un ouragan. Si on tend l’oreille, on a l’impression d’un sample regroupant des bruits de mer, de vagues, de mouettes. Le calme avant la tempête, la tranquillité avant la tornade.

Ovation pour les chansons "The Seed Of Annihilation", "The Avarice Of Man", "Of First And Last Things". Bref, vous voulez tuer du gens ? Vous avez envie d’un grand massacre ? Voire d’un génocide ? Faites le bien dans ce cas, et faites le en musique sur The Red Shore.


ePo
Avril 2011


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.myspace.com/theredshore