"Designed By The Devil, Powered By The Dead", le titre le plus long pour le morceau le plus court c'est à dire les 39 secondes de l'introduction de ce "These Hands Wrote The Bastard In Me". Le groupe se dévoile sur "The Graveyard Shift" dans un son extrême à base de double pédale, de gros palm mute et de hurlements rageux à souhait ! Une entrée en matière plus que réussie sur un titre qui ne s'enferme pas dans une monotonie rythmique. Le titre suivant nous confirme qu'on ne va pas s'ennuyer car "Hey Man", comme "10 Times The Wake" que l'on retrouve un peu plus tard, sont des titres très soutenus. L'efficacité est de mise et la puissance dégagée s'apparente à une grenade dans une fourmilière. Dans le même esprit on trouve également "Dogmeat" qui se distingue tout de même par un refrain au chœurs jouissifs que chacun pourra prendre plaisir à scander ! Le chant clair fait son apparition dans "A Plague And The Mixture Of...". A ma grande surprise ce chant haut perché, mélodique, s'accorde parfaitement à l'univers de TMATH pour lui octroyer une autre dimension émotionnelle. Chacun tombera d'encore plus haut à l'écoute de "The Difference Between" où les distorsions décapantes laissent place à des cordes plus crunchy voire claires. Le tout est accompagné d'un chant aérien et l'ambiance qui s'en dégage est surprenante. Le groupe change totalement de registre mais réussi à rester cohérent, notamment grâce à cette évolution musicale faite au cours des morceaux de l'album. Chassez le naturel il revient au galop, et bien c'est avec "10 Times The Wake" qu'il est revenu ce naturel. On retrouve le style du début de l'album. Furieux, furieux, furieux ! Le titre est tout de même modéré sur la fin par un un chant clair accompagné d'un trio d'instruments beaucoup moins hardcore et la recette fonctionne ! Malgré une violence incontestable "Realization Answers" paraît tout de même moins brutal que le reste, ou peut être simplement plus abordable. Toujours est-il qu'il reste un seul titre et que déjà la qualité de cette galette est prouvée. "These Hands Wrote The Bastard In Me" se ferme donc sur "Porcelain" qui finalement représente plutôt bien l'intégralité de ce disque, brutal souvent, tendre parfois. Un album fidèle à son artwork (où l'inverse) c'est à dire une musique dure comme la pierre, puissante, destructrice, irrésistible, dans laquelle on peut, si on le souhaite, y sculpter des choses émouvantes.