Le groupe
Biographie :

Olivier (guitare) forme The Last Embrace au cours de l'année 1998. En 2000, le style du groupe s'affine et s'affirme alors dans le metal atmosphérique. Cette année est celle des premières scènes et de la rencontre avec Stéphan May (à ce moment producteur du groupe The Old Dead Tree). Il va leur permettre d'enregistrer un EP cinq titres en 2001. Cette démo devient disponible en 2003. Arrivent alors les premiers concerts en compagnie de groupes internationaux comme à la septième édition du festival de la Rotonde à Hirson ou encore le Metal Female Voices Fest à Bruxelles. En 2004, The Last Embrace poursuit les concerts et se retrouve en première partie du groupe The Gathering à l'Elysée-Montmartre (Paris). Le dernier trimestre 2004 et le début d'année 2005 sont une période un peu plus sombre pour le groupe qui entame une nouvelle étape de son évolution avec un changement important de line-up. C'est au mois d'Août 2005 que The Last Embrace enregistre son premier album, "Inside", toujours avec Stéphan May aux manettes. Goran Finnberg (Opeth, In Flames...) s'occupe alors du mastering. Cet album sort sous la signature du label Longfellow Deeds Records en 2006. Les échos de la presse spécialisée sont assez encourageants concernant "Inside" et, en 2006 et 2007, c'est principalement par des concerts acoustiques que les musiciens font la promotion de cet album sous un côté plus intimiste. En Novembre 2009 "Aerial" sort chez Longfellow Deeds Records. Le groupe, fort de son nouveau bassiste (Anthony), prend du plaisir à défendre l’album sur scène (shows avec Antimatter, Raismes Fest, Crescendo Festival, etc.) jusqu’en Août 2011 et le départ d’Alexis (batterie) et de Laurent (seconde guitare). A la rentrée 2011, The Last Embrace commence à concrétiser un projet qui lui tient à cœur depuis longtemps : l’enregistrement d’un album exclusivement acoustique. Initialement, "Essentia" devait être un EP, mais rapidement il devient évident qu’il y a suffisamment de matière pour obtenir un album complet et cohérent. La production débute en 2012 et est entièrement confiée à Emmanuel Rousseau au White Wasteland Studio. Chris, batteur fraîchement recruté, confirme sa maestria derrière les fûts pour la première fois en studio avec le groupe. Avec "Essentia", un chapitre de l’histoire de The Last Embrace se clôt. Une nouvelle ère sera initiée en 2014 avec un nouvel album électrique, "The Winding Path", qui sort en 2015 chez Longfellow Deeds Records.

Discographie :

2003 : "The Last Embrace" (EP)
2006 : "Inside"
2009 : "Aerial"
2013 : "Essentia"
2015 : "The Winding Path"


Les chroniques


"The Winding Path"
Note : 15/20

Deux ans après l’acoustique "Essentia", The Last Embrace nous revient avec "The Winding Path". Contrairement à son agréable prédécesseur, ce nouvel opus renoue avec l’électrique. Et les nouveautés. Et, tout comme son agréable prédécesseur, le succès est au rendez-vous !

Comme je l’avouais lors de ma dernière chronique, je ne suis pas extrêmement familière avec la discographie de The Last Embrace. De ce fait, cet album est l’occasion rêvée, offerte sur un plateau d’argent, d’enfin découvrir le style de prédilection du groupe. Si mes quelques souvenirs ne me font pas défaut, il me semble que le passé des Français penchait davantage vers le metal qu’à l’heure d’aujourd’hui, où le côté progressif est largement valorisé. Sincèrement, je doute que les fans de la première heure se plaignent à l’écoute d’un "The Fields Of Mine", dominant le disque du haut de ses dix-huit minutes. Oui, parlons un petit instant de la composition de "The Winding Path", puisque j’aborde le sujet. L’album est constitué de six pistes ; le fameux "The Fields Of Mine" précédemment mentionné, "White Bird" et sa dizaine de minutes, ainsi que quatre autres morceaux dont la durée oscille entre cinq et sept minutes. Considérable, certes, mais pas étonnant lorsqu’un groupe s’attache à un style progressif, après tout. L’excellente nouvelle, c’est que The Last Embrace a eu la décence de ne pas tout miser sur ses deux "mastodontes" au détriment des pistes plus courtes. Au contraire, quel plaisir de se délecter d’un album construit avec tant de soin, tant de recherche ! Et lorsque cette délicate complexité est aussi merveilleusement mise en valeur grâce à la fois à un visuel éthéré et une production fluide, la satisfaction s’impose.

Avant de terminer, je souhaiterais tout de même saluer chaleureusement les performances guitaristiques d’Olivier sur "Let The Light Take Us", titre instrumental aux envolées orchestrales de toute beauté !

J’ai beau passer le plus clair de mon temps à désespérer sur les crowdfundings futiles, je reste toujours aussi enchantée lorsqu’un beau projet voit le jour grâce à un soutien extérieur. "The Winding Path" fait partie de ces réussites. Ravie de (re)découvrir le travail de The Last Embrace sous un si beau jour !


Gloomy
Juin 2015




"Essentia"
Note : 15/20

The Last Embrace existe tout de même depuis 1998 ! Pour sûr, ses sorties restent épisodiques, mais les Français se défendent grâce à un travail soigné et une qualité régulière. Pour leur troisième album, The Last Embrace a donc décidé de nous offrir un album acoustique, projet de longue date, apparemment. Une bonne nouvelle que de voir arriver le résultat ! Certes, mais un soupçon de déception pointe son nez au moment de lire la liste des titres proposés. En effet, j’aurais préféré que cet album recèle un lot de compositions originales, plutôt que d’être composé en majeure partie par des versions acoustiques de morceaux déjà connus par les fans. Ce fait pose un autre souci à votre chère chroniqueuse, qui n’est pas suffisamment familière avec la discographie de The Last Embrace pour juger de l’efficacité de ces nouvelles versions. Tant pis. Quoi qu’il en soit, je suis donc forcée à considérer l’intégralité de "Essentia" comme une nouveauté. Un mal pour un bien, je vous l’accorde.

Sans pour autant atteindre les sommets, The Last Embrace a conçu un disque sympathique, et surtout très humain. En choisissant, le temps d’un album, de se passer de toutes sonorités électriques, le groupe valorise la position de la délicatesse et des émotions. Tout d’abord grâce à la voix douce de Sandy, qui, bien qu’elle conserve durant la presque intégralité de l’album un timbre gracieux, parfois frêle, gagne sporadiquement en intensité pour de très beaux moments ("Inside"). Sans surprise, les instruments les mieux mis en valeur sont la guitare et le piano, instruments classiques par excellence. C’est avec joie, j’avoue, que j’ai également pu constater le dosage minutieux des cordes. The Last Embrace a décidé de ne pas laisser ses propres musiciens se faire noyer sous des tentatives d’orchestration abusives, et c’est cette simplicité volontaire qui affine agréablement le résultat. Les cordes apparaissent çà et là ("Complete City"), apportant douceur et atmosphère douillette.

S’achevant sur les notes de "Roads", une reprise plus légère que la version originale de Portishead, "Essentia" est à l’image de son artwork : propre et épuré. Très joli, c’est une certitude. Cette petite sensation de manque provient alors sans doute du manque de nouveaux titres. Dommage, mais bon travail quoi qu’il en soit.


Gloomy
Septembre 2013




"Aerial"
Note : 17/20

Gardant les principaux ingrédients qui avaient fait la réussite de leur premier opus "Inside", The Last Embrace enfonce le clou avec "Aerial". L'esprit des compositions reste globalement indentique au premier album. On retrouve les morceaux rock, des titres plus aériens et certains plus posés.

Les compositions possèdent toujours le côté atmosphérique, voire psychédélique parfois, mais aussi le côté rock et pêchu que l'on trouvait déjà sur "Mother". Toutefois on s'aperçoit rapidement que les compositions ont gagné en complexité. Le niveau de composition est ici beaucoup plus élevé que sur "Inside". L'univers de The Last Embrace qui, même si déjà très large, s'ouvre avec "Aerial" à de nouveaux horizons. Le premier titre "Complete City" commence très fort dans un esprit rock atmosphérique assez classique à l'esprit du groupe. On trouvera d'ailleurs d'autres très bons titres rock comme "Into The Vortex" ou "Whirltime". Dès le deuxième titre "Impending Dawn" on surfe presque avec le free jazz. Sûrement un des titres phares de l'album. Viennent ensuite d'autres titres plutôt axés sur le côté atmosphérique cher au groupe tels que "Gravity" ou "Aerial". On retrouvera même un petit côté arabisant sur "Saffron's Theatre" et des invités qui viendront enrichir le son de certains titres tels que l'apparition de Mick Moss d'Antimatter sur "Alone".

Restant fidèle à sa démarche artistique, The last Embrace confirme avec brio ce que "Inside" avait amorcé précédemment. Plus complexe, plus travaillé cet "Aerial" devrait plaire à tous ceux qui (comme moi) avaient apprécié les débuts du groupe. The Last Embrace possède une personnalité propre et originale qui confirme ici qu'il va falloir compter sur eux dans les années à venir.


Humphrey
Décembre 2009


Conclusion
L'interview : Olivier

Le site officiel : www.thelastembrace.fr