Le groupe
Biographie :

Trio abrasif et puissant, formé en 2010 sur les cendres du groupe The Kerbcrawlers, membre du collectif JauneOrange, et vainqueur du Concours Circuit 2011 (catégorie "Rock Dur"), The K. distille avec fougue un rock noise expérimental dont les influences vont de Jesus Lizard à Pissed Jeans en passant par Shellac ou The Blood Brothers. Les spectateurs qui ont déjà assisté à l’une de leurs prestations savent de quoi il en retourne, les autres risquent d’en être retournés, mais dans tous les cas leurs performances ne laissent jamais indifférent. Leur premier album, "My Flesh Reveals Millions Of Souls", est sorti le 4 Juin 2012 sous le label Jaune Orange.

Discographie :

2013 : "My Flesh Reveals Millions Of Souls"


La chronique


Absolument cradingue donc sublime, en posant les yeux sur l’artwork de "My Flesh Reveals Millions Of Souls" on sait un peu d’avance ce que nos oreilles s’apprêtent à déglutir et on ne s’y trompe pas, The K. c’est un punk rock décomplexé aux ascendants noise fort prononcés.

Le groupe fait dans l’efficacité, personne ne pourrait le nier. Déjà la voix qui, dès "Bald Woman", nous montre qu’elle fait dans l’offensive. Le genre de cri qui accroche n’importe quel féru de trucs qui arrachent. The K. ne s’en cache pas, les influences sont multiples et nous permettent de savourer de petites perles comme ce "Essential Chippendale" qui me paraît être à la croisée entre un "Bleach" de Nirvana et un "Young Machetes" des Blood Brothers. Un mélange savoureux, détonnant, un truc qui pétille dans les oreilles et les délices ne s’arrêtent pas là avec "Flagrance" et "Kolonell Killgore" qui vous décape le ciboulot comme on troue un jean à la râpe à bois. Le groupe est assez libre et pioche un peu dans tout ce qui l’inspire sans être un joyeux bordel ; se permet d’aller flirter avec bon nombre de styles, on pourrait presque parler de groupe libertin, Des titres comme "Streaks In The Sky" ou "Worthy Of The Name" envoient franchement la sauce, ça pique comme de l’harissa, ça crache comme un tube de ketchup en fin de vie, un régal noise-rock aux expérimentations réussies qui plus est. La basse aussi apporte ça touche noise avec ces cordes qui claquent à une vitesse enivrante ("Fertile Waves", "Various Doubts On The Rtes Of Passage And Disapproval Of Damage Acts", "Maneater"), quand elles ne sont pas en train de plomber une ambiance névrosée ("Dawn Riser"), soutenue par une voix névrosée elle-même. The K. n’est clairement pas là pour vous bourrer le crâne de techniques imbuvables mais plutôt pour savourer le bonheur des choses simples ("Worthy Of The Name") avec un trio basse-batterie-cris rudement efficace, rejoint par une guitare à la disto grungy pour un rendu du plus bel effet. Notons aussi une production agréable, puissante mais assez naturelle mettant bien en valeur l’esprit du groupe. Une écoute savoureuse sur la durée et finalement, n’est-ce pas un tout petit peu trop propre tout ça ? The K. fait dans l’originalité en fermant son album sur "The End", le morceau le plus barré du skeud, et en tout cas bien plus original que son propre titre. Un beau final pour finir de mélanger les derniers neurones encore en place.

"My Flesh Reveals Millions Of Souls", c’est un sacré coup de fouet mais surtout un agréable coup de frais. The K. est animé par une énergie inépuisable et cela se sent à l’écoute. Une galette à faire tourner le matin au réveil ou le soir avant de partir à l’apéro avec les copains. A mon avis, les prestations de The K. sur scène doivent être un vrai régal avec un petit bonus pour mesdemoiselles puisque Sébastien Von Landau, au poste de guitariste-chanteur semble avoir pris la bonne (ou mauvaise habitude) de jouer en caleçon…


Kévin
Octobre 2013


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.thek.be