The Generals revient à la charge. Créé en 2002 en Suède, le line-up du groupe n’a pas changé ! Hednar (basse / chant), Rickard Fäldt (guitare, Haddock), Dick (guitare) et Martin "Metal" Svensson (batterie, Invasion) sont prêts pour "To Hell", leur troisième album.

Leur death’n’roll a été infusé avec de l’énergie pure, et c’est "Faith In Fire", un single dévoilé il y a déjà un an et demi, qui va nous le prouver. Les riffs sont solides et ont ce petit côté accrocheur qui fait la force du groupe, avec un refrain entêtant. Même constat pour la lourde "To Hell", une composition créée pour briser des nuques et faire remuer des foules, tout comme "Evolution Of The Flesh". Quelques leads entraînants et quelques choeurs sortent de cette rythmique épaisse, avec des influences death mélodique old school. "Thrill Kill" en est un excellent exemple, et on sent clairement ce son à la suédoise gras et efficace. Les harmoniques pleuvent, et le groupe est loin de ralentir, tout comme sur "Locate Decapitate Incinerate". Les riffs sont rapides et directs, ajoutant à ce mélange brut une touche de violence supplémentaire.

"No Atonment" joue également la carte du refrain fédérateur pour ajouter à ses riffs qui piochent dans le thrash une dose d’énergie, et même si le break fait ralentir le tout, on garde cette volonté de bouger. "Deadlock" prend la suite, et la recette ne change pas : grosse rythmique, leads perçants et entraînants ainsi que quelques choeurs, tout comme sur la courte "Demonical Trait". On sent même une pointe guillerette dans les leads de la composition, donnant une saveur originale à ce mélange gras et rapide, alors que ceux de "Bombardment" sont plutôt entêtants. Le titre est également court, ne laissant au groupe d’autre choix que placer des riffs rapides. "Undying Death", le dernier morceau, place des tonalités plus sombres et inquiétantes dans ce mélange de riffs efficaces et fédérateurs, diversifiant encore un peu plus leur son.

La recette de The Generals est simple et efficace. "To Hell" est un album bourré de riffs death’n’roll groovy et de refrains fédérateurs pour emporter avec eux la foule en un rien de temps. Que ce soit dans votre salon ou en plein milieu d’une fosse hurlante, vous allez headbanguer !

Après avoir pris un bonne baffe de fraîcheur avec le "Scars" de The Resistance, il est fort probable que ceux qui ont apprécié, apprécieront encore une fois. Si le plus fidèle rejeton d'Entombed, de l'époque "Left Hand Path" et "Clandestine" reste définitivement aujourd'hui Entrails, on peut facilement citer The Generals parmi les multiples héritiers comme Debauchery pour ne citer qu'eux ; mais de l'époque "Wolverine Blues" dans un death metal qui se veut death'n'roll, bien que, si l'on écoute plus attentivement ne le soit pas si facilement...

En effet, de toute façon d'origines suédoises également The Generals reviennent sur le marché, quatre ans après un premier "Stand Up Straight", avec un second album intitulé "Blood For Blood". Depuis le mois de Mai, donc tout frais, ce nouvel album trace sa route et entraîne avec lui petit à petit quelques fans...

On a toujours coutume de penser qu'à partir du moment où les guitares sont grasses et que ça groove à tout va, on parlera de death'n'roll. Quelque part, ce n'est pas faux, car c'est ce que The Generals pratique, mais dans une proportion différente. Si les gars ne renient absolument pas leurs sources d'inspiration ainsi que le standard qui a été attribué au death suédois des 90's, on peut s'apercevoir que même s'il possède du groove dans le feeling et dans les lignes vocales, leur death metal garde malgré tout la hargne, la virulence et l'agressivité du death metal suédois traditionnel en majorité.

Sur les dix titres présents de ce "Blood For Blood", le groupe explorera mille et une manières de balancer une sauce à la cool où l'on sent que les lunettes de soleil, avec le perf, la clope au bec et la binouse à la main sont fournies avec l'écoute de l'album pour que le poil nous pousse autour de la rondelle, que les pattes se propagent le long du menton et que le cerveau perde petit à petit de sa matière grise.

C'est un album très court (trente et une minutes) qui s'écoute d'un seul bloc, dû à sa durée effectivement mais aussi au fait que les chansons s'enchaînent simplement sans qu'une soit mise plus en valeur qu'une autre. C'est souvent le cas dans les albums de death'n'roll. On prend une bonne branlée d'une seule traite, et ensuite terminé, chacun rentre chez soi comme si de rien n'était. "Blood For Blood" n'a pas pris soin de déroger à la règle, vous allez manger du saindoux comme vous n'en n'avez pas ingurgité depuis des plombes, les riffs sentent le gratton à plein nez, ça blaste tout de même pas mal et les thèmes sont récurrents, avec le minimum syndical en ce qui concerne les ralentissements, pour balancer du death suédois traditionnel où les Dismember, Grave resurgissent comme des zombies en mal de cerveau. Mais The Generals conserve le cap, si les titres restent fun, avec une batterie velue, une basse craquelante et un vocaliste acide, les mecs arrivent à écrire une musique entraînante, qui n'innove en rien du tout, mais qui fait bouger la tête et le popotin. Finalement c'est tout ce qu'on leur demande. Les ambiances ne varient pas vraiment, mais les débuts de morceaux permettent de discerner la teneur de celui-ci. C'est le cas pour "Hunger", un des titres les plus fédérateurs, avec "Hell Sweet Hell" un des plus violents. On notera, fait exprès ou pas, une espèce de clin d'oeil à Entombed je présume, sur le titre "Evil Transcends" où à mi-parcours de la chanson le tempo se ralentit pour laisser la place à une ambiance et un riff trèèèèèèèèès proche de celui qu'Entombed avait repris sur le titre "Left Hand Path", hommage éternel à la série culte des films "Phantasm", les plus vieux d'entre nous s'en rappelleront...

The Generals c'est un peu comme le steak frites, une recette des plus communes, mais qui marche à chaque fois et qui fait le plaisir de tout un chacun. Il suffit juste de savoir le présenter. Et "Blood For Blood", c'est un concentré d'énergie, en supposant qu'en live ce soit encore plus puissant que ça ne l'est sur CD. Quand les généraux quatre étoiles arrivent à faire un véritable putsch avec ce second album, on ne peut que capituler....