Le groupe
Biographie :

The GazettE se fonde au Japon en 2002, par l’initiative de Ruki (chant), Reita (basse) et Uruha (guitare). Le trio recrute rapidement deux autres membres : Aoi (guitare) et Yunne (batterie). L’année de sa fondation, The GazettE sort plusieurs singles, une vidéo, et se produit sur scène pour les premières fois. Début 2003, Yunne est remplacé par Kai, peu avant la signature d’un contrat avec le label Free-Will. En Juillet 2006, après la sortie de plusieurs singles, albums, clips et DVD, The GazettE se produit en Allemagne : il s’agit de leur première date en-dehors du Japon. En 2011 sort son nouvel album, intitulé "TOXIC".

Discographie :

2003 : "Cockayne Soup" (EP)
2003 : "Akuyuukai" (EP)
2003 : "Spermargarita" (EP)
2003 : "Hankou Seimeibun" (EP)
2004 : "Madara" (EP)
2004 : "Disorder"
2005 : "Gama" (EP)
2006 : "Nil"
2007 : "Stacked Rubbish"
2009 : "Dim"
2011 : "TOXIC"


La chronique


The GazettE nous aura déjà fait passer de bons moments, en maintenant presque dix ans de carrière. Bientôt 10 ans de carrière, et une pléthore de matière à son actif : singles, albums, dvd’s, vidéo clips… le résultat de Japonais qui veulent que l’on parle d’eux ! Et croyez-moi, si tout n’a pas toujours été enthousiasmant, il nous reste, à côté du dispensable et de l’anecdotique, encore suffisamment à découvrir et apprécier. Nous sommes maintenant en 2011, avec "TOXIC", le dernier album en date, sous le bras. Si le résultat est à la hauteur du design de la pochette, d’une esthétique curieusement très "mode", sûr que l’auditeur en aura pour son argent !

Une écoute, deux écoutes, trois écoutes, puis une cinquième plus tard, mon avis est tel : je reste dubitative. Plus honnêtement, je ne suis vraiment pas complètement convaincue. Oh il y a du bon, comme à chaque fois. Un exemple ? Le plus flagrant : l’éclectisme. C’est toujours admirable d’écouter des groupes essayer de sortir des sentiers battus, des recoins déjà explorés des dizaines de fois dans leur carrière, de l’image -voire du cliché- que le public a en tête aussitôt qu’il entend leur nom. The GazettE a ici fourni l’effort d’innover autant que possible, en nous proposant des titres variés instrumentalement, diversifiés aussi par le chant, où Ruki se plaît à explorer chaque facette de sa voix (de manière pas toujours très naturelle, ceci dit, mais j’y reviendrai). Au moins, il n’y a pas à dire : "TOXIC" contient un éventail d’influences suffisant pour être susceptible d’intéresser… d’accord, pas tout le monde, mais tout de même une marge conséquente d’auditeurs.

Sur le papier, c’est plutôt captivant. Dans la réalité, il n’en est malheureusement pas toujours de même : en effet, c’est bien l’effroi –et non le plaisir– qui hérisse les poils sur les avant-bras à l’écoute de l’introduction incompréhensible "Infuse Intro" (la piste finale, "Omega", sera une clôture tout aussi inintéressante, d’ailleurs). Le premier véritable morceau de l’album, "Venomous Spider’s Web", permet de se rassurer, grâce à l’accroche de sa structure rock n’roll et une bonne utilisation des effets électroniques, apparemment actuellement très prisés.

Là survient un des problèmes de "TOXIC" : le dubstep, ce n’est pas mal lorsque c’est utilisé à bon escient, mais également lorsque c’est correctement dosé ! Ce "problème" ne concernera que des soucis de goûts, puisque d’autres auditeurs seront certainement moins rebutés que d’autres, voire même séduits, par cet aspect. Je n’en fais pas partie, et, au fil des morceaux, j’en viens souvent à regretter le timbre pur de Ruki, trop souvent noyé sous un aspect synthétique. A côté de ça, The GazettE semble abandonner plus encore qu’auparavant ses influences pop / rock, privilégiant ainsi un registre nettement plus axé metal, riffs brutaux et voix hurlée de mise. Appréciez la lourdeur de "Ruthless Deed", assez bonne surprise en ce qui me concerne ! Que les fans se rassurent : les mélodies sont encore et toujours majoritaires, certaines d’entre elles franchement entraînantes, même (à l’image du très bon et très mansonien "My Devil On The Bed", directement inspiré d’un certain "Beautiful People", semblerait-il).

Et les Japonais réservent également une place privilégiée à leurs ballades, au nombre de deux sur ce dernier album : "Untitled" et "Pledge". Pas vilaines, loin de là, même si au fond assez banales. Mais pourquoi diable avoir décidé de les placer l’une à la suite de l’autre sur la tracklist ? Quelle drôle d’idée ! Mélodies, metal, électronique, rock, industriel se mixent sans cesse tout au long de cette nouvelle sortie. Pour le meilleur ou pour le pire ? A vous de prendre votre parti.


Gloomy
Janvier 2012


Conclusion
Note : 13/20

Le site officiel : www.myspace.com/thegazetteofficial