Le groupe
Biographie :

Fondé en 2005 par Alessandro Pace (ex-Klimt 1918, Spiritual Front & Dope Star Inc.), rejoint plus tard par Andrea Chiodetti (guitariste de Grimness), Francesco Sosto (claviers, ex-Spiritual Front), le batteur Jonah Padella (Grimness), le bassiste Davide Pesola (Klimt 1918) et par Marco Benevento (chanteur de How Like A Winter), The Foreshadowing enregistre son premier album, "Days Of Nothing", en 2006, mixé au studio Outer Sound (à Rome) par Giuseppe Orlando (Novembre), et masterisé au Principal Studio à Senden, en Allemagne. Ce "Days Of Nothing" sort finalement en Octobre 2007, peu de temps après que le groupe ait signé chez Candlelight Records. Fin 2008, ils commencent à travailler sur les morceaux de leur deuxième album, "Oionos". Alors que celui-ci est une fois de plus enregistré et mixé au studio Outer Sound, c’est Mika Jussila qui le masterise aux studios Finnvox, à Helsinki. En Décembre 2009, le groupe signe avec Cyclone Empire Records, et sort "Oionos" en Avril 2010. Par la suite, le groupe sort "Second World" en Avril 2012 et accueille un nouveau batteur en 2013 : Giuseppe Orlando. Le quatrième album, "Seven Heads Ten Horns", sort en Avril 2016.

Discographie :

2007 : "Days Of Nothing"
2010 : "Oionos"
2012 : "Second World"
2016 : "Seven Heads Ten Horns"


Les chroniques


"Seven Heads Ten Horns"
Note : 15/20

Groupe italien formé en 2005, The Foreshadowing propose ici son quatrième album complet. Sortons immédiatement l’éléphant de la pièce : le doom metal n’a jamais été ma tasse de thé. J’approchais donc cette chronique sans trop d’enthousiasme en me disant que je laisserais tout de même une chance au groupe de me charmer.

A la suite d'une introduction qui aurait pu annoncer n’importe lequel des meilleurs albums de death viking, la pièce suivante, "Fall Of Heroes", avec son rythme plutôt mid-tempo, dévoile ses vraies couleurs au moment où Marco I. Benevento lance les hostilités au chant : chant grave aux teintes gothiques, le tout ne ment pas… On a bien affaire à du doom. Même constat dès le troisième morceau, où la vitesse s’affiche clairement absente, et je vous entends crier bien bas (les admirateurs de doom ne savent pas crier fort) : "C’est du doom, il faut que ce soit lent !!".

Au-delà du fait que la rythmique soit plutôt au ralenti, ce qui m’étonne chez The Foreshadowing, c’est la production. Ayant réalisé et produit eux-mêmes l’album au studio Outer Sound, clairement le groupe savait quel son il désirait et ils ont travailler fort pour l’obtenir. Les guitares possèdent une distorsion définie et dynamique, la batterie est parfaitement balancée dans le mix, laissant place au chant et aux atmosphères créées aux claviers. En ressort une mélancolie propre au doom que n’auraient pas reniée les Moonspell et feu Sentenced de ce monde. D’ailleurs, il existe plusieurs similarités entre Benevento et le chanteur de Sentenced, de la dernière cuvée. Rien de magistral ni de flamboyant, mais un transfert d’émotions brutes. Sa déprime perpétuelle est habilement démontrée sur l’élancée et étendue ballade "Lost Soldiers" qui, vers la fin, est sauvée par le retour des guitares électriques, qui rajoutent un peu de metal dans cette musique qui saurait satisfaire la faune complète des tortues des îles Galapagos.

J’ai joué la carte de l’honnêteté dès le début de cette chronique. J’ai bu la tasse de thé jusqu’à plus soif, mais le doom demeure encore le style de metal que je préfère le moins. Peut-être mon côté un peu nerveux demande-t-il plus de vitesse dans la musique, mais ce n’est pas aujourd’hui qu’un groupe de ce genre me fera changer d’idée. Par contre, me mettant à la place des amateurs de ce style, je demeure convaincu qu’avec un chanteur d’aussi grand talent, des guitares "downtuned" produites à la perfection et des ambiances glauques dignes du doom, ils seront tous enchantés, même si cela est connu, les admirateurs de doom ne sont jamais "enchantés"...


Mathieu
Octobre 2016




"Oionos"
Note : 17/20

Oyez, oyez, chers lecteurs, et peut-être assidus de dark / doom que vous êtes ! Si plongez dans les méandres de la mélancolie vous attire ; si les voyages aux tréfonds de votre âme torturée, loin de vous effrayer, au contraire, vous séduisent ; si la beauté funèbre vous fait frémir : je le clamerai sans détour, cet album est pour vous ! Trois ans après "Days Of Nothing", leur premier album, The Foreshadowing est de retour ! Annoncé comme plus lugubre et mélancolique que son prédécesseur, "Oionos" a voulu placer la barre haut dés le départ. Tout d’abord parce que ses géniteurs ont été capables de s’entourer d’une équipe de choc pour veiller à sa bonne réalisation : Giuseppe Orlando de Novembre lors de l’enregistrement et du mix, Mika Jussila des studios Finnvox pour le mastering (le monsieur s’est précédemment déjà occupé de pointures telles que Nightwish, Sonata Arctica et Apocalyptica, mais également de Tarot, d’Amorphis, de Finntroll et j’en passe ! La liste est longue…), sans compter le fantastique artiste Seth Siro Anton (chanteur et bassiste de Septic Flesh), responsable de la réussite de la pochette ! Avec une si belle brochette de personnalités plus talentueuses les-unes que les-autres se liant à un groupe aussi talentueux que celui présenté en ces lignes, difficile, il est vrai, de faire fausse route ! Même si The Foreshadowing rappellera sans doute certaines pointures du genre, telle Katatonia, la créativité des Italiens recèle suffisamment de surprises et de personnalité pour que le quintette n’ait à rougir d’aucune comparaison potentielle ! En effet, celui-ci, non content d’être techniquement au point, révèle au public un véritable don pour la composition. Ce qui en ressort avant tout ? L’émotion. Le maître mot de ce "Oionos", sans aucun doute. Le timbre clair et grave du chanteur Marco Benevento, ces guitares éthérées, les claviers mélodieux à l’envi, il ne demeure aucun doute sur le fait que cette combinaison vous touchera. Mais toujours nettement moins pourtant que la lourdeur des atmosphères ambiantes. C’est pour la noirceur de son essence, pour sa tristesse et sa mélancolie poignantes que ce disque mérite toute sa considération ! Nous le savions déjà : 2010 est et sera encore une année musicale exceptionnelle. Et voici qu’en ce début Avril nous provient une sortie remarquable et d’une poésie rare. Ne la manquez pas !


Gloomy
Avril 2010


Conclusion
Le site officiel : www.theforeshadowing.com