Le groupe
Biographie :

The Eye Of Silence a vu le jour en Juin 2012 sur l’impulsion d’Humphrey (ex-Wargasm, ex-Inhepsie, ex-Deturned Games, Heylel). Puisant dans ses multiples influences, Humphrey se met à composer en Juin 2012 quelques idées qui deviendront rapidement les premiers titres du groupe. Marie et Christine au chant rejoigneront en Juillet le projet et les 3 protagonistes commencent à enregistrer l’album entre Juillet et Octobre 2012. En Septembre, Samuel prendra le poste de batteur et Ronan celle de bassiste. L’album sortira en autoproduction début 2013.

Discographie :

2012 : "The Eye Of Silence"


La chronique


Tout jeune groupe, originaire de Blois, d’à peine un an,  The Eye Of Silence » sort son tout premier album et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y’a du niveau. Ils définissent eux-mêmes leurs influences comme un mix entre Radiohead, Placebo ou Sister Of Mercy pour ne citer qu’eux. Mais cela va bien au-delà lorsqu’on écoute l’album. Les thèmes abordés sont quant à eux pour le moins classiques : drogue, mal être adolescent, relation amoureuses ; mais attention sans basculer dans le cucul la praline non plus. Penchons à présent plus en détail sur les titres de cet opus.

"The Eye Of Silence" commence par une belle présentation des différents talents du groupe avec "Narrow-Minded", un titre qui patate littéralement et qui donne le ton de l’album. On y découvre un duo de voix féminines absolument superbe en la présence de Christine et Marie, un guitariste (Humphrey) qui nous montre tout son talent (et il en a), un batteur (Samuel) qui sait ce qu’il fait et Ronan à la basse qui arrive, tout en étant partiellement en retrait, à se mettre sur le devant de la scène. S’en suit "Speed Of Light". Une intro calme qui bascule dans un mélange punk psychédélique un peu comme si on faisait chanter Jim Morrisson sur une compo des Offspring. En parlant de ça, voilà qu’arrive "My Heroin", un titre qui est pour moi le meilleur de l’album sans toutefois dénigrer les autre compositions. Ici, nous sommes en présence d’une très grande influence Doors-ienne. Dans une ambiance pour le moins oppressante, le groupe nous distille intelligemment un rock psychédélique nous plongeant dans le bad trip d’un héroïnomane venant de prendre sa dose. Pour vous donner une idée, si vous avez vu le film Trainspotting, cette chanson le résume à elle seule. Et comme dans toute prise de produit stupéfiant (qui, je le rappelle, est totalement illégale), il y a une montée et une descente, celle-ci nous est offert par le morceau suivant "My Cure". On ressent toujours le côté psychédélique des Doors mais celui-ci est complété par un subtil piano qui donne un côté plus terre à terre nous réveillant du monde angoissant dans lequel la chanson précédente nous avait plongés. Nouveau titre, nouvelles influences. "In Space", beaucoup plus rock, n’aurait pas été dénigré par Placebo, les deux voix sont nettement mis en valeur et Humphrey nous gratifie d’un magnifique solo rapide puis plus perso un peu comme s’il l’avait à moitié improvisé et qu’au final il se soit dit "Ben c’est pas mal du tout, on va le garder". Pour finir, je vais vous parler du morceau le plus touchant de l’opus et qui le clôture également, "An End". Une jolie ballade où les voix féminines explosent enfin, dommage que ça arrive à la fin mais cela nous laisse repartir avec une dernière excellente impression.

Voilà aux final un album très complet, aux influences variées qui devrait plaire à tout mélomane qui se respecte, il est musicalement très abordable et on se laisse facilement emporté dans cet univers, certes sombre, mais au final très plaisant. Une véritable aventure musicale en 10 pistes. Je pense qu’il va falloir à présent compter sur  The Eye Of Silence  dans notre beau paysage musical français. Je n’aurais qu’une chose à ajouter : Un autre.


Killheart
Mars 2013


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.noomiz.com/theeyeofsilence