Le groupe
Biographie :

Enfanté en 2003 par l’ex-chanteur de Norma Jean, The Chariot, groupe de hardcore chrétien, propose son premier album "Everything Is Alive, Everything Is Breathing, Nothing Is Dead, And Nothing Is Bleeding", en 2004. Suite à un EP en 2005, la formation sort un second album deux ans plus tard : "The Fiancée". Les Américains tournent beaucoup et enregistrent "Wars And Rumors Of Wars" avant de signer chez Good Fight Music sur lequel paraît "Long Live" en 2010. Toujours sur le même label avec en plus, la collaboration de eOne Music et Season Of Mist, le groupe revient en 2012 avec "One Wing" dans sa valise.

Discographie :

2004 : "Everything Is Alive, Everything Is Breathing, Nothing Is Dead, And Nothing Is Bleeding"
2007 : "The Fiancée"
2009 : "Wars And Rumors Of Wars"
2010 : "Long Live"
2012 : "One Wing"


La chronique


Chaotique, trash, barbouillé, perturbé, primitif. Autant d’adjectifs que l’on peut tout autant attribuer à l’artwork de ce "One Wing" qu’à son contenu. Le groupe nous assiège en terrain connu avec "Forget" qui n’apporte pas grand-chose en termes de nouveauté mis à part l’assurance que le groupe ne souffre pas des années qui passent et offre toujours une énergie percutante.

Pas de répit pour nos tympans déjà réjouis de retrouver toute la puissance de The Chariot avec "Not". Là encore personne ne sera trop dépaysé, le groupe, comme à son habitude, se joue des dissonances, hurle, envoie du gros son, balance des riffs qui ne pardonnent pas, bref on est content. Mais au-delà de nous resservir (et heureusement qu’ils nous en donnent un peu quand même) du The Chariot comme on le connait déjà si bien, les Américains nous déversent sur la tronche un attirail d’arrangements, d’inspiration et d’originalité, portant cette nouvelle galette bien plus haut qu’on aurait pu s’y attendre. Outre un "Your" complètement inattendu avec un chant de femme très aérien et léger limite a cappella et pas désagréable du tout, on trouve un "First" dans une rythmique plutôt inhabituelle pour The Chariot avec, en plus une atmosphère branchée terres arides et malfrats à cheval. Et pourquoi Tarantino ne l’a pas collé dans sa bande originale de Django Unchained celle là ? On pose également les oreilles sur un "Love" plaintif, trituré, malsain, un "Speak" qui l’est encore plus avec ce duo hurlements-piano qui, forcément, rappelle My Own Private Alaska, pas la peine de polémiquer. "In" aussi apporte sa touche de fraîcheur avec un rythme hardcore très soutenu, ses dissonances qui fusent dans tous les sens, tout le contraire de "Tounges" beaucoup plus lent, lancinant, fait de gros riffs bien lourds et de légères notes de piano qui s’échappent. The Chariot n’en finit plus de nous surprendre avec "And" et son introduction purement déglinguée. Ca se passe de commentaires, ça se savoure. L’univers créé vient s’écrouler avec "Cheek", un titre extrêmement progressif, extrêmement intense, fourré aux spoken words et qui nous laisse sur un superbe sentiment quant à cet album.

En plus de nous pondre une nouvelle galette à la qualité sonore parfaite, The Chariot fait preuve d’inspiration et nous montre qu’ils savent se renouveler en restant fidèle à eux-mêmes et sans nous retire une once de ce pourquoi on les aime. Amis, vous avez la possibilité de vous carrer entre les deux oreilles une explosion de fraîcheur et de désordre. Le bouton "play" est à portée de votre doigt.


Kévin
Février 2013


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.thechariot.com