Le groupe
Biographie :

Originaire du Michigan, The Black Dahlia Murder est un groupe de metalcore / death metal des États-Unis. Le nom du groupe est inspiré du meurtre non résolu d'une jeune actrice américaine, Elizabeth Short, surnommée "Le Dahlia Noir", en 1947. The Black Dahlia Murder se compose du chanteur Trevor Strnad, les guitaristes Brian Eschbach et Brandon Ellis, le batteur Alan Cassidy, et le bassiste Max Lavelle. Le groupe est signé chez Metal Blade Records et compte à son actif neuf albums : "Unhallowed" en 2003, "Miasma" en 2005, "Nocturnal" en 2007, "Deflorate" en 2009, "Ritual" en 2011, "Everblack" en 2013, "Abysmal" en 2015, "Nightbringers" en 2017 et "Verminous" en 2020.

Discographie :

2003 : "Unhallowed"
2005 : "Miasma"
2007 : "Nocturnal"
2009 : "Deflorate"
2011 : "Ritual"
2013 : "Everblack"
2015 : "Abysmal"
2017 : "Nightbringers"
2020 : "Verminous"


Les chroniques


"Verminous"
Note : 17/20

Si vous me dites ne jamais avoir entendu parler de The Black Dahlia Murder, je ne vous croirai pas. Créé en 2001 à Detroit dans le Michigan, les seuls fondateurs encore présents dans la formation sont Trevor Strnad (chant) et Brian Esbach (guitare). Mais le line-up se complète, et ce sont actuellement Max Lavelle (basse, Serpent Of Gnosis, ex-Despised Icon), Alan Cassidy (batterie, Slugdge, ex-Abigail Williams) et Brandon Ellis (guitare, Arsis, ex-Cannabis Corpse) qui sont chargés de maintenir cette rythmique de death mélodique à l’américaine. Et c’est avec une régularité impressionnante que le groupe sort des albums, dont "Verminous" , le neuvième du nom. On passe à la musique.

Dès le début, l’introduction de "Verminous" nous explique comment ça va se passer. Ce sera sale, malsain et violent. Et ça n’a pas manqué, le premier titre nous assène riff après riff. Une base puissante, de la rapidité, et ces harmoniques qui nous lacèrent littéralement… Et le deuxième morceau est du même acabit ! "Godlessly" est un titre rapide et violent, qui joue autant sur les instruments que sur les hurlements du vocaliste pour nous faire nous massacrer la nuque, de la même manière que "Removal Of The Oaken Stake". Des saccades, des harmoniques, des hurlements… une véritable tornade s’abat sur nous et le temps de comprendre ce qui se passe… c’est trop tard. Le headband est inévitable. Entre cette déferlante rythmique, ces passages plus doux mais tout aussi sombres et cette guitare lead… Le groupe met la barre très haut, mais réussit sans peine à arriver dans la même zone qualitative avec "Child Of Night". Rapide, surprenant, mais… absolument énorme. Quelques choeurs pour rappeler l’appartenance cthulhuienne et on repart sur "Sunless Empire". Le groupe est tout bonnement revenu à ses bases. Des harmoniques tranchantes à foison, mais un tempo ralenti pour permettre plus de lourdeur… Moi je dis oui. Même constat pour "The Leather Apron’s Scorn", c’est rapide, ça frappe fort et les accélérations sont aussi présentes que le groove entraînant dans la rythmique des Américains… Comment refuser ? On repart dans des influences thrash avec "How Very Dead", un titre un peu plus criard que les autres, mais qui exploite également, les capacités vocales du chanteur. Et on repart à toute allure avec "The Wereworm’s Feast". Mais la rythmique est tellement groovy que peu importe que les notes soient des doubles croches ou des noires… vous allez adorer ! Une facette que le groupe aime mêler à sa violence mélodique et sa noirceur sous-jacente, et qui leur sied à merveille ! Une petite pause acoustique, qui n’en reste pas moins angoissante, avec "A Womb In Dark Chrysalis" pour permettre au groupe de souffler, et c’est "Dawn Of Rats", le dernier titre, qui frappe. Et ce dernier morceau flirte autant avec le death mélodique que le black metal. Et c’est une noirceur mélodieuse qui tranche tout sur son passage, réduisant à néant la volonté de quiconque ne souhaite pas adhérer au groupe.

Même si The Black Dahlia Murder nous a habitué à des titres exceptionnels, "Verminous" traduit une évolution dans leurs sonorités. Passant un peu plus du côté obscur du death mélodique, les américains restent cependant dans une sorte de zone de confort qu’ils exploitent pleinement.


Matthieu
Avril 2020




"Nightbringers"
Note : 19/20

Je pense très honnêtement que The Black Dahlia Murder vient d'atteindre un cap dans l'excellence. Alors qu'"Everblack" était terriblement puissant et "Abysmal" était monumental, "Nightbringers" enfonce encore un peu plus le clou dans la violence. Lorsque Ryan Knight (guitare) a quitté le groupe l'an passé, nous avions tous les yeux tournés vers les deux membres fondateurs, Trevor Strnad (chant) et Brian Esbach (guitare). Et ils ont relevé le défi, accompagnés de Max Lavelle (basse depuis 2012) et Alan Cassidy (batterie depuis 2012) mais également Brandon Ellis (guitare, jouant aussi avec Cannabis Corpse) ! Le résultat ? Mes pauvres amis, vous n'êtes clairement pas prêts à vous prendre le meilleur album du groupe en pleine face...

C'est avec un petit sample oppressant que The Black Dahlia Murder débutent leur album. Les riffs de "Widowmaker" viennent alors nous frapper de plein fouet, combinant puissance, mélodies et hurlements démentiels. Les Américains n'ont absolument pas perdu de leur prestance, et si vous osiez en douter encore après ce merveilleux solo, "Of God And Serpent, Of Spectre And Snake" va vous le prouver encore une fois. Les blasts s'enchaînent, mais on peut remarquer que la basse est légèrement plus présente dans le mix, sans toutefois couper sur les autres instruments, dont on entend chaque harmonique. Une déferlante plus tard, on arrive sur "Matriarch", titre déjà connu depuis un bon mois. Le groupe nous avait sérieusement aguiché avec ce titre à la fois rapide et technique, qui est connu de tous à présent. Deuxième extrait de l'album qui nous est parvenu il y a quelques jours, "Nightbringers" mettra beaucoup plus l'accent sur les tonalités atmosphériques que le groupe est capable d'atteindre, et sur la virtuosité des solos, alors que Jars reviendra sur une rythmique rapide et puissante qui mettra tout le monde d'accord. "Kings Of The Nightworld" fera d'une pierre deux coups en mixant clairement ces deux aspects de la musique du groupe en un seul petit titre. "Catacomb Hecatomb", un titre accrocheur pour un énorme parpaing qui promet de déployer une énergie surpuissante en live, en particulier sur un passage un peu axé slam death où la double pédale d'Alan rivalise avec la voix de Trevor pendant que les autres membres jouent la rythmique de manière tout à fait normale. Retour sur le côté technique et mélodique avec "As Good As Dead" qui convaincra les plus réticents de la maîtrise du groupe entier sur ses instruments, alors que "The Lonely Deceased" mettra très clairement la basse de Max en avant, lui faisant faire des parties lead en quasi-permanence. Un passage acoustique avec les hurlements de Trevor ? Allez, on vous l'accorde !

Vous en avez assez ? Moi non plus, c'est pour ça que j'ai écouté l'album une bonne dizaine de fois avant de le chroniquer tellement je ne pouvais m'en passer. Mêlant habilement technique, mélodie et violence pure, The Black Dahlia Murder confirme très clairement sa place au sein de la scène death mondiale. Vous avez hâte de découvrir cet album en live ? Alors allez voir le groupe avec Cannibal Corpse lors de leur passage en Europe en début d'année prochaine !


Matthieu
Octobre 2017




"Abysmal"
Note : 17/20

Tous les deux ans, le grand représentant death mélodique moderne du Michigan revient avec un nouvel album pour satisfaire nos oreilles et même si TBDM a été assez actif ces deux dernières années avec "Everblack" en 2013, plus l’EP "Grind ’Em All" et son second DVD live "Fool ‘Em All" sortis en 2014, "Abysmal" est très loin d’être une production faite à la va-vite, au contraire, je dirais même que c’est l’un de leurs travaux les plus réfléchis et matures qu’ils aient créés.

Sans se contenter de faire du death mélo à leur sauce comme à leurs débuts, on a tout de même ici quelques morceaux assez classiques dans leur composition ("Receipt", "Re-faced" et "The Advent")  mais TBDM va passer la vitesse supérieure et l’on va atteindre un pic de nervosité encore jamais entendu : le batteur Alan Cassidy nous balance de grosses mandales de double-pédale sur un rythme effréné, notamment sur "Threat Level Number Three" et "Asylum" qui représentent bien l’esprit de la pochette cet album (brutal, infernal et sans répit).

Quelques morceaux perpétuent une certaine tradition chez le quintette, de fortes influences black sont présentes, comme sur "Abysmal" et "The Fog", alors que d’autres affichent certaines particularités très singulières comme "Stygiophobic" (morceau très mid-tempo avec quelques caractéristiques old-school mais posé là en plein milieu de l’album, coupant de façon nette la nervosité accumulée au fil de l’écoute et balançant en retour un son lourd et gras) et le titre phare de cet album, "Vlad, Son Of The Dragon" (morceau d’une qualité rare, très catchy, autant dans le rythme que dans les paroles ; que les fans du groupe vont à coup sûr reprendre en chœur lors des concerts).

On termine avec "That Cannot Die Which Eternally Is Dead", morceau plutôt original dans sa composition et balançant des riffs mélodiques mémorables, ce qui en fait une fin quasi parfaite pour cet album. Possédant une production très solide avec un contenu riche et percutant à souhait, ce nouveau TBDM confirme le statut de grand champion du death metal moderne des Américains et fait d’"Abysmal" l’un des albums de 2015 à côté duquel il ne faut pas passer.


Herizo
Octobre 2015




"Everblack"
Note : 15/20

Un nouvel album de  The Black Dalhia Murder, c'est comme un cadeau du père Noël : t'es toujours émerveillé et généralement tu sais que tu vas trouver un bon truc à l'intérieur. Cet album "Everblack" ne déroge pas forcément à la règle d'un metal couillu, speed et technique. La part belle est faite aux guitares avec des particularités techniques propres au groupe et à ces différentes envolées de solos. Le groupe, depuis le dernier album, a fait un changement complet de section rythmique. Pari osé si on peut dire, mais la cohérence du groupe et le CD en lui-même n'en pâtissent pas, avec quelque chose de très violent et très puissant apportant le punch qu'il faut au groupe. TBDM nous fournit un album très cohérent, ultra puissant et très bien mixé, dans une veine à la fois mélodique, death métallique, avec en plus d'une grosse cohérence de fond, un mixage et une production plus scandinave qu'américaine, produit façon metal moderne avec une tendance froide derrière. Les morceaux s'enquillent de façon cohérente, puissante et compacte. On reprochera au fil du CD, après un démarrage en trombe et des morceaux variés, quelque chose d'un peu rébarbatif, récurrent, qui s'enfonce dans des formules un peu toutes faites ou que l'on connaît déjà chez le groupe. Cependant, ça n'enlève rien à la qualité globale du groupe qui est d'un très très haut niveau ! L'ensemble de sa discographie parle pour lui ! Les solos s'enchaînent et l'album, parti sur les chapeaux de roues avec un frontman au top de sa forme, s'épuise un peu en cours de route pour repartir de plus belle sur les derniers morceaux. Un bien beau CD pour les aficionados du genre, mais il manque un dernier petit grain de folie qui fera passer le groupe dans une dimension supérieure, qui lui permettra de se renouveler encore et encore pour atteindre quelque chose d'encore plus qualitatif et percutant. Wait and see...


Sam
Octobre 2013




"Ritual"
Note : 14/20

Dans la famille des groups cultes, je voudrais The Black Dahlia Murder. Dans une scène black / death qui ne se renouvelle que peu, le groupe nous propose en cette année 2011 son dernier album "Ritual" tout simplement énorme. Puissance, technique, efficacité, le groupe n’a pas été cherché dans de nouvelles besaces, et reprend l’existant pour en faire du très bon. 5 albums, DVD, EP et tout le bazard n’ont pas eu raison de la volonté d’en découdre des TBDM. Alors certes on pourra reprocher au groupe de ne pas chercher bien loin, de faire quelque chose de déjà entendu, mais bon… c’est très bien fait, avec un chant au-delà du réel, puissant et variable entre guttural grave et profond et hurlements possédés, et des guitaristes ultra techniques. Le groupe alterne entre morceaux très black metal et grind avec une puissance droite violente, sous les coups de boutoir d’une grosse caisse schizophrénique, et autres morceaux très mid-tempo mais toujours aussi ravageurs pour la nuque. L'expérience, la technique et la science de la mélodie des musiciens sont présentes, le tout est soutenu par un son d’une qualité irréprochable. Les solos ont également une part non négligeable dans la qualité de l’album, toujours bien sentis et bien amenés et surtout d’un très haut niveau et d’une musicalité à toute épreuve. Le temps général des morceaux est très élevé, et sans vouloir faire d’impair, je dirais que The Black Dahlia Murder se rapproche plus d’un black metal que d’un death metal au vu de certains apports des claviers et de la teneur d’un chant qui se veut très schizophrénique et possédé ! Concernant la conception générale de cet album, elle est assez décevante, entre une batterie qui manque de profondeur dans la sonorisation et un album qui ne montre pas assez de différences entre les différents morceaux, si bien que l’on s’y perd à force… En résumé, The Black Dahlia Murder reste TBDM mais malgré une qualité non négligeable, il demeure rien de bien nouveau sur cet album.


Sam
Août 2011


Conclusion
Le site officiel : www.tbdmofficial.com