Le groupe
Biographie :

The Bishop Of Hexen est un groupe de black metal metal symphonique israélien formé en 1994 et actuellement composé de : Ariel Eshcar (guitare / ex-Decayed Soul, ex-Eternal Agony, ex-Breorn, ex-Herzog, ex-Sewaged), Avicious (guitare / basse), Dimrost (clavier) et Lord Koder (chant, batterie, percussions / ex-Grimoire). The Bishop Of Hexen sort premier album, "Archives Of An Enchanted Philosophy", en Avril 1997 chez Hammerheart Productions, suivi de "The Nightmarish Compositions" en Juin 2006 chez CCP Records, et de "The Death Masquerade" en Juin 2020 chez Dusktone.

Discographie :

1997 : "Archives Of An Enchanted Philosophy"
2004 : "Unveil The Curtain Of Sanity" (EP)
2006 : "The Nightmarish Compositions"
2012 : "A Ceremony At The Edge Of A Burning Page" (EP)
2020 : "The Death Masquerade"


La chronique


Alors que le groupe n’avait donné que très peu de signe de vie depuis 2012, The Bishop Of Hexen sort à nouveau des ténèbres. Créé en 1994 en Israël sous le nom de Bishop Of Hexen, le groupe sort deux albums avant de changer de nom en 2012, pour la sortie de son deuxième EP. Aujourd’hui composé de Lord Koder (chant / batterie), Ariel Eshcar (guitare), Avicious (guitare / basse) et Dimrost (claviers), c’est "The Death Masquerade" que les Israéliens nous offrent.

Quatorze ans après son dernier album (“seulement” huit depuis leur dernier EP), le groupe revient avec huit titres grandioses profondément ancrés dans un black metal symphonique oppressant, comme le prouve "Catacumba Essentia", le sample introductif. Le son est malsain, l’agression est réelle, et les riffs de "A Witch King Reborn" nous le confirment. La production est soignée, permettant au groupe d’aligner une rythmique sombre et massive, tout en la conjuguant avec des influences majestueuses. Les orchestrations prennent une place importante dans le mix sans écraser les autres instruments, et on retrouve même du chant clair. Même constat pour "Of Shuttering Harps & Shadow Hounds", avec un chant maléfique, plaintif et éthéré. Le morceau est mystique, empruntant une part de beauté candide à un chant féminin, tout en assénant des riffs noirs surmontés d’orchestrations qui donnent la chair de poule. Quelques influences venues du Moyen-Orient s’invitent sur "Death Masks", un titre introduit par une voix effrayante. Et l’impression de terreur qu’elle laisse ne part réellement jamais, peuplant les riffs de la formation et laissant ces miasmes de violence éthérée en permanence.

Un nouveau voile de noirceur et de lourdeur s’empare immédiatement de "All Sins Lead To Glory", un titre tout bonnement époustouflant. J’ai beau m’être habitué à l’univers de la formation, cette introduction qui explose d’un seul coup est incroyable, et elle nous projette en plein dans cette musique violente, prenante et impie. Entre chant clair, hurlements, paroles sorties d’un film épique… Et après ce qui semble n’être qu’un instant, "The Jester’s Demise" prend la suite, introduite par un sample évoquant une bataille, une capture, puis une torture. Et c’est de là que le titre tire sa férocité, sa violence et sa pureté. Oui, j’ai osé écrire pureté, car ce morceau est clairement différent des autres lorsque l’on prend le temps de l’écouter réellement. "A Thousand Shades Of Slaughter" me fait penser à une pièce de théâtre dans laquelle mort, désolation et brutalité règnent en maîtres au côté de ces sonorités épiques, légères et magiques. Ce contraste est puissant, et il amène le groupe à briser la rythmique avec ingéniosité pour mieux la reprendre. Dernier titre, "Sine Nomine" a la lourde charge de nous faire redescendre grâce à des orchestrations et percussions qui suivent la ligne directrice de l’album : le titre est prenant, majestueux et ce chant… ce chant… ce n’est plus du metal, c’est de l’opéra.

Pour être honnête, je ne connaissais pas The Bishop Of Hexen avant cette écoute. Et pourtant, le groupe possède une personnalité que "The Death Masquerade" révèle à merveille. Alors que l’on croit savoir ce qui va arriver ensuite, les Israéliens nous surprennent en permanence, alliant des orchestrations majestueuses à des riffs efficaces, rapides et tranchants. C’est un coup de maître, ni plus ni moins.


Matthieu
Juillet 2020


Conclusion
Note : 19/20

Le site officiel : www.facebook.com/bishopofhexen