Le groupe
Biographie :

The 69 Eyes est un groupe de rock gothique finlandais. Aussi connu sous le nom de "The Helsinki Vampires", le groupe émerge au début des années 1990 et revendique les influences des Stooges, ancien groupe punk d'Iggy Pop, des Doors et de Motörhead. Il se compose de Timo-Timo et Bazie aux guitares, Jyrki 69 au chant, Jussi 69 à la batterie et aux percussions et Archzie à la basse.

Discographie :

1992 : "Bump'n'Grind"
1995 : "Savage Garden"
1997 : "Wrap Your Troubles In Dreams"
1999 : "Wasting The Dawn"
2000 : "Blessed Be"
2002 : "Paris Kills"
2005 : "Devils"
2007 : "Angels"
2009 : "Back In Blood"
2012 : "X"
2016 : "Universal Monsters"
2019 : "West End"
2023 : "Death Of Darkness"


Les chroniques


"Death Of Darkness"
Note : 18/20

The 69 Eyes, les Vampires d’Helsinki, ressortent les crocs. Depuis 1989, le groupe mené par Jyrki 69 (chant), Bazie (guitare / choeurs), Timo-Timo (guitare), Archzie (basse / choeurs) et Jussi 69 (batterie) règne sans conteste sur le rock gothique et le monde de la nuit. En 2023, le groupe annonce la sortie de "Death Of Darkness", son treizième album, chez Atomic Fire Records.

"Death Of Darkness", le titre éponyme, est le premier à démarrer. On y retrouve ce groove lancinant et accrocheur aux racines gothiques / hard rock en compagnie de la voix suave du chanteur, reconnaissable entre mille, mais également quelques parties plus agressives qui contrastent avec des refrains beaucoup plus doux. Le titre nous mène lentement à "Drive", une composition plus énergique qui accompagnera à merveille vos virées nocturnes en voiture, et qui motivera instantanément les foules devant lesquelles le groupe jouera à l’avenir. Les leads perçants s’intègrent parfaitement à la rythmique, puis le groupe revient dans une quiétude sombre bercée par des claviers aériens avec "Gotta Rock", un morceau où le vocaliste est mis à l’honneur, parfois soutenu par quelques choeurs, avant d’accueillir leur amie Kat Von D sur "This Murder Takes Two", une ballade sombre et inquiétante où les deux voix se rejoignent et se répondent harmonieusement. L’énergie refait surface avec "California", un titre plus rythmé qui laisse les musiciens nous offrir une nouvelle dose de leur mélange entêtant et sensuel, mené d’une main de maître par un vocaliste qui ne se ménage pas.

"Call Me Snake" prend la suite en compagnie de claviers rétro qui collent bien à cette ambiance sombre mais entraînante qui rappelle également l’âge d’or du glam rock avec une rythmique solide, puis "Dying In The Night" renoue avec une atmosphère plus apaisante, composée de sonorités douces et apaisantes. Le refrain entêtant couplé à ces sonorités paisible nous offre un véritable moment de répit avant que le groupe ne reparte sur un tempo plus élevé avec "Something Real", mais bien que le rythme se montre légèrement plus vif, le groupe continue d’y insuffler sa touche planante et contrastée. La noirceur se montre par petites touches, puis elle disparaîtra lorsque "Sundown" débutera, laissant les harmoniques aux influences psyché se mêler à la base habituelle des musiciens. On retrouvera cette ambiance mystérieuse jusqu’à la fin, y compris sur "Outlaws", une ultime composition qui reste dans ce mélange inquiétant et pourtant entraînant que le seul les cinq vampires maîtrisent, et qui ravira les fans.

Une prise de risque assez limitée pour The 69 Eyes sur "Death Of Darkness", nous offrant dix compositions dans la veine de ce que l’on attend d’eux, avec tout de même un accent mis sur la douceur et les ambiance apaisantes. A voir ce que ces nouvelles créations donneront en live !


Matthieu
Mai 2023




"West End"
Note : 18/20

Ce qui est pratique avec les vampires, c’est qu’ils reviendront toujours d’une façon ou d’une autre, et les Helsinki Vampires de The 69 Eyes ne font pas exception à la règle ! Depuis 1989, ils hantent les scènes, et c’est avec "West End", leur dousième album, qu’ils reviennent nous terrifier autant que nous fasciner. Côté line-up, on ne change pas une équipe qui gagne : Jyrki 69 (chant), Bazie (guitare / choeurs), Timo-Timo (guitare), Archzie (basse / choeurs) et Jussi 69 (batterie) sont toujours présents, mais il est possible qu’il y ait des surprises…

Le clavier et la basse ronflante introduisent "Two Horns Up", le premier morceau de cet album, et dès le début c’est le premier guest qui se dévoile en la personne de Dani Filth (Cradle Of Filth , Devilment), pour accompagner la voix suave de Jyrki 69. Un mélange de gothique, hard rock et black metal bien ficelé qui prouve que l’attente n’a pas été inutile. Les ambiances s’entremêlent, et c’est avec un soupçon de tristesse que nous laissons ce morceau se terminer. Mais "27 & Done" prend la suite, et c’est seul que le chanteur nous enchantera, sur une rythmique des plus efficaces de la part de ses acolytes. Et bordel que c’est bon de retrouver un titre aussi pur et simple que celui-ci… Son refrain reste en tête, mais ne nous empêche pas de savourer "Black Orchid", qui repart aux origines du metal gothique des Finlandais. Des riffs planants, savoureux, une voix grave et aérienne… tout y est.

Vous aimez les claviers ? Ca tombe bien, car "Change" est la ballade sombre que nous attendions tous. C’est à nouveau le chant de Jyrki 69 qui mène la danse, avec un débit lent mais efficace, un véritable instrument à lui seul… Vous voulez quelque chose de plus entraînant ? Mais c’est parfait puisque "Burn Witch Burn" nous déboule dessus à toute allure, et ce morceau vous permettra de remuer comme vous le souhaitez ! Bourré de leads, de claviers, et sur une rythmique dansante, c’est le titre contre le spleen du week-end. Retour sur une ambiance plus mélancolique, "Cheyenna" reste sur un style que l’on connaît au groupe avec des guitares puissantes et une basse proéminente dans le mix pour un rendu incroyable. Alors que l’on pense que "The Last House On The Left" est un titre puissant et énergique, il suffit d’attendre pour se rendre compte qu’il est plus que ça. Calico Cooper, Wednesday 13 et Dani Filth sont réunis pour faire de ce morceau quelque chose de gros, d’exceptionnel et de jamais vu dans la discographie du groupe ! Et ça marche du tonnerre. Les invités alternent, se succèdent et apportent tous leur touche.

"Death & Desire" est un titre plus simple mais non moins intense, qui reste collé aux bases de la discographie du groupe, tout comme la divine "Outsiders" qui va rappeler des souvenirs à pas mal de fans de la première heure. On reste dans le connu avec "Be Here Now", un morceau qui va encore une fois donner des frissons aux amateurs les plus ardus de la formation finlandaise, et qui va en faire rajeunir certains d’une bonne poignée d’années. Dernier morceau, et probablement le plus “moderne” dans l’approche sonore, "Hell Has No Mercy" est un titre surprenant, à la limite du sleaze rock / hard rock, avec toujours cette petite touche qui donne à un morceau en apparence banal une saveur particulière. Et c’est avec cette longue chanson que l’album se referme.

A tous ceux qui en doutaient, The 69 Eyes sont bel et bien présents sur le devant de la scène, et ils maîtrisent à la perfection leur genre. "West End" prend des risques, mêlant plusieurs univers, mais colle à la peau, et reste en tête. Vous n’en ressortirez pas indemnes, tout comme de leur future tournée !


Matthieu
Novembre 2019




"Universal Monsters"
Note : 14/20

Retour sur disque, quatre ans après le dernier album "X", pour le célèbre groupe finlandais de goth'n’roll. Véritable clone de Billy Idol, Jyrki 69 chapeaute le groupe avec son chant aux tendances doom assumées. Les ressemblances à Idol sont encore plus frappantes sur "Jet Fighter Plane", deuxième morceau de l’album, qui rappellera aux puristes d’excellents souvenirs du chanteur susnommé. Saluons au passage le piano à la "Angel Dust" pour une ambiance gothique parfaitement réussie.

Définitivement hors du spectrum metal, comme en témoigne la pièce "Blackbird Pie", plus proche d’un hard Bon Jovi, mais avec la voix d’Eric Clayton de Saviour Machine ! Curieux mélange direz-vous? Je vous le concède. Hétéroclite oui, mais non pas seulement au profit de "faire différent", mais plutôt dans le but de sortir du lot et de réussir haut la main le défit de la sacro-sainte originalité. N’allez pourtant pas croire que The 69 Eyes est un groupe de rock expérimental. Si l’on passe outre le chant, le groupe propose un rock de bonne facture, sans plus. Il est clair par contre que les membres du groupe s’y connaissent en termes de qualité et qu’ils savent exactement comment produire des chansons entraînantes et dynamiques.

Fou comment une personne peut définir un style à elle seule. Je me répète, mais je demeure convaincu que sans l’approche singulière de Jyrki, nous n’aurions affaire qu’à un autre groupe de rock sans saveur. Là où certaines pièces tombent à plat ("Miss Pastis"), d’autres vous feront secouer la tête à fond, un large sourire fixé dans le visage ("Shallow Graves"). C’est donc en quelque sorte un "hit or miss" que ce "Universal Monsters". Des hauts et des bas pour de vieux routiers hors norme. Je me demande seulement qui ils sauront convaincre, outre leurs fans de la première heure ou bien les curieux qui voudront ouvrir leur horizon.


Mathieu
Juillet 2016




"X"
Note : 18/20

Amis du soir, de la nuit et des chauves-souris vampires, bonsoir !!! Nous voici tous rassemblés, amis gothiques, pour la sortie du dixième album des Vampires d’Helsinki j’ai nommé les 69 Eyes !! ! Un album sobrement appelé "X" comportant 10 titres pouvant être la suite direct de "Back In Blood", dans le style qu’ils ont eux-mêmes réinventé : le goth’n’roll, tout en réservant de nombreuses surprises. Les thèmes abordés sont classiques des 69 : l’amour, la poésie, les ténèbres, le romantisme.

L’album commence avec "Love Runs Away" avec une batterie comme d’habitude très présente, des guitares rageuses et la voix de Jyrki 69 plus profonde que jamais. S’en suit "Tonight", un titre dansant qui reste en tête un moment après l’avoir écouté. Mais la plus belle chanson de l’album est pour moi "Red" également choisie par le groupe comme premier single. Un titre émouvant qui prend aux tripes, complètement immersif, d’une grande sensibilité. En parlant de surprise tout à l’heure en voici une : "Borderline". Une ballade… country ! Si, si je vous assure. Exit les guitares électriques dans ce morceau et bonjour aux grattes sèches et electro-acoustiques. "X" se finalise sur "When A Love Comes To An End", un titre présenté dans l’intro par Jyrki 69 lui-même nous annonçant qu’il s’agit du dernier titre de l’opus à la façon d’un concert intimiste que l’on aurait passé seul avec les 69 Eyes.

Voilà donc un album abordable très facilement par les néophytes des Vampires avec des allusions aux anciens albums décelables uniquement par les fans du groupe. Pour réduire cet album en une seule phrase c’est un best-of uniquement composé de nouvelles chansons. Un album indispensable à tout bon gothique ou métalleux romantique qui se respecte.


Killheart
Octobre 2012


Conclusion
Le site officiel : www.69eyes.com