Le groupe
Biographie :

Terror est un groupe de punk hardcore formé à Los Angeles, Californie, aux États-Unis. Leur premier album "One With The Underdogs" s'est vendu à plus de 40.000 copies. Ils ont aussi fait le tour de l'Europe (incluant la Russie), Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon, la Corée, au Mexique et en Amérique du Sud. Leur deuxième album, "Always The Hard Way", a atteint la dixième place dans le magazine Billboard et la dix-neuivième place aux Top Independent Records. Avant la formation du groupe, le chanteur Scott Vogel était déjà assez populaire, chantant depuis le milieu des années 1990. Le groupe compte à son actif huit albums studio. "Live By The Code" sort en Avril 2013 via Victory Records. Grâce à l'album, le groupe atteint la 121e place du Billboard 200 avec 3 177 exemplaires la première semaine. Le 3 Janvier 2015, Terror sont en studio pour enregistrer leur sixième album, "The 25th Hour". "Total Retaliation" sort en Septembre 2018. Le groupe effectue un retour aux sources pour "Trapped In A World" et réenregistre une collection de titres issus de ses deux premiers albums. "Pain Into Power" sort en Mai 2022.

Discographie :

2004 : "One With The Underdogs"
2006 : "Always The Hard Way"
2008 : "The Damned, The Shamed"
2010 : "Keepers Of The Faith"
2013 : "Live By The Code"
2015 : "The 25th Hour"
2018 : "Total Retaliation"
2021 : "Trapped In A World" (Compilation)
2022 : "Pain Into Power"


Les chroniques


"Pain Into Power"
Note : 16/20

Il y a certains groupes qui font office de référence dans certains domaines musicaux. Ainsi, lorsque l'on associe les expressions "hardcore" et "côte ouest", il n'est pas rare d'aboutir sur une réponse du style "Terror". Les Américains avaient su bousculer les habitudes au début des années 2000, en nous prouvant qu'il n'y avait pas que le NYHC dans la vie. Par la suite, je m'étais un peu lassé et j'avais même carrément eu la gerbe en écoutant cette grosse daube de "Trapped In A World". Autant dire que je ne ressentais pas le moindre engouement quant à l'idée de chroniquer ce nouvel album... Et pourtant.

Pourtant, on m'a annoncé un super album, un retour aux sources (avec une participation de Todd Jones, premier guitariste du groupe), bref toute la violence qu'on aime trouver avec du HxC américain. Sur ce point, aucun doute, Terror offre une musique très primale, bestiale, basique et classique mais qui nous arrache les viscères à chaque riff. Ma principale surprise vient du chant de Scott Vogel. Celui-ci semble avoir rajeuni, se rapprochant presque des premiers albums de Hatebreed et toute la rage qui les accompagne. Terror nous offre enfin un chant qui s'impose, qui porte ses couilles et détruit tout autour de lui ("Boundless Contempt"). L'instru' se veut correcte, pas exceptionnelle mais suffisante (je ne m'attendais pas à mieux).

Bien que les morceaux soient très courts, on en prend plein la face durant ces très rapides 18 minutes d'album. Bon, ça fait peu mais c'est toujours mieux que 30 minutes totalement ratées. On saluera aussi les guests présents sur cet opus, dont certains pour le moins surprenants, à l'image de Corpsegrinder (Cannibal Corpse) ! Pourtant et étrangement, "Can't Help But Hate" se révèle parfaitement cohérent, et je le mets carrément sur le podium des meilleurs titres de cet album.

Finalement, Terror parvient à nous rassurer, ils n'ont "que" vingt ans de carrière et ils nous montrent qu'ils en ont encore dans le pantalon. Espérons qu'ils ne s'acharneront pas à sortir des EPs chaque année et qu'ils nous prépareront plutôt une vraie pépite pour le prochain album !


Grouge
Mai 2022




"Trapped In A World"
Note : 05/20

Allez, je suis gentil, je mets cinq points... Pour le côté revendicatif du titre de l'album, c'est déjà généreux après tout. J'ai bien scruté l'artwork pour tenter de trouver quelque chose d'original ou de réussi, mais non, un collégien rêvant de devenir tatoueur aurait fait mieux avec un crayon gris.

Oui pardon, bonjour. Aujourd'hui, on va parler du nouvel album live de Terror, les Californiens qui m'ont fait aimer le HxC américain made in ailleurs que New-York. En ces temps difficiles de confinement / crise sanitaire / suppressions inutiles de libertés, les Américains ont eu l'idée de nous rebalancer de vieux morceaux, dans un style plus "moderne"... Que veut dire "moderne" selon eux ? Approchez donc, ça aura au moins le mérite de satisfaire votre curiosité.

Bon déjà, j'ai essayé d'écouter cet album sur trois ordinateurs différents, avec trois systèmes audios différents (enceintes, écouteurs et casque), le résultat est le même : je n'entends pas la basse... Mais genre pas du tout. Je me suis demandé si Dieu m'avait puni des oreilles pour toutes mes bêtises quotidiennes, mais non, si j'arrive à entendre la basse sur l'album "And Justice For All..." de Metallica, je devrais l'entendre partout. En vain. Ça commence mal. Je crois que je n'ai jamais autant écouté un album qui ne me plaisait pas... Comme si je voulais être sûr de ce que j'entends. J'ai vraiment essayé, je me suis repassé en boucle certains morceaux, mais non, c'est vide, mou, chiant et fade. Prenez "Overcome" (je me revois encore en train de frissonner en l'écoutant la première fois chez mon disquaire de l'époque !) : j'ai l'impression qu'on griffe du riff en continu, ça ne varie pas, et là, une voix tente de s'imposer... Mais là encore, brillant échec. La voix n'a aucune puissance, ça aurait été à peine pardonnable pour un groupe d'ados de la Creuse qui sortirait sa première démo, en 1997, mais là non, ça ne passe pas.

Finalement, j'ai du mal à comprendre l'intérêt de cet opus... Faire parler un peu du groupe avant la sortie du prochain album ? Ah... Ou comment se tirer une énorme balle dans le pied, vite fait bien fait. Passez votre chemin, vraiment.


Grouge
Mars 2021




"Total Retaliation"
Note : 19/20

Dans la catégorie "Je fais du HxC et je n’ai pas pris une ride", je demande Terror ! Je me revois encore il y a une douzaine d’années, me rendant chez mon disquaire favori en terres valenciennoises, voyant "One With The Underdogs" en écoute libre. Quelle claque putain. Dès les premières secondes, je me suis dit qu’on tenait du lourd là, du NYHC mais en presque mieux… Quoi ? Ils viennent de Los Angeles ? Merde alors. Et voilà, je dépensais les dix derniers euros pourrissant sur mon compte en banque, afin d’acquérir cette perle.

Aujourd’hui, nouvel album, même recette : "Total Retaliation". Autant le dire tout de suite, si vous connaissez Terror, vous ne serez pas surpris, mais malgré cette continuité sans faille, vous prendre encore une belle raclée. D’ailleurs, moi qui ai longtemps écouté du HxC et quasi que du HxC il fut un temps, je reconnais que Terror n’a jamais trop innové en la matière, ce qui ne l’empêche pas d’être au niveau de ce qui se fait de mieux dans le genre (Sick Of It All, No Turning Back, Agnostic Front etc…). Tous les groupes américains de ce style demeurent très influencés par le rap US et le punk, mais Terror a selon moi bien plus puisé dans le punk que dans le rap US (malgré l’inutile "Post Armageddon Interlude" au sein de ce nouvel opus), ce qui renforce encore un peu plus mon amour pour eux.

L’album débute sur "This World Never Wanted Me", dont l’intro se veut timide, mais rapidement, on a cette voix hargneuse qui nous tombe dessus comme le proviseur du lycée qui nous croiserait dans les couloirs alors que l’on est en retard à notre cours de maths. L’agression instrumentale prend rapidement place, à l’aide de gros riffs assez simplistes, puis ce sont les back vocals qui nous contraignent déjà à pousser la chansonnette en balançant le titre en boucle. Ça commence fort, très fort… Mais croyez-moi, ce n’est que le début.

Tout au long de l’album, Terror nous prouve qu’ils ne sont pas juste un groupe taillé pour le live, que, oui, on peut prendre son pied en écoutant du HxC un samedi matin dans sa chambre, et que le punk hardcore peut être propre, à l’image du très court morceau "Break The Lock", pur déferlement de rage 100% bonhomme. Difficile de n’en retenir qu’une, tant l’ensemble est réussi, on a vraiment envie de toutes se les prendre en live, à commencer par l’excellente "In Spite Of These Times", ou surtout le dernier morceau, très old school, "Resistant To The Changes". Bref, Terror n’a pas fini de nous épater, chapeau l’artiste !


Grouge
Octobre 2018




"The 25th Hour"
Note : 18/20

Est-il besoin de présenter Terror, le chef de file new school d’un metalcore old school, fondé en 2002 à Los Angeles ? Petits frères adoubés par leurs illustres aînés que sont Agnostic Front, Strife, Wall Of Jericho ou encore Sick Of It All avec qui le gang de Scott Vogel a partagé un Persistence Tour, Terror a su, au fil des années et nombreux skeuds produits, se créer une fan base ; leur réputation live explosive transformant les fosses en piscine à mosh pit n’est pas étrangère au succès rencontré par le groupe sur tous les continents.

Entre démos, split, maxi et albums aux durées divergentes, on ne compte plus le nombre de skeuds produits, sachant que l’album référence du fan pur et dur se nomme "Keepers Of The Faith" et date de 2010, c’est dire si le nouvel opus "The 25th Hour" était attendu, deux ans après un "Live By The Code" de bonne facture mais de courte durée.

Quatorze titres nous sont proposés. Une intro éponyme d’1minute25 nous met de suite dans le bain, avec riffs lourds et acérés, des vocaux explosifs et hargneux, et une ambiance massive et sans concession. Impression confirmée sur "No Time For Fools" : rythmique punk, guitares metal, Vocaux hardcore, un savant mélange, une signature. Avec des refrains relativement faciles à retenir, les titres ne dépassent que très rarement les 2 minutes, un condensé volcanique de street sound gonflé au bitume, intense et imparable. Terror fait du Terror en nous offrant au passage quelques lignes de grattes plutôt thrash. h"The 25th Hour", c'est un déferlement de hargne remplie de testostérone et qui doit beaucoup au batteur. Martyrisant ses fûts comme jamais, principal chef d’orchestre dans les changements de cadence, Nick Jett réussit à rendre chaque titre, aussi court soit-il, différent du précédent, d’où cette sensation d’uppercut permanent, qualité première d’un combo qui poutre dès les premières notes et ne relâche la tension à aucun moment.

Les quaterbacks du core distillent les pains sans s’économiser, quelques soli sont judicieusement placer pour faire monter le climax. Bref, après 13 années de carrière, Terror semble vivre une deuxième jeunesse. "The 25th Hour" en est la preuve. A découvrir urgemment en live, le combo sillonnant actuellement l’Europe.


Braindead
Août 2015




"Live By The Code"
Note moyenne : 18/20

Un album de Terror, c’est toujours à la fois super rapide, super jouissif et super violent. Sixième mouture des ricains énervés, ce "Live By The Code" envoie grave le pâté. Simple, concis (26 minutes) et rempli (11 morceaux) afin de balancer dans ton petit visage poupon avec toute la détermination et la haine de ton prochain. Passé une cover des plus simples et efficaces : un groupe en noir et blanc et un nom sur le dessus, tu rentres directement dans le ventre de la bête. Violent, à l’ancienne, tu manges ton mur et tes briques, et en plus t’aimes ça. A base de moshpit, de ronds de bras et de tatouages, c’est simple, efficace, tout droit, sans vaseline et en plus t’en redemandes (sado maso ?).

Terror nous fait du Terror, là, pas de surprise, mais Dieu que c’est bon. Bon d’accord, ces 11 titres sont aussi longs que toi pendant un coït dans une période de surexcitation post-adolescente, mais idem, t’en redemandes. Bien produit, sans être sur-produit avec un grain un peu à l’ancienne, c’est véritablement jouissif. Grosse prestation du frontman qui donne, en plus du côté incisif des guitares, ce côté tranchant comme un cran d’arrêt. On remarque qu’avec le temps, Terror, loin de se fatiguer et de ramollir, offre encore et encore plus de percussion, moins de concessions, et des riffs qui se renouvellent allant jusqu’à pour certains se placer dans dans le top 5 des compositions que le groupe a pu proposer. Cette façon de composer est intéressante avec une paire de bons, voire très bons, riffs. Quelques passages pourraient être des références au niveau HxC tant dans les agencements que dans la violence dégagée. Utilisé comme palliatif à cette société mielleuse et plus tournée vers des kilos de vaseline, au moins Terror ne fait pas dans la demi-mesure tout le long de ces morceaux en te balançant la poignée de gravier qui va bien : tu sais pourquoi tu es venu.

En résumé et dans l’ensemble, une chronique courte, peut-être trop, ne détaillant pas forcément un album, mais à part vous le recommander chaudement et bien plus encore, étant à mon sens un des deux (voire le meilleur) albums de Terror. Cette sixième galette est plus violente que les dernières moutures, plus efficace, mieux produite (toujours à mon sens), permettant une mise en valeur de chaque musicien et du frontman, offrant moins de concessions, tout en étant plus directe et exprimant la sensibilité actuelle du monde. Pour le reste, les 11 titres et la demi-heure de son sont à découvrir d’urgence. Juste pour la haine salvatrice, et juste pour cela, il vaut le détour.


Sam
Mai 2013
Note : 18/20

De la qualité avec peu de quantité. Un skeud de 27 minutes signé chez Victory Records, oui, mais d'une intensité fracassante. Rapide et puissant, "Live By The Code" arrive pour te réduire en bouillie, trois ans après "Keepers Of The Faith", ce nouvel album t'explose en pleine face dès le premier titre : "The Most High" qui paraît être l'hymne hardcore 2013, avec des riffs hardcore typiques, j'accroche directement sur ce titre.

On continue sur "Not Impressed" et là, bim ! Mosh part ! Chanson rapide et courte mais qui a bien la patate pour mieux enchaîner sur "Cold Truth", la sauce est brûlante, ça bouge, c'est la bagarre ! La chanson éponyme "Live By The Code" définit pour moi l’ensemble du CD. En sixième piste : "The Good Die Young", une chanson qui marque par son message intense, lorsque l'on perd quelqu'un il faut continuer à se battre. Cette chanson rend hommage aux personnes qui ont posé leur emprunte sur notre route… On est tous de passage sur terre, la vie peut s’arrêter en un claquement de doigts. L'efficacité des parties solistes de la guitare apportent un réel plus à la musique, avec une section rythmique toujours aussi impressionnante. Scotte Vogel est unique, solide, une puissance vocale qui débite comme une rafale de balles !

Avec un tel album, Terror revient pour te foutre un gros coup de slash en pleine poitrine et la concurrence repart la queue entre les jambes. Eh non, les vétérans du hardcore ne sont pas près de s’arrêter ! On les retrouvera au Hellfest où ça promet d'être bien saignant... On t'aura prévenu. Je dédie cettre chronique à "Brico" pour qui ce groupe est bien plus qu'un groupe... c'est une force, un refuge... et une voix !


Jenny
Avril 2013
Note : 18/20


Conclusion
L'interview : Scott Vogel

Le site officiel : www.facebook.com/terrorhardcore