Si Terminal Nation est un groupe relativement récent puisqu’il a été fondé à Little Rock dans l’Arkansas en 2014, il n’en reste pas moins très professionnel et prometteur. Sorti le 7 Août 2020 sur le label américain 20 Buck Spin, leur dernier opus "Holocene Extinction" - dans lequel le groupe mêle influences hardcore, crust, grind et death metal - en est la preuve irréfutable.

Riffs ultra heavy et pachydermiques alternant avec des accélérations façon crustcore, le tout baignant dans un groove dans la plus pure tradition du hardcore new school forment la recette magique de ce disque au son monolithique mais à la production particulièrement léchée. Au final, ce n’est pas moins de treize titres qui constituent la tracklist de cet album. La voix du chanteur Stan Liszewski est rugueuse et menaçante à souhait comme on les aime. Si quelques soli de guitare viennent parfois agrémenter les morceaux, l’ensemble reste assez brutal et basique.

Les hostilités commencent en beauté avec le morceau d’ouverture, "Cognitive Dissonance", qui rappelle un autre groupe américain de deathcore au son assez similaire : Xibalba. De "Arsenic Death" à "Revenge" en passant par "Orange Bottle Prison", les morceaux s’égrènent sans que la tension ne redescende de quelque manière que ce soit. Tandis que certains morceaux sont ultra speed façon grindcore comme "Leather Envy", d’autres sont plutôt lancinants et mid-tempo à la manière de l’instrumental "Expired Utopia". Pour ce qui est des influences du groupe, on sent nettement celle des britons de Napalm Death comme en témoignent des titres comme "Death For Profit" ou "Disciple Of Deceit". Après une demi-heure d’agression continue, l’album est clos par le morceau "Age Of Turmoil" à la fois ultra heavy et mid-tempo façon Bolt Thrower.

Si le quintette américain n’a rien de fondamentalement nouveau à proposer, le résultat est plus qu’honorable pour un groupe aussi jeune. A recommander aux fans de Xibalba, Napalm Death, Terrorizer ou Bolt Thrower.