Le groupe
Biographie :

Tankard (chope en anglais) est un groupe de thrash metal aux influences punk fondé en 1982 à Francfort. Le groupe définit lui-même son style comme étant du "Alcoholic Metal" en raison de ses très nombreux morceaux ayant pour thème l'alcool. Les Allemands comptent une solide base de fans du monde entier, dont ils sont très proches (ils vont souvent boire quelques bières avec eux à la fin des concerts), ce qui leur permet de jouer dans de nombreux festivals internationaux. Leur producteur était, jusqu'en 2000, Harris Johns, également producteur de Helloween, Sodom et Voivod. Leur manager est, depuis 1986, Uwe "Buffo" Schnädelbach, qui est aussi rédacteur du magazine Rock Hard et également photographe dans le milieu de la musique. Ce sont aussi des fervents supporters du club de football allemand Eintracht Francfort (ou SGE). Ils ont d'alleurs fait un clip intitulé "Forza SGE".

Discographie :

1986 : "Zombie Attack"
1987 : "Chemical Invasion"
1988 : "The Morning After"
1990 : "The Meaning Of Life"
1992 : "Stone Cold Sober"
1994 : "Two-Faced"
1995 : "The Tankard"
1998 : "Disco Destroyer"
2000 : "Kings Of Beer"
2002 : "B-Day"
2004 : "Beast Of Bourbon"
2006 : "The Beauty And The Beer"
2008 : "Thirst"
2010 : "Vol(l)ume 14"
2012 : "A Girl Called Cerveza"
2014 : "R.I.B."
2017 : "One Foot In The Grave"
2022 : "Pavlov's Dawgs"


Les chroniques


"Pavlov's Dawgs"
Note : 17/20

Resservez-vous une bière, Tankard est de retour ! Mené depuis quarante ans par Gerre (chant), Frank Thorwarth (basse) Olaf Zissel (batterie) et Andy Gutjahr (guitare), le groupe allemand créé en 1982 (sous le nom d’Avenger, puis Vortex) annonce en 2022 la sortie de "Pavlov's Dawgs", son dix-neuvième album, chez Reaper Entertainment.

L’album démarre en douceur avec "Pavlov’s Dawg", un titre à l’introduction assez mélodieuse qui explose rapidement pour délivrer des riffs efficaces assez old school avant que le vocaliste n’intervienne. La rythmique solide et accrocheuse laissera un solo énergique prendre le dessus, puis "Ex-Fluencer" prend la suite dans des tonalités agressives similaires accompagnées de leads travaillés. Le manifeste contre les réseaux sociaux est parfait pour remuer le crâne en rythme avec les paroles dirigées contre l’application au dégradé violet-orange, tout comme "Beerbarians" et ses riffs groovy saccadés. Les quelques explosions de rage laissent les mélodies nous entraîner dans un torrent de violence mené par les parties vocales, alors que "Diary Of A Nihilist" va immédiatement afficher un son plus sombre et froid. Le morceau reste tout de même très efficace et motivant, couplant base énergique à un chant entêtant, puis "Veins Of Terra" propose des sonorités plus lancinantes avant de devenir progressivement plus énergique, avec notamment l’explosion de la batterie, suivie par l’accélération des riffs.

"Memento" tentera de nous hypnotiser avec le son de la basse avant de lancer l’assaut, parfois entrecoupé par des parties plus douces qui laissent toujours une fenêtre de tir à la violence brute avant que "Metal Cash Machine" ne vienne nous rouler dessus avec des tonalités martiales. Des influences heavy metal se font sentir dans les leads qui accompagnent les refrains ainsi que dans ce break entraînant, puis la douce introduction de "Dark Self Intruder" crée un contraste avec la rythmique plus brute. Le groupe place habilement quelques mélodies entêtantes sans oublier des riffs efficaces bourrés de leads accrocheurs avant de revenir dans l’énergie pure avec "Lockdown Forever" et ses riffs rapides. Fortement influencé par les récents évènements, le titre conte les activités solitaires et répétitives sous une rythmique intense et furieuse qui débouche sur "On The Day I Die", le dernier titre, qui apporte une dose de mélancolie dans son introduction, mais également dans les riffs les plus planants grâce à une basse entêtante entre deux parties plus agressives.

Quarante ans, ce n’est pas rien, mais Tankard garde toujours la flamme. "Pavlov's Dawgs" est un album solide qui confirme une fois de plus que le groupe sait ce qu’il fait, à savoir des riffs agressifs et efficaces qu’on savoure sans modération.


Matthieu
Octobre 2022




"One Foot In The Grave"
Note moyenne : 15,5/20

Une pinte s'il vous plaît ! Pardon, je ne vous avais pas vus... En même temps, il faut me comprendre, c'est difficile d'écouter Tankard sans avoir soif ! Créé en 1982 à Francfort en Allemagne, le groupe, qui est considéré comme le quatrième pillier du Teutonic 4, aime beaucoup mélanger thrash metal, bière, humour et paroles engagées. Si Gerre (chant) et Frank Thorwarth (basse) sont les seuls membres d'origine, Olaf Zissel (batterie) les a rejoint en 1994 et Andy Gutjahr (guitare) a intégré le groupe en 1998. Autant dire que ça fait une paye que les quatre gaillards s'éclatent ensemble ! Ils sont à la tête d'un empire de dix-sept albums, deux EPs et ont participé à six splits. D'ailleurs, ça fait trente-cinq ans cette année que le groupe existe, et pour fêter ça, ils nous ont sorti un fût de b... un nouvel album ! Ils sont restés réalistes et l'ont appelé "One Foot In The Grave". On se l'écoute autour d'un verre ?

L'épique riff d'introduction de "Pay To Pray" débute alors. Les Allemands se seraient-ils assagis ? Leur thrash metal serait-il devenu plus calme ? Faux. Gerre donnera rapidement de la voix sous une rythmique aussi rapide qu'il y a vingt ans pour briser des nuques et nous convaincre d'entrer dans leur univers. On enchaîne avec "Arena Of The True Lies" et ses paroles plutôt... J'allais dire comiques, mais en fait il y a un fond qui est criant de vérité. Les riffs saignants du groupe permet de faire passer la pilule avec encore plus de facilité, alors que sonne déjà "Don't Bullshit Us!". Un riff encore plus violent que les précédents, et un son de basse vrombissant au possible. Si vous souhaitiez pouvoir vous reposer un peu avant la suite, vous avec à peine une minute avant que "One Foot In The Grave" ne démarre pour de bon. Le blast beat reprend sa place sous une rythmique torturée, alors que les riffs assassins de "Syrian Nightmare" nous bombardent d'harmoniques en tout genre. Le titre commencera avec un solo, puis Gerre se montrera plus énervé que jamais. Vous voulez des choeurs sur le refrain parce que vous trouvez ça plus entraînant, c'est ça ? Alors vous allez adorer "Northern Crown (Lament Of The Undead King)". De base, le titre est excellent, mais avec le mélange des voix de Frank et Gerre, il devient un véritable hymne à scander en live ! On va passer à mon titre préféré de ce nouvel album, "Lock Em Up!". Une voix énergique, une rythmique solide et qui ne laisse aucune place à l'ennui, un blast virulent et une basse réellement présente. Ce titre est pour moi l'incarnation de ce que devrait être le thrash en général ! On accélère un peu le tempo lors du passage à "The Evil That Men Display", mais la vitesse sied également très bien au groupe. Le solo est également impeccablement géré, et sans s'éterniser il s'intègre parfaitement à la composition. Il est temps d'accueillir quelques claviers pour créer une ambiance mystique sur "Secret Order 1516". La voix de C (aka Chris Huszar, jouant également pour Dickcutter, Disinfect et Doom Of Lilith) se mêle à celle de Gerre pour un titre étonnement sérieux. Les choeurs renforcent également cet aspect mystique qui perdure tout au long du titre, alors que la dernière composition, "Sole Grinder", reprendra une recette bien connue des Allemands. Blasts, riffs rapides et voix à la limite des cris. Pourquoi changer une équipe qui gagne ?

Vous vous attendiez à quoi, sérieusement ? Les gars de Tankard font ce qu'ils savent faire, et ils le font bien. Cet album est une pièce de plus à ajouter à leur monstrueuse discographie qui est d'une constance remarquable. Si les titres se suivent, ils ne se ressemblent pas. D'habitude, je n'aime pas le thrash, mais ce groupe m'a toujours agréablement surpris !


Matthieu
Juin 2017
Note : 17/20

Tankard est un groupe de thrash metal formé en 1983 en Allemagne. Il faut partie de l’équivalent du Big Four allemand, avec Destruction, Sodom et Kreator. Il est composé de Gerre (chant), Frank Thorwarth (basse), Olaf Zissel (batterie) et Andy Gutjarh (guitare). Leur dix-septième album "One Foot In The Grave" est sorti le 2 Juin chez Nuclear Blast.

Tankard… on les attendait, ceux-là ! Malgré leur côté toujours un peu humoristique et railleur, il n’en est pas moins que leur musique envoie du steak, et après plus de 30 ans de carrière, ils n’ont pas faibli d’un poil sur scène. Le charme à l’allemande en soit, rentre-dedans mais tellement efficace ! Voyons donc ce qu’a à nous proposer "One Foot In The Grave". On attaque avec "Pay To Pray" qui, sans grande surprise, fait du Tankard pur. Après tout, pourquoi changer une équipe qui gagne ? On retrouve toujours ces riffs (à la guitare comme à la basse) groovy et agressifs, comme on sait si bien le faire en Allemagne. Les paroles, incisives et acides, ne rattrapent hélas pas vraiment l’aspect redondant de ce titre, dont la structure couplet/refrain se répète presque inlassablement. Enfin, poursuivons ! "Arena Of The True Lies" déboule, et dès les premières secondes, excusez mon langage, on sait que ça va être chiant. La direction musicale prise par le groupe se dévoile petit à petit, mais il ne semblerait pas qu’elle soit des plus judicieuses. De bonnes bases sont là, mais elles sont mal exploitées, et le morceau devient vite rasant. En revanche, "Don’t Bullshit Us !", avec son riff d’intro ravageur et ses lignes de basse bien grasses prend au dépourvu, c’est une agréable surprise. Le refrain appuyé par une rythmique lourde et relativement sombre pour du Tankard, est percutant. Le solo – chose qui n’est pas toujours le point fort du groupe -, a du sens et s’intègre parfaitement à ce morceau à l’ambiance particulière.

Hélas, mes prédictions sur cet album étaient justes, il est très inégal et difficile à définir. Si des titres comme "Northern Crown (Lament Of The Undead King)" à la tendance épique et fédératrice ou encore le très old school "The Evil that Man Display" redressent la barre, ils peinent tout de même à palier l’échec causé par "Syrian Nightmare", par exemple. Ce morceau littéralement interminable donne l’impression d’une cassette passée en boucle, et, où que l’on avance dans le morceau, nous finirons toujours par arriver au même point. Et dire qu’il suffirait de le raccourcir de deux bonnes minutes pour qu’il soit digeste… Mon autre petite frustration est causée par "Secret Order 1516", titre qui, par plusieurs points, s’annonçe comme différent et intéressant à analyser. Son introduction qui se veut grandiose enchaîne sur une rythmique puissante en tuca tuca et en riffs gargouillants, l’énergie et l’efficacité sont là. Vous imaginez ainsi ma déception quand j’entends que ce morceau souffre de la même pathologie que certains de ses confrères... Le solo à deux guitares du tonnerre et la dynamique générale dégagée par "Secret Order 1516" réparent les accrocs, mais je reste convaincue qu’il aurait pu atteindre des sommets.

Que dire sur "One Foot In The Grave" ? Il est difficile d’avoir un avis tranché sur la question. Tankard nous délivre ici quelques titres et riffs très bons et dignes de la grande époque, tout en sapant à côté son propre travail en transformant ce qui aurait pu être des morceaux thrashy brutaux et jouissifs en compositions thrash à rallonge, à l’image de ses confrères Overkill ou Exodus, si ce n’est que ce style ne correspond pas à la patte Tankard telle que nous l’avons toujours connue. Non que je sois fermement opposée à cette direction musicale, elle doit être plus raffinée et recherchée pour que la magie opère et que l’attention de l’auditeur ne soit pas perdue.


Candice
Juillet 2017
Note : 14/20




"R.I.B."
Note : 16/20

"Rest In Beer", le nouvel album de Tankard que le serveur vient de m’apporter, vient tout juste de sortir du frigo, il ne me reste plus qu’à déguster... mais attention, la table 23 est très difficile à satisfaire, l’équilibre mousse onctueuse et breuvage désaltérant doit être respecté au millimètres prés, sous peine de tout reprendre dans la gueule dans un geste théâtral. Après une interview plus que déroutante de Tankard pour French Metal, me voilà donc sur leur chronique, je vais dire à ma blonde de faire la chronique, comme ça on sera quitte avec Tankard, ça fera 1-1. "War Cry" et "Fooled By Your Guts", les deux morceaux d’ouverture sont du pur Tankard dans le bon sens du terme, car je retrouve le thrash que le groupe pratiquait à ses débuts. Les riffs sont excellents tout comme les morceaux, je peux dire que la dégustation commence magnifiquement, Tankard est toujours inspiré. Alleluia !

L’inspiration reste de mise aussi quand il s’agit de la pochette, le groupe a quasiment toujours eu la divine intervention en matière de cover art,la chose est somptueuse une fois de plus. La mousse retombe un peu dans le verre avec les titres "R. I.B." et "Riders Of The Doom", je retrouve du Tankard classique oui, mais dans le mauvais sens, peu inspiré, flirtant avec le côté exposition prolongée au soleil, qui rend le breuvage plus difficile à avaler, c’est tiède malgré les bons riffs et la production finale, impeccable. La couleur est là, la mousse est intacte mais la fraîcheur laisse à désirer. Sur "Hope Can't Die", la voix du gros Gerre qui a rarement évolué depuis les débuts, se trouve sur complètement transformée. Elle me rappelle Rob Halford (dans certaines intonations) aux premières heures de Judas Priest. Le morceau est tout simplement exceptionnel, très personnel aussi… Je découvre un Tankard complétement métamorphosé, très loin de ce qu’il propose habituellement. Un titre formidable, qui me donne des frissons à chaque écoute. Je pense qu’"Hope Can't Die" fait partie des meilleures compos créés par le groupe tout simplement. "No One Hit Wonder" va rejoindre le camp des excellents morceaux où attendent "War Cry", "Fooled..." et "Hope Can't Die". "Breakfast For Champions", quant à lui, ne rejoint pas le côté des bonnes compos, mais celui de la mousse, car le titre est fade comme de la mousse, sans consistance, et après deux gorgées de cette mousse ç’en est trop, le morceau reste fade. "Enemy Of Order" continue dans le trop plein de mousse peu onctueuse, et ce, malgré d’excellents riffs qui font que la compo passe à un chouïa de l’excellence, car les breaks sont énormes. C’est perplexe que je quitte la compo, excellente ou moyenne ? That is the question…je pense que c’est un titre dont on peut vite se lasser. On ne m’empêchera pas de penser que Tankard s’est très inspiré de son "The Morning After" pour composer cet album, moi qui ai découvert cet album à l’époque, je retrouve quelques parcelles de "The Morning After" dans "R.I.B.". Les deux derniers morceaux de l’album sont plus que moyens, on dirait de vieilles compos ressorties d’un tiroir… L’album ne se clôture donc pas en beauté.

La prod' est excellente, comme d’hab, elle magnifie la basse, colle parfaitement au "Tankard's style". Une prod’ sans la moindre faille. Alors au final, la table 23 trouve qu’il y a trop de mousse dans son verre et qu’il ne faut pas la laisser traîner trop longtemps au soleil sous peine de boire une tiedasserie de seconde zone. Par contre, ses bulles sont surprenantes, pétillantes de vie, et son goût, malgré son grand âge reste d’une fraîcheur surprenante. Cette cuvée 2014 est un excellent cru même si parfois un très léger goût de vieille chaussette se faire ressentir.


Davidnonoise
Juin 2014




"A Girl Called Cerveza"
Note : 15/20

On ne présente les vétérans du thrash Allemand, 30 ans d’une carrière très prolifique, 15 albums au compteur et une forme éclatante excluant toute potentielle mise en bière. Le combo est cependant coutumier des médailles en chocolat, supplanté sur le podium par le trio Kreator / Sodom / Destruction, moins paillards et donc plus aptes à créer des œuvres plus décisives et donc reconnues. Mais les quatre joyeux drilles de Francfort peuvent se targuer de posséder une très importante communauté de fans hardcore à travers le monde qui les soutiennent malgré une certaine redondance revendiquée avec humour. "A Girl Called Cerveza", leur quinzième pression signée chez Nuclear Blast, terriblement efficace sans être révolutionnaire ne déroge pas à la règle ; l’occasion de redécouvrir pour les non initiés, une des formations les plus attachantes de la grande famille du thrash metal. Vous reprendrez bien une tournée…

Cette nouvelle cuvée ouvre sur un "Rapid Fire" à l’intro lente mais démonstrative, limite jingle symphonique débouchant sur la marque de fabrique de Tankard, rythmique rapide, refrain typé punk pogo, et accrocheur dans sa musicalité. Gerre est dans la place, peut-être moins hargneux au fil des années, mais toujours aussi énergique. "A Girl Called Cerveza", titre éponyme, ressemble à une compo des Musclés si Framboisier et Minet avaient fait du thrash ! A savoir un humour dévastateur mis en avant par un refrain dévastateur facile à retenir, ponctué d’un duo gratte / batterie très old school dans le sens positif du terme. Un morceau taillé pour le live. Plus sérieux mais tout aussi intéressant, "Witch Hunt" revendique un thrash plus sérieux, donc, assez hard et très speed ; un hymne au circle pit. Passons sur un "Master Of Farces" de la même cuvée que "Witch Hunt", mais en version 8.6. Classique et finalement dispensable. Place à l’O.T.N.I (Objet Thrasheux Non Identifié) de l’album ; "The Metal Lady Boy"; un litre, que dis-je… une girafe d’étrangeté débutant sur une intro très "Will We Rise" pour déboucher sur la voix limite alcoolisée d’une Doro, qui n’est pas sans rappeler la voix éraillée d’une congénère punkette. L’ensemble est particulièrement vintage, dans le sens positif du terme. Sur "Not One Day Dead" qui suinte le houblon keupon Gerre a dû bouffer du Béru, c’est efficace sans être transcendant ; du moins sur galette, en live par contre… "Son Of A Fridge", vibrant hommage au sacro saint temple réfrigéré de nos packs chéris, propose une intro acoustique ressemblant à une ballade avant d’embrayer sur une accélération fulgurante et électrique. Peu de choses à dire sur "Fandom At Random", si ce n’est un rythme monocorde accompagnant une voix criarde qui n’est pas sans rappeler Mille Petrozza. Classique, efficace mais sans plus. Autre délire assumé à l’instar de "The Metal Lady Boy", "Metal Magnolia" qui aurait également pu se nommer "Le Téléphone Picole" ; mais d’un hommage déguisé, il n’en est rien ; Gerre pratique la poésie à sa manière et ça tache pour notre plus grand plaisir.

Les Teutons concluent par un "Running On Fumes" au démarrage acoustique tendance Scorpions avant de conclure dans un vacarme où le son thrash couplé à un phrasé punk décidément présent, génère une œuvre tendance Grand Bordel Orchestra, tel un message adressé aux fans…Tankard n’est pas mort, sirotez sans attendre ce nouvel opus, le risque de cirrhose est quasi nul. Certes, "A Girl Called Cerveza" ne renouvellera pas le genre, mais aura le mérite d’étancher notre soif de thrash à l’ancienne.


Braindead
Août 2012




"Vol(l)ume 14"
Note : 14/20

Malgré une fermentation avancée, si je puis me permettre, je constate que la bière est toujours aussi fraîche même s'il y manque un peu de bulles. Tankard nous sert ici une nouvelle tournée. Certes ils ont pris de la bouteille mais moi qui, suite à une première écoute il y a une semaine de ça de l’album "Best Case Scenario : 25 Years In Beers", avais été vite saoulée, je vous donne ici ma vision féminine de leur nouvel opus qui a réussi à me transporter dans cet univers festif qui est le leur.

Bon, les paroles traitent toujours de leur sujet favoris, l’alcool, mais quoi de plus normal pour un groupe se définissant lui même comme du "Alcoholic Metal". Pour les petits consommateurs comme moi, reconnaissons que les compositions sont équilibrées, travaillées et on sent plus de maturité dans leur jeu de guitare, les détails ont été peaufinés avec soin et la voix de "Gerre" est moins agressive et plus posée. Ce qui risque de choquer les fans, entre autres dans cet album, c’est l’intro "heavy" à la Metallica dans la première chanson "Time Warp". Une production très bonne et soignée mais on notera tout de même que la patte thrash de Tankard a tendance à disparaître sur cet album pour laisser la place à un style plus posé, on peut presque dire que c’est du "Heavy Thrash Punk" mais avec l’accent plus prononcé sur le heavy. De plus les compos se ressemblent, seuls les tempos rythmiques changent, par exemple sur "Fat Snatchers (Hippo Effect)" et "Brain Piercing Of Death".

D’ailleurs sur la pochette y figure une caisse de bière qui reflète une lumière divine et le degré d’alcool que nous sommes sensés ingérer est clairement annoncé dans le titre de celui-ci "Vol(l)ume 14". Etant donné le manque d’agressivité, la caisse de panaché ou de bière allégée serait plus d’actualité mais cela dit ça n’en fait pas moins un breuvage de qualité ! Tchin et à la vôtre !!


Hell-Haine
Décembre 2010


Conclusion
L'interview : Olaf Zissel

Le site officiel : www.tankard.info