Moscou, ses poupée russes, blondes ou brunes, ses dessous-de-table, son alcool frelaté qui trouerait l’estomac d’un bison, ses coups de schlague sur le coin de la gueule, ses gonzesses qui dansent à poil dans les églises. Bref j’adore les clichés bien pourris, ça se voit, non ? C’est important les vieux clichetons, ça permet d’avoir une autre vision de la chose quand on débarque là-bas. J’espère y aller un jour à Moscou, s'il y a une ligne de train directe qui relie la capitale de l’ex-URSS à mon bled, car franchement j’ai envie de collectionner les poupées russes moi. Tacit Fury balance le jus dans un style death metal actuel. Un death pas super violent, mais plutôt accès sur le côté rythmique et headbanging de la chose.

Comme je le racontais plus haut, c’est du death actuel avec une prod' très puissante qui met bien en valeur les douzes salopards qui composent l’album. Le douzieme morceau est "Creeping Death", une reprise de qui vous savez. Parlons-en de cette reprise ! Elle est excellente, sans dénaturer l’originale, tout en ajoutant une touche brutale "Tacit Fury", je la recommande tout particulièrement, bien que ça ne soit pas le morceau le plus passionnant qu’a pu composer qui vous savez. Donc Tacit Fury ne sera pas la révélation de ma journée, quand bien même, le groupe tient amplement un rythme soutenu et gorgé de très bon riffs. Après deux compos, les riffs commencent à faire effet sur moi. Un effet modeste ceci dit. "Mind Crushing Power Dominance" booste un peu plus et remonte un niveau plutôt moyen. C’est chiant de ne pas être emballé par une musique, surtout que chez eux ça ne doit pas être évident tous les jours de produire du metal.

Bien que les titres soient plus que corrects, j’ai l’impression d’avoir tout entendu plusieurs fois… c’est ce qui fait cruellement défaut à cet album. Evidemment, je ne demande pas la révolution, mais juste un petit truc qui pourrait faire que Tacit Fury ne balance pas le jus dans le vide. Terminons donc par la cover art, majestueuse, que chacun peut admirer ci-dessus. Il m’aurait fallu plus de titres comme "A Standard Of Perfection" ou comme "The Saw Wheel Of Fortune" pour me faire vaciller un peu plus. Est ce que le futur sera bénéfique au groupe ? Je l'espère. Bien moyen tout ça, hélas.