Burzum, Immortal, Gorgoroth, Enslaved... La liste de ces illustres révélations de la région de Bergen en Norvège pourrait se poursuivre encore, ainsi que celle des formations qu'elles ont inspiré à suivre leur traces afin de se lancer à la conquête de plus vastes territoires. Ce fut suivant ce sombre dessein que Syrach lança une nouvelle offensive sous le nom assez explicite de "A Dark Burial" (un sombre enterrement), qui on leur souhaite, fera l'effet d'une bombe hors de leur froides contrées. Sorti chez Napalm Records, Bjornar Nilsen (Sworn, Taake...) à la prodcution ainsi que Martin Kvamme à l'artwork (Fantomas, Darkthrone...) se sont alliés à ces obscurs protagonistes dans l'intention de ne rendre que plus crédible ce doom metal aux inévitables influences black metal imposés ici. Officiant déjà depuis 1993 et fort de leur trois opus à ce jour, les Norvégiens de Syrach ne sont plus à leur coup d'éssai et ne bénéficieront donc pas de clémence à l'égard de ce dernier album qui se révélera au final malheuresement peu convaincant... Une voix atrocement inchangée tout du long, de longues et lassantes parties mélodiques car trop répétitives, une ambiance certes funeste et menacante mais loin d'être transcendentale, sont autant d'éléments qui déçoivent de la part de personnages qui ont su si bien s'entourer depuis leurs débuts. Mais peut-être est-il trop demandé d'être original et unique à un groupe qui ambitionnerait seulement de délivrer une musique dans un style ayant déjà fait ces preuves où le risque n'est point, et c'est seulement dans cette optique je pense que "A Dark Burial" pourra être apprécier à sa juste valeur par les amateurs du genre. Soyez en toutefois prévenus, nul puissance n'émane de Syrach, jamais l'agressivité du black metal ou la lourdeur du doom metal ne s'empare d'eux et ainsi voguent-ils dans un entre-deux sans jamais prendre parti, laissant de par ce fait son auditoire à un climat impénétrable, car loin d'être saisissant. De la part d'un groupe qui proclame haut et fort que leur doom metal fait la loi et qu'il nous faut obéir ("Our doom is the law, Obey!") il est légitime de s'attendre à un résultat plus abouti et captivant...