Sylvatica confirme son retour avec un troisième album. Deux années seulement après leur précédent opus, Jardén Schlesinger (guitare / chant, Mother Of All, ex-Satanic Assault Division), Thomas Haxen (basse, Destabilizer, Horned Almighty, ex-Satanic Assault Division), Jacques Harm Brandt Hauge (batterie, Horned Almighty, Temple Of Scorn, ex-Glorior Belli) et Christian Christiansen (guitare, Trold, ex-Satanic Assault Division) annoncent la sortie de "Cadaver Synod", qui sort chez Target Records et Mighty Music.

L’album débute avec "Strife", qui présente largement les influences folk avant d’y joindre les bases d’un death metal old school. Les mélodies entraînantes des claviers créent un contraste avec le son brut et les hurlements rocailleux, mais le son lancinant des leads va les unir avant de laisser "Papa Poltergeist" dévoiler des sonorités plus inquiétantes. Les riffs sont également plus agressifs, mais ils sont rapidement apaisés par l’atmosphère obscure et entêtante ainsi que par des mélodies entraînantes, qui nous conduisent à "Titivillus" et à son introduction en son claire, enflammée par la saturation et les orchestrations entêtantes. Des choeurs apparaissent soudainement, rendant le titre assez occulte alors que "Pope Innocent VIII" place immédiatement des harmoniques épiques dans sa rythmique lente mais accrocheuse, faisant du morceau l’un des plus accessibles, mais également celui qui aura le plus de chances de fédérer une fosse de néophytes.

"Song Of The Leper" fera à nouveau ralentir le groupe en laissant des tonalités lourdes et lancinantes apparaître grâce aux claviers cérémoniaux, mais l’agressivité refera surface avec "Scapegoat" dont les claviers redeviennent glauques. La rythmique accélère légèrement pour recréer cette ambiance majestueuse saccadée avant de nous mener à "In The Eyes Of God" où les riffs vifs s’élancent à toute allure, ne ralentissant que pour offrir des accents hiératiques à certains passages avant de foncer à nouveau sur nous. L’album s’achève avec la version acoustique de "Song Of The Leper" qui prend une toute autre dimension tout en respectant cette lancinance mélodieuse.

Le contraste entre death metal brut, influences folk symphoniques et mélodies entêtantes fait de Sylvatica un groupe unique, qui maîtrise chaque partie pour rendre "Cadaver Synod" cohérent et intrigant de bout en bout.

Retour de Sylvatica avec un nouvel album ! Créé en 2009 au Danemark, le groupe sort un EP en 2010, puis son premier album en 2014. En 2017, Jardén Schlesinger (chant / guitare, ex-Satanic Assault Division) et Thomas Haxen (basse / choeurs, Horned Almighty ex-Satanic Assault Division) recrutent Jacques Harm Brandt Hauge (batterie, Horned Almighty, ex-Glorior Belli…) et Christian Christiansen (guitare, ex-Satanic Assault Division, ex-Dreadlord) avant de débuter la composition de "Ashes And Snow". Si comme moi vous n’avez jamais entendu parler du groupe, le superbe artwork de Pierre-Alain Durand (Benighted Soul, Caïnan Dawn, Chabtan, Dark Mirror Ov Tragedy, Gohrgone, Kronos…) vous mettra sur la voie de leur leur death metal mélodique teinté d’éléments folk.

"Daybreak", le titre introductif, nous offre des sonorités douces qui se chargent lentement de tonalités épiques majestueuses avant "Ashes And Snow", le morceau éponyme. Les quelques tonalités aériennes laissent rapidement place à une rythmique solide, des leads perçants et des cris sauvages accompagnés de choeurs clairs, offrant un paysage parfait pour les tonalités folk du groupe. Les passages lourds laissent parfois des éléments plus doux s’exprimer avant de frapper à nouveau, puis le groupe enchaîne avec "Pillars Of Light", un titre plus mystérieux mais tout aussi accrocheur, qui met en lumière les orchestrations, soutenues par des riffs guerriers et saccadés sur lesquels les leads se posent parfaitement.

"Creation" donne des accents plus old school aux riffs rapides pendant qu’un contraste prenant se créée avec les orchestrations. Le groupe utilise les deux aspects de sa personnalité musicale de manière assez équilibrée, offrant également quelques passages fédérateurs, alors que "Cosmic Strings" nous construit un cocon de douceur avant de frapper avec des riffs motivants. Le groupe propose également quelques leads dissonants qui appellent finalement un passage mélodieux sur lequel on s’imagine parfaitement au beau milieu d’une foule motivée, puis la noirceur revient sur "Helios", un morceau rapide et lourd. Les harmoniques se fraient tout de même un chemin dans cette imposante masse rythmique, puis le titre s’adoucit lentement jusqu’à un final radieux. l’album s’achève avec la longue "Halls Of Extinction" qui fait la part belle aux leads et à cette ambiance épique plutôt joyeuse. Le chant vient parfois renforcer certaines parties, mais la rythmique énergique laisse finalement place à une outro faite de violons et de claviers.

Si vous aimez les sonorités chantantes et épiques, la musique de Sylvatica est faite pour vous ! "Ashes And Snow" vous embarquera immédiatement dans un voyage mystique aux accents d’aventure dans les contrées sauvages nordiques.