Le groupe
Biographie :

Sylosis est un groupe de death metal mélodique formé en 2000 et actuellement composé de Josh Middleton (chant / guitare), Alex Bailey (guitare / ex-Traces,ex- Viatrophy), Conor Marshall (basse / Conjurer, ex-Obsessed by Cruelty) et Ali Richardson (batterie / Bleed From Within). Après un premier album sorti en 2008, le groupe sort "Edge Of The Earth" en Mars 2011 chez Nuclear Blast, suivi de "Monolith" en Octobre 2012. Le combo revient en Janvier 2015 avec "Dormant Heart". Après une pause de trois ans, "Cycle Of Suffering" sort en Février 2020. "A Sign Of Things To Come" sort en Septembre 2023.

Discographie :

2006 : "Casting The Shadows" (EP)
2007 : "The Supreme Oppressor" (EP)
2008 : "Conclusion Of An Age"
2011 : "Edge Of The Earth"
2012 : "Monolith"
2015 : "Dormant Heart"
2020 : "Cycle Of Suffering"
2023 : "A Sign Of Things To Come"


Les chroniques


"A Sign Of Things To Come"
Note : 17/20

Sylosis est plus fort que jamais. Malgré une pause de trois ans, le groupe formé par Josh Middleton (guitare / chant, ex-Architects) en 2000 en Angleterre, et aujourd’hui complété par Alex Bailey (guitare), Ali Richardson (batterie, Bleed From Within) et Conor Marshall (basse, Conjurer) annonce la sortie de son sixième album (et deuxième depuis son retour), "A Sign Of Things To Come", chez Nuclear Blast.

Le groupe attaque avec "Deadwood", un premier titre relativement énergique qui place des riffs tranchants dans une approche saccadée et agressive qui emprunte autant au thrash vif qu’à un death mélodique accrocheur. Le chant saturé est majoritaire sur ce morceau, mais on retrouve tout de même quelques parties claires sur les passages les plus calmes avant de laisser place à "A Sign Of Things To Come", le titre éponyme, et sa rythmique lourde. L’atmosphère pesante accentuée par les changements de voix colle parfaitement aux tonalités inquiétantes développées par le groupe, qui reviendra à ses racines brutes sur "Pariahs" et ses influences metalcore vindicatives, qui seront sans aucun doute une source intarissable de mouvements de foule. Le groupe enchaîne avec "Poison For The Lost" et ses racines old school sur lesquelles les hurlements bruts s’écrasent, ne nous autorisant un instant de répit qu’avec l’arrivée d’un refrain plus calme.

La violence reste au coeur de la composition, qui finira par s’éteindre pour laisser "Descent" exploser et placer ses riffs groovy tout en proposant des parties vocales plus accessibles en nous menant à "Absent" qui oeuvre dans un registre beaucoup plus sombre et presque apaisant. Un hurlement déchirant viendra briser le chant clair et enflammer la saturation, mais le titre reste lancinant, à l’inverse d’"Eye For An Eye" qui renoue immédiatement avec les racines les plus vives de sa rythmique ravageuse. Les refrains se font légèrement plus doux pendant que le chant saturé se déchaîne, puis "Judas" reste dans cette approche saturée et agressive avec des riffs saccadés complétés par des leads brusques, qui deviendra plus lourde par moments. Le groupe adopte des accents heavy sur "Thorns", un morceau à la rythmique très contrastée qui passe sans prévenir de la douceur à la puissance avant de laisser "A Godless Throne" nous surprendre avec une accélération inattendue, refermant l’album entre fureur et sonorités aériennes.

Sylosis exploite parfaitement toutes ses influences agressives et les nuances parfois avec des tonalités plus pesantes pour donner à chaque titre sa propre approche et faire d’"A Sign Of Things To Come" un album rythmé mais toujours efficace.


Matthieu
Septembre 2023




"Monolith"
Note : 17/20

Aujourd’hui, c’est le retour d’une légende du thrash / death mélodique aux éléments prog que l’on fête avec ce nouvel album de Sylosis. Créé en 2000 par Josh Middleton (guitare / clavier / chant, Passages, Architects, Josh Middleton Project) alors qu’il avait quinze ans, l’Anglais recrute divers musiciens pour l’accompagner, dont Carl Parnell (basse, ex-Maggot Stuffed Cunt). Mais le line-up est sujet à beaucoup de changements. En 2008, c’est Alex Bailey (guitare, ex-Maggot Stuffed Cunt) qui rejoint le groupe, et en 2014 c’est au tour d’ Ali Richardson (batterie, Bleed From Within) de se joindre à la formation. Mais en 2016, Josh choisit de mettre le groupe en pause, et rejoint Architects, d’abord en live, puis de façon permanente. Mais le retour du groupe est prononcé en 2019, sans Carl qui sera remplacé par Conor Marshall (basse, Conjurer, ex-Obsessed By Cruelty). Les musiciens se penchent donc sur "Cycle Of Suffering", le cinquième album studio du groupe.

"Empty Prophets" est le premier morceau. On y retrouve une rythmique massive, truffée d’harmoniques perçantes, et un chant hurlé puissant. Les guitaristes s’en donnent à coeur joie pour offrir des riffs riches qui signent le grand retour sur le devant de la scène des Anglais avec un de pied en pleine face. "I Sever" débute plus lentement, mais ne vous y trompez pas. La rythmique énergique reprend le dessus avec des riffs d’une efficacité incroyable avec cette pointe de technicité, et le refrain est l’un des plus fédérateurs avec cette touche dissonante. Un break intense vient relâcher la pression avant le titre éponyme, "Cycle Of Suffering", et on sent que c’est une rage incontrôlable qui habite le groupe. Un groove entraînant, une force de frappe considérable et une énergie palpable, c’est ce qui définit le mieux le morceau, alors que "Shield" est surtout axé sur la vitesse. On continue avec les riffs chiadés de "Calcified", un titre assez dissonant mais toutefois martial et sombre. Les changements de rythme sont nombreux, et le titre est imprévisible, ce qui correspond avec l’esprit du groupe. Et on retrouve cette rage furieuse sur "Invidia", un morceau vif, mais qui n’hésite pas à caler des passages plus intenses et atmosphériques comme ces refrains planants, qui n’oublient absolument pas la violence.

La hargne ne redescend pas avec "Idle Hands", un morceau qui met encore une fois l’accent sur la virtuosité et la capacité des membres à créer une rythmique à la fois intense, puissante et pénétrante. Un final éclatant qui s’éteint peu à peu dans l’air laisse place à "Arms Like A Noose", un morceau à l’introduction lente qui va finalement partir d’un seul coup pour une rythmique effrénée. Un break viendra calmer le jeu, mais les instruments vont finalement revenir pour une partie lourde avant de nous offrir le final. On reprend avec "Devil In Their Eyes", un morceau qui joue sur des riffs au son dissonant et parfois aérien pour contraster avec ce blast rageur et ces hurlements. Mais à nouveau le titre est truffé de parties lead comme de passages techniques, et le contraste passe naturellement. Avec "Disintegrate", le groupe s’offre un passage du côté du post-metal combiné à leur style agressif, et avec "Abandon", le dernier morceau, Sylosis développe un côté oppressant. Le titre est lourd, mais la voix claire et les passages atmosphériques emplissent le morceau. Le contraste fait effet, et les amateurs de metal progressif seront conquis.

Que ceux qui étaient peinés de voir un excellent groupe disparaître se rassurent, Sylosis est plus en forme que jamais ! Cette petite pause a permis aux musiciens de faire en sorte que "Cycle Of Suffering" revienne aux sources de leur son, mais le pousse également plus loin que jamais. Et le retour sur scène est plus qu’attendu.


Matthieu
Avril 2020




"Monolith"
Note : 17/20

Après plusieurs années à tourner en Europe et en Amérique pour promouvoir "Monolith", les Anglais de Sylosis reviennent à la charge avec leur toute nouvelle production qui est "Dormant Heart". Cet album possède un côté assez tragique dans son ensemble et est certainement leur travail le plus mélancolique et violent, mais garde toujours une certaine finesse qui est propre au combo.

On débute avec le premier morceau "Where The Wolves Come To Die", donnant clairement le ton de l’album qui va être orienté vers des sonorités plus graves que leurs précédentes productions, avec un rythme lent et la voix de Josh portant un semblant de désespoir en lui. Ensuite viennent les morceaux "Victims And Pawns", "Dormant Heart", "To Build A Tomb" qui sont typiques de Sylosis avec ses solos mélodiques mélancoliques et une puissance qui est très influencée thrash, et une lenteur dans les morceaux pouvant se rapporter au doom. Mais ces trois morceaux ne sont pas là uniquement pour remplir de l’espace dans la galette, ils sont très distincts et uniques mais n’égalent pas les gros hits suivants que sont "Overthrown" et notamment "Leech". "Overthrown" se distinguant par la voix claire de Josh à une partie du morceau qui est comme un appel à l’aide, le tout accompagné d’un rythme effréné et d’un solo infernal jouissif, quant à "Leech", ce morceau est une bombe dans son intégralité de la première à la dernière note, où toutes les périodes de Sylosis des premiers EPs jusqu’à "Monolith" se rejoignent et se confondent, un de leur meilleurs morceaux incontestablement.

Les morceaux suivants, "Servitude" et "Indoctrinated", montrent clairement la tendance du groupe à s’orienter vers du thrash mélodique avec des parties mélancoliques dans un rythme variable commençant lentement puis devenant très vif après. Ensuite vient le morceau "Harm" possédant un côté progressif, démarrant lentement mais qui varie jusqu’à atteindre une force assez singulière vers la fin du morceau. Si on devait résumer en un morceau tout l’album de Sylosis, le morceau "Mercy" est un très bon exemple, il n’est pas générique, au contraire, il est bien unique et est même l’un des titres phares de cet album mais possède tous les éléments qui sont communs aux autres morceaux : la mélodie, la nervosité, l’ambiance que le groupe voulait projeter à travers cet album. Enfin, "Callous Souls" et "Quiescent" entraînent l’auditeur vers une marche funèbre vers la fin de l’album, on ressent plus la mélancolie et une touche de désespoir avec ces deux derniers morceaux, surtout "Quiescent" qui est le titre le plus long et le plus paisible.

"Dormant Heart" est une réussite qui est clairement la suite de "Monolith" et de "Edge Of The Earth", teinté d’une mélodie plus sombre et mélancolique que ses prédécesseurs mais possédant une violence singulière et unique. Cet album montre le gain de maturité de la formation ayant appris de ses précédentes productions, le travail apporte de l'innovation dans le son, en gardant toujours une signature sonore qui leur est propre, ce qui ne laisse pas l’auditeur indifférent et le transporte progressivement dans l'univers du groupe devenu plus sombre et froid qu’auparavant.


Herizo
Février 2015




"Monolith"
Note : 17/20

Troisième album fort attendu du combo de metal britannique Sylosos, "Monolith" ne décevra pas les fans dans l’attente d’une suite au moins aussi bonne que "Edge Of The Earth", leur précédent opus.

Globalement, dans la pure lignée que son grand frère, "Monolith" offre ce que le groupe a fait de mieux précédemment en y ajoutant quelques touches d’harmonies bien trouvées çà et là. Reprenant les fondamentaux du groupe qui tournent autour de Josh Middleton, le chanteur / guitariste soliste charismatique et surdoué, la galette offre un florilège de solos full speed assortis de pleins de sweep (la spécialité du brave), servant des rythmiques rapides, nerveuses donnant au metal classique un grand coup de jeune et d’accélérateur. Là encore, comme sur le précédent album, la voix de Middleton est puissante mais sait aussi se faire claire et plutôt belle à certains passages (le morceau caché sur "Enshrined", tout en acoustique et en retenue, avec des harmonisations de voix sublimes en attendant l’orage). Je ne serais pas étonné d’apprendre que certaines rythmiques ont été écrites durant la création du précédent album tant le fil conducteur semble être le même et tant le son est le même.

Pour résumer et simplifier la chose, on peut dire que "Monolith" est le digne successeur de "Edge Of The Earth", marchant allègrement dans ses pas en y apportant son lot de nouveautés de bon goût, et passe un cap supérieur en matière de qualité, même s’il est vrai qu’un soupçon d’originalité et de surprise aurait été le bienvenu…


Byclown
Octobre 2012




"Edge Of The Earth"
Note : 10/20

Sylosis est un groupe de death mélodique, 2011 marque l’entrée d’un nouvel album "Edge Of The Earth". Mais le gros problème qui se pose dès l’écoute des morceaux… il est passé où le "mélodique" ? Personnellement je le recherche toujours.

En effet, c’était tellement long que j’ai compté les musiques, et me voilà arrivé seulement à la septième piste… et qu’est ce que j’ai pu retenir de ces musiques ? Rien, on ne peut rien en conclure, les brefs passages qui se veulent mélodiques sont sous-mixés, la voix prend une place énorme dans les compositions, heureusement que les solos (bien que trop courts) offrent un panel de sons un peu plus élargi comparé à ces "rugissements" croisés entre un lion et un gorille. De ces 7 musiques, j’ai retenu "Empyreal" qui m’a le plus accroché, en effet, les mélodies sont bien trouvées, et les solos durent un petit peu, et le côté progressif donne du punch à la musique, tout paraît fluide et non poussif. Ces 7 musiques en question sont : "Procession", "Sands Of Time", "Empyreal", "Empyreal (Part 2)", "A Serpents Tongue", "Awakening", "Kingdom Of Solitude". Il reste encore 7 titres… en espérant que cette seconde partie de disque soit moins ennuyante et proposera des titres de meilleure qualité. Et arrive donc la surprise avec "Where The Sky Ends", une composition instrumentale qui nous montre le côté mélodique du groupe, et ce qu’on attend d’eux. La suite se révèle encore plus surprenante avec "Dystopia", "Apparitions", "Altered States" où le groupe nous montre un autre visage de leur style, en effet tout semble bien exécuté et pour une fois, je vais dire, la voix donne un côté malsain aux musiques tout en gardant une mélodie avec les instruments. On finit avec "Beyond The Rusurrected", "Eclipsed", "From The Edge Of The Earth" qui sont elles aussi très agréables à écouter, elles allient brutalité et mélodies recherchées, c'est foutrement bien trouvé !

J’ai envie de dire "Quel gâchis !". En effet, la seconde partie du disque a un potentiel énorme, mais les 7 premiers titres sont à des années-lumière des 7 suivants… Un total de 14 titres pour 1h10 de musique, pour un second album, c’est beaucoup trop. Le groupe a eu les yeux plus gros que le ventre. On peut noter un mixage très étrange, avec une batterie parfois inécoutable, tout comme les subtilités qui sont cachées, on rajoute dessus une voix sur-mixée, et c’est la catastrophe !


Motörbunny
Mars 2011


Conclusion
L'interview : Josh Middleton

Le site officiel : www.sylosis.com