Pour chroniquer un tel groupe, la solution de facilité serait de se contenter d’énumérer un par un les musiciens qui ont participé au projet. Car en termes de "supergroupe", on a rarement fait plus impressionnant comme rassemblement… Mais ce serait prendre le risque d’occulter la musique elle-même (parce que bon, on est quand même là pour parler zic, pas people). Je vous laisse donc creuser par vous-mêmes, bande de coquinous.

A l’initiative de Markus Johansson et Johnny Rox, ce groupe nous offre un heavy-thrash relativement traditionnel, agrémenté de quelques touches progressives. Ce premier album nous sert donc cavalcades, harmonies de guitares et débaroulade de notes typiquement heavy alliées à l’énergie du thrash, un peu comme si Kreator, DragonForce et Metallica s’étaient retrouvés impliqués dans un gang-bang (ou une réunion Tupperware, au choix). Et puisque l’on parle de Metallica, la voix de Markus Johansson ressemble étrangement à celle d’Hetfield, tant dans le grain que dans les lignes mélodiques, à tel point que c’en est presque troublant.

Un bon album donc, varié mais sans prise de tête, qui donne envie de secouer la tignasse, de ressortir les vestes à patchs, les slims et les baskets à languette… Et qui devrait ravir les nostalgiques d’"…And Justice For All".