Un an seulement après la sortie de sa première démo, Swatt revient cette fois avec un maxi 4 titres qui, visuellement, montre déjà les progrès qu'a effectué le groupe. L'artwork général du CD est digne de celui d'un album, avec une jaquette qui n'est pas sans rappeler une certaine période du regretté groupe Anglais Carcass. Comme si cela ne suffisait pas, Swatt s'est également façonné un site web à l'image de son maxi, du grand art pour un groupe encore autoproduit. Les titres de ce nouveau maxi brillent avant tout par une production bien meilleure que sur la démo sortie précédemment. Swatt bénéficie enfin d'une production à l'image de sa musique : massive. Le combo excelle dans un power death aux sonorités assez larges qui nous rappellent tantôt Machine Head, tantôt le vieux Sepultura ou encore, pour rester dans la scène metal Française, les premières productions de Dagoba. Le chant est ultra puissant et flirte avec le guttural, les riffs accélèrent et ralentissent pour mettre une bonne dose de brutalité toujours au bon moment et la batterie ne cesse de marteler. Un maxi qui marque assurément une progression dans la carrière du groupe, on sent clairement que Swatt se dirige vers quelque chose d'ultra carré et d'ultra rentre-dedans. Il ne leur manque plus qu'à passer à l'étape suivante, c'est à dire un album qui pourrait les mener tout droit dans la cour des Dagoba, X-Vision et autres Zuul Fx.

Démo 4 titres
Note : 13/20

Swatt nous propose sa première démo 4 titres et pour un skeud sorti en quasi totale autoproduction, le résultat est positif. Le son est plutôt bon pour une démo, ce sera donc loin d'être un calvaire pour vos enceintes et pour vos oreilles. Le combo Yvelinois est assez large dans ses influences et musicalement cela se ressent. Il s'agit d'une sorte de mélange entre néo metal à la Korn et Slipknot, de power metal à la Pantera et de hardcore. L'ensemble déborde d'énergie, les riffs sont pêchus, la batterie cogne sévère et le chant est omniprésent... peut-être un peu trop même, ou alors pas assez diversifié. Quoiqu'il en soit, Swatt a choisi le créneau de la musique qui bastonne et on ne le leur reprochera pas. Là où pas mal de groupes axent leurs compos sur une rythmique linéaire et puissante, Swatt tente le pari d'inclure une petite dose de mélodie et c'est donc ainsi qu'on se retrouve par exemple avec un solo mélodique sur "Sleepin' Water"... et oui, comme quoi il faut se méfier de l'eau qui dort ! En tout cas, cette démo mérite d'être écoutée, au moins par curiosité, car Swatt, avec plus de moyens, pourrait nous sortir une sacrée production dans le futur.

Petebull Mars 2005