Le groupe
Biographie :

Formé en 1994, Svartahrid est un groupe Norvégien de black metal. Après plusieurs changements de line up entre 1996 et 2000, Svartahrid sort son premier album en 1999 suivi pas longtemps après par leur deuxième album As The Sunrise Flickers. Après avoir mis fin a leur contrat qui les liait à Napalm Records, Svartahrid signe en 2005 chez Soulsellers Records qui leur offre un deal de 3 albums. En 2007, le groupe sort "Sadness And Wrath" suivi de très prêt par leur quatrième album "Malicious Pride". Svartahrid est aujourd’hui composé de Istar et Forn, les deux membres fondateurs du groupe, et de Simen à la lead guitare. 2010, Svartahrid sort son cinquième album studio qu’il considère comme une pièce maîtresse du black metal. 

Discographie :

1998 : "Herskende I Blod" (Démo)
1999 : "Forthcoming Storm"
2000 : "As The Sunrise Flickers"
2007 : "Sadness And Wrath"
2008 : "Malicious Pride"
2010 : "Ex Inferi"


Les chroniques


"Ex Inferi"
Note : 11/20

Rédiger cette chronique n’a pas été chose facile, après des dizaines et dizaines d’écoutes je n‘arrivais toujours pas à savoir si oui non "Ex Inferi" était un bon album. Il faut dire que la pochette de ce premier album m’inspirait quelque chose de bon, d’épique et de brutal. Des chants de bataille en pleine montagne tous plus ruinés les uns que les autres. Je m’attendais à recevoir les assaults de la double pédale et du batteur en pleine face, tout en supportant les cris écorchés du vocaliste mais en fait, autant vous le dire tout de suite, j’étais complètement à côté de la plaque.

Peut être est ce dû à cette production parfaite, un peu trop aseptisée et sans âme pour un album censé reproduire les horreurs de la guerre. Il est vrai qu’encore une fois je m’attendais à une production un peu plus crade, plus old school et primitive. Je n’avais d’ailleurs même pas imaginé qu’il y aurait un clavier sur ce "Ex Inferi". Oh rassurez (ou pas) rien à voir avec Dimmu Borgir et ses œuvres grandiloquentes, le clavier ne sert ici qu’a produire de vulgaires nappes de clavier qui nous rappellent effectivement l’ambiance glaciale de la Norvège. Car là encore, j’ai eu du mal à la reconnaître cette patte Nordique qui ne me laisse généralement pas indifférente. Mais où sont les ambiances froides qui nous transportent vers les terres gelées du grand nord ? "Veil Of Lies" est certainement le titre que se rapproche le plus de cette ambiance. Le meilleur morceau de l’album selon moi.

Svartahrid donc produit un black metal linéaire un peu dans la veine de Setherial, le côté prenant et grandiose en moins. "Lake Of Despair" nous prend également aux tripes mais on est très vite lassé par ce manque flagrant de créativité. Sur "Fire Hate Kill" Svartahrid fait un clin d’œil supplémentaire à la scène Suédoise avec un titre qui n’est pas sans rappeler le groupe Bathory. Quelques touches heavy tentent pourtant de donner un coup de gouache à cet album qui tombe définitivement dans une linéarité lassante.

Non mais en fait j’étais réellement à côté de mes pompes. Ce que je n’avais pas pris en compte en écoutant cette galette, c’est que Svartahrid signe ici son cinquième album studio. Du coup avec ce "Ex Inferi", Svartahrid déboule avec un passé assez chargé et au vu des titres présents sur le MySpace du groupe, je peux aisément en conclure que Svartahrid a été victime de leur propre évolution. Ils ont voulu jouer dans la cour des grands et devenir plus professionnel, plus propre en prenant le temps de mesurer l’effet de chaque riff et chaque coup de grosse caisse... histoire d’obtenir le passage parfait. Voilà donc d’ou vient ce manque de spontanéité... Lorsque l’on écoute les anciens morceaux du groupe, on retrouve toute cette hargne et cette rage que j’espérais trouver sur ce "Ex Inferi". Les vieux titres sonnent plus thrash, plus rentre dedans bref, de quoi passer un excellent moment en live. Mais voilà, comme de nombreux groupes de metal, Svartahrid est tombé dans le piège de la surproduction. Ces Norvégiens ont voulu faire tout en grand et en "beau" d’ou cette platitude ambiante qui nous donne franchement envie de passer à autre chose ou de simplement se plonger dans les vieux albums du groupe.


Célin
Octobre 2010




"Malicious Pride"
Note : 17/20

Représentant le sommet d’une montagne recouverte de neige, la pochette du dernier Svartahrid reflète bien l’atmosphère de l’album, froide. Bien que l’on aurait pu s’attendre à une couv’ un poil plus recherchée de la part des Norvégiens, qui pour la sortie de ce CD ont eu de bon moyens côté production. Néanmoins cet album est efficace. Ne possédant pas de temps mort, les riffs s’exécutent à grande vitesse et les chants gutturaux sont omniprésents du premier au dernier titre. "Sons Of Mine" est le premier titre de l’album, morceau qui s’avère être une belle entrée en la matière, suivi de "Death To All" Le ton est donné ; Nous voilà avec un album de black metal à tendance atmosphérique. Du black bien noir comme ces groupes de l’est savent le faire. La batterie semble lointaine, les guitares sont quant à elles mises en avant avec des riffs lourds. Istar mène parfaitement l’album avec ses chants, ses cris et ses intonations vikings. Sur quelques titres, le synthé se fait entendre, comme pour la belle intro aux claviers de "The Coven" qui s’avère être l’un des titres les plus rapides et le plus vif de l’album. Sur les dix titres de "Malicious Pride", l’ambiance est haineuse, voire malsaine. Cela en fait un album puissant, qui n’est peut-être pas meilleur que leur précédent "Sadness And Wrath", mais qui est au moins tout aussi bon. Titres à écouter en premier "Niblheim", "Death To All" et "The Coven".


Dark Virgin
Septembre 2008


Conclusion
Le site officiel : www.myspace.com/svartahrid