Il y a de très fortes chances que vous ne connaissiez pas Sun Of The Suns. Et vous ne
regretterez pas la découverte. Créé récemment en Italie par Luca Dave Scarlatti (chant,
Carnality), Marco Righetti (guitare, Carnality) et Ludovico Cioffi (guitare, Nightland, The
Modern Age Slavery), le groupe nous révèle "TIIT", son premier album, en 2021.
Le groupe a fait appel à Francesco Paoli (Fleshgod Apocalypse) pour la batterie, et à
Simone Mularoni (DGM, Empyrios) pour la basse.
L’album débute par "I Demiurge Pt.1", une courte introduction aérienne qui donne naissance à
"I Demiurge Pt.2", un titre lourd et imposant. Les mélodies prennent parfois l’ascendant sur
ces parties massives sans oublier la technicité, puis "The Golden Cage" nous dévoile un son
angoissant axé sur la violence sombre du death metal effréné. On remarque autant le
groove brut que les parties plus claquantes, que ce soit au niveau de la basse ou de la
dissonance, puis "TIIT", le titre éponyme, se charge de nous écraser avec son évidente
brutalité tout en jouant sur ses mélodies. Le son se divise entre puissance brute et leads
aériens, alors qu’"Obsolescence Corrupted" nous dévoile des tonalités plus brutes sans
jamais renier la puissance technique du groupe qui prédomine parfois sur certaines
mosh parts.
Les parties leads sont perçantes, alors que "To Decay To Revive" se focalise sur
une mélancolie évidente dès l’introduction afin de nous offrir un moment de répit grâce à ses
sonorités aériennes, puis "Flesh State Drive" développe une fois de plus une complexité
violente et lourde. Le morceau est très accrocheur, puis "Hacking The Sterile System"
développe cette noirceur sur les riffs aussi violents et modernes qu’accrocheurs du groupe,
qui renoue avec le grindcore pour nous écraser avant "Of Hybridization And Decline". Le
morceau mélange à nouveau ces mélodies lancinantes, cette lourdeur apocalyptique et ces
orchestrations pesantes avant d’accueillir un chant bestial et que le tout ne s’accélère. Le
son ne s’apaisera pas avec les refrains ni avec ce break brumeux et inspiré, puis la longue
et fantomatique "I, Emperor Of Nothingness" vient clore l’album avec un morceau onirique qui
dévoile des parties slam, des influences tech et une lourdeur old school.
Sun Of The Suns connaît le death metal. On retrouve sur "TIIT" des influences de tous les
sous-genres, que ce soit mélodique, technique, brutal ou dissonant, ce qui prouve que les
barrières n’existent pas pour cette nouvelle entité.
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