Le groupe
Biographie :

Sun Caged est un groupe de metal progressif Hollandais formé en 2000 et actuellement composé de : Daniel Kohn (basse / ex-Vanilla Rex), Roel van Helden (batterie / Delphian, Freak Neil Inc., Powerwolf), Marcel Coenen (guitare / Hubi Meisel, Marcel Coenen, Channel Zero, ex-Fifth, ex-Form, ex-Speedica, ex-Lemur Voice, ex-Freak Neil Inc.), Rene Kroon (claviers / ex-Stigmatheist) et Paul Adrian Villarreal (chant). Après deux premiers albums, le groupe sort "The Lotus Effect" en Juin 2011 chez Lion Music.

Discographie :

2003 : "Sun Caged"
2007 : "Artemisia"
2011 : "The Lotus Effect"


La chronique


Amis du prog bonjour, me voilà de retour avec une autre galette du genre : le nouvel album de Sun Caged. Bon j’avoue de suite ne pas connaître les albums précédents, mais ça ne m’empêchera pas de vous parler de ce "The Lotus Effect" qui a débarqué dans mes esgourdes. Découverte totale donc pour ma pomme, voyons voir ce que ça donne tout ça.

Le premier morceau laisse d’entrée de jeu une bonne impression, heavy prog donc, assez accrocheur et doté de très bonnes lignes de chant. Orientation mélodique et pas de démonstration technique à tout va, ça pourrait presque se chanter sous la douche par moments. Bon là j’exagère peut-être mais c’est vrai que la musique de Sun Caged est relativement accessible, pour peu qu’on soit familier au prog bien sûr. Si ce n’est pas le cas certains sons de claviers, certains soli ou certains rythmes tordus propres au genre risquent de vous désarçonner un peu, mais bon rien d’insurmontable et ça peut même constituer une porte d’entrée sympa au style.

On sent d’ailleurs clairement l’héritage metal dans leurs influences, là où d’autres groupe donnent dans les ambiances positives Sun Caged a décidé de taper dans le côté obscur de la force et ne prête pas vraiment à la méga fiesta. Le côté metal est renforcé par la présence discrète de blasts histoire de dynamiser le tout, toujours très bien amenés et sans en abuser. Les différents éléments sont en général très bien agencés et on remarque de suite que les membres du groupe savent très bien ce qu’ils font. Bon le seul truc c’est que la galette fait 72 minutes et qu’en dehors des gros maîtres du genre peu de groupes sont capables de nous captiver tout du long, on peut donc sentir quelques longueurs pendant l’album.

Mais globalement c’est de la très bonne qualité, c’est simplement que certains titres auraient peut être pu être raccourcis sans perdre d’impact pour autant. Rien de grave cependant, ça reste dans le haut du panier niveau prog et on ne se retrouve pas non plus avec un pavé indigeste gavé d’expérimentations déplacées ou inutiles. Autre détail qui pourrait en gêner certains, la musique de Sun Caged n’est pas vraiment originale. Mais qui peut se targuer de l’être aujourd’hui ? Ben pas grand monde, donc argument pas vraiment recevable, d’autant plus que le groupe a quand même sa propre personnalité et qu’on ne crie jamais au plagiat en reconnaissant des lignes de chant ou des riffs étrangement familiers.

Par contre chapeau bas au chanteur Paul Adrian Villareal pour qui c’est visiblement le premier album avec ce groupe et qui assure quand même méchamment sur tous les registres qu’il a abordé. Et c’est justement sympa d’entendre un chanteur polyvalent qui ne se contente pas d’apposer des lignes de chant identiques, il varie régulièrement sa façon de chanter et son timbre de voix. Et ça aussi ça aide à ne pas lâcher l’album au bout de morceau, trop de groupes ont tendance à l’oublier et pas forcément dans le prog d’ailleurs, dès qu’il y a de la voix claire ça peut vite tomber dans la facilité en ressassant constamment les mêmes schémas.

Au final on se retrouve avec un bon album de prog, même si je ne pense pas qu’il entrera dans le domaine très fermé des chefs d’œuvre, il faut dire que la qualité est clairement là et qu’il vaut largement que vous lui prêtiez une oreille (voire les deux, n’hésitez pas c’est en stéréo).


Murderworks
Août 2011


Conclusion
Note : 14/20

Le site officiel : www.suncaged.com