Sumeria est un groupe de la métropole lilloise, donc c’est forcément bien, allez salut. Nan j’déconne. Enfin si, c’est bien, mais pas que pour ça. Initialement né (ça se dit ça, "initialement né" ? Nan parce que quand tu nais, en général, c’est initial… Mais moi, je veux insister sur le fait qu’ils sont d’abord nés, puis après ils ont évolué, changé de style, donc on pourrait alors parler de renaissance… BREF) en 2008, Sumeria s’est tourné vers un metal à la fois lourd et progressif, sombre, parfois atmosphérique, imposant, prenant, qui m’a immédiatement fait penser à Lofofora (en moins violent), mais dont les influences vont aussi vers Karnivool, Textures, Nine Inch Nails, Meshuggah, No One is Innocent ou encore Tool (ça se sent assez au niveau de la basse je trouve, parfaitement réglée).

"Nos Lames Et Nos Vices" est leur premier EP, entièrement fait maison, de l’enregistrement à la diffusion un peu partout sur le net, en passant par ce bel artwork parfaitement dessiné et qui illustre bien l’ambiance des cinq morceaux que l’on découvre à l’intérieur. Bon d’accord, cinq morceaux, c’est court, mais vu qu’ils tournent aux alentours de cinq minutes chacun, ça doit faire à peu près l’équivalent de trois albums de grind, donc c’est nickel !

Bon sinon, j’avais un peu d’appréhension avant d’attaquer cette chronique, tout simplement car je n’ai jamais trop accroché à ce style (oui, je suis assez fermé d’esprit : absence de violence = absence d’intérêt pour moi, niveau de réflexion d’un élève de CM2, je sais merci). Mais là, sans trop que j’arrive à l’expliquer, la sauce a pris. Déjà, je n’ai pas l’habitude d’écouter du metal qui suppose non seulement d’entendre mais aussi de comprendre les paroles, et ça, c’est un très bon point. En effet, le chant est non seulement en français, mais en plus, il met tout le monde d’accord, avec une certaine poésie qui en fait ni trop, ni trop peu. Les riffs bien lourds retransmettent bien l’ambiance ultra dark qui règne sur cet EP, et tous ces éléments arrivent à bien se combiner, contrairement par exemple à Lofofora, groupe pour lequel je trouve qu’il y a parfois un certain décalage entre une voix qui hurle et une mélodie quasi molle, ou le contraire… Rien de tout ça ici alors enjouissez (mais si ça s’dit roooh) !